Vue de Cherbourg Vue de Cherbourg.

—En effet. Mais Cherbourg est surtout un port très remarquable, à la fois port militaire et port marchand, et dont l'établissement a nécessité des travaux gigantesques. Ces travaux, commencés dès 1686, par Vauban, repris sous Louis XVI, sous Napoléon Ier et sous Louis-Philippe, n'ont été terminés que vers 1858 et n'ont pas coûté moins de deux cents millions.

Nos voyageurs ne firent qu'une courte station à Cherbourg. M. Rinval put cependant leur montrer les belles promenades de cette ville et quelques édifices, entre autres l'église de la Trinité, qui fut bâtie vers 1450. Il leur fit voir aussi les formidables fortifications de la ville du côté de la terre, lesquelles sont reliées entre elles par le fort du Roule, élevé de cent dix mètres, et d'où l'on jouit d'une vue magnifique sur les environs.

De Cherbourg on se rendit à Saint-Lô, chef-lieu du département, où l'on contempla les belles églises de Notre-Dame et Sainte-Croix, l'Hôtel de ville et plusieurs maisons anciennes.

On visita ensuite Coutances, sous-préfecture, siège d'un évêché, où la vue de la cathédrale frappa tout particulièrement l'esprit de nos touristes. Ce beau monument a été bâti au onzième siècle, mais il ne reste que très peu de chose de la construction primitive; la plus grande partie de l'église actuelle date du treizième siècle. La richesse de son architecture n'est pas son seul titre à l'attention des voyageurs; sa situation est des plus imposantes. Elle domine un mamelon élevé, sur lequel est bâtie la ville, et ses hautes tours, surmontées d'aiguilles hardies, s'aperçoivent de très loin en mer et servent de point de reconnaissance aux marins.

M. Rinval avait à Coutances un de ses amis de collège, M. Duhobey, riche propriétaire qui l'avait invité plusieurs fois à venir visiter ses propriétés. Ce fut chez lui que les enfants de M. Rinval se firent expliquer, un soir, la fabrication du cidre.

«Vous savez, mes enfants, leur dit M. Duhobey, que le cidre, la principale boisson de la Normandie, est une liqueur qui se fabrique avec les pommes?

—N'en fabrique-t-on pas aussi avec des poires? demanda Lucien.

—Si, mon ami. Il y a, en effet, le cidre de pommes et le cidre de poires. Mais ce dernier est plus particulièrement désigné sous le nom de poiré.

La Récolte des Pommes La Récolte des Pommes.

La fabrication du cidre est beaucoup plus simple que celle du vin ou de la bière. Toute l'opération consiste, en effet, à exprimer le jus des pommes ou des poires et à le faire fermenter. La qualité du cidre dépend donc principalement de la nature des fruits employés pour sa fabrication.

Le cidre de meilleure conservation est obtenu par un mélange de pommes douces, de pommes amères et de pommes aigres. On prend, en général, une partie de pommes aigres pour deux parties de pommes douces et amères.

—On ne peut donc pas employer les pommes douces seules? dit Mme Rinval.

—Si, madame; le cidre ainsi obtenu est agréable, il est vrai; mais il s'aigrit rapidement.

On distingue aussi les pommes en pommes de première saison, lesquelles mûrissent en septembre; en pommes de seconde saison, mûrissant en octobre; et en pommes de troisième saison, mûrissant en novembre.

Pour récolter les pommes à cidre, lorsqu'elles sont mûres, on secoue les branches des arbres, puis on abat celles qui restent au moyen de longues gaules. C'est un spectacle que je pourrai vous donner avant votre départ, car on va commencer ici la récolte des pommes de première saison.

—C'est vrai, nous sommes en septembre, fit Paul.

—Les pommes récoltées, continua M. Duhobey, sont mises en tas, dans un lieu sec et aéré, généralement un hangar, où elles achèvent de mûrir. On les y laisse ordinairement trois semaines ou un mois, mais en ayant soin de les examiner de temps à autre et d'enlever soigneusement les fruits qui viendraient à se gâter.

Lorsque les pommes sont parvenues au degré de maturation voulu, on les écrase au moyen du tour à piler, appareil que vous avez vu dans une des cours de ma ferme. C'est, vous le savez, une grande auge circulaire en pierre de taille ou en granit, qui a environ vingt mètres de circonférence, sur une profondeur d'à peu près trente centimètres, et dans laquelle tourne une meule en bois très épaisse et mue par un cheval. Le mouvement de la meule faisant remonter la pulpe le long des parois de l'auge, un homme suit le cheval avec un bâton pour faire retomber le marc. Le rabattement de la pulpe se fait parfois aussi d'une manière plus simple, au moyen d'une barre de bois fixée à l'arrière de la meule, et qui racle les bords de l'auge.

Le Pressoir et le Tour à piler Le Pressoir et le Tour à piler.

Chez certains propriétaires, au lieu du tour à piler, on se sert du grugeoir à pommes, sorte de grand moulin à bras dont la forme rappelle un peu les moulins à café ou à poivre que vous avez pu remarquer dans les grandes épiceries.

Les pommes étant réduites en pulpe sont portées dans des cuviers, où on les abandonne pendant douze à vingt-quatre heures, en ayant soin de remuer plusieurs fois par jour, pour empêcher la fermentation.

On soumet ensuite la pulpe à l'action du pressoir, pour en extraire le jus. Je vous ferai aussi voir cet appareil.

On étend sur le pressoir, au moyen d'une pelle, des couches de pulpe superposées, de dix à quinze centimètres d'épaisseur. Entre chaque couche est placé un mince lit de paille de seigle ou un tissu de crin. La dernière couche étant posée, on recouvre le tout au moyen de madriers ou de billots. On ne presse qu'au bout de quelques heures, et l'on obtient, par le simple égouttage, le cidre dit de mère goutte.

Ce pressurage est répété plusieurs fois. Les petits fermiers, destinant à la vente le premier cidre obtenu, ajoutent, lors des derniers pressurages, une certaine quantité d'eau au marc pressé, et font ainsi un cidre léger qui leur sert de boisson.

L'ancien pressoir, employé par la plupart des fermiers, est fort encombrant, et ne donne pas les meilleurs résultats. Il ne subsiste guère que grâce à la simplicité de sa construction.

Dans les grands établissements, on presse les pommes pilées au moyen d'une presse hydraulique, et le tour à piler est lui-même remplacé par des pressoirs mécaniques, qui donnent des résultats plus rapides et plus complets.»

De Coutances, on se rendit à Granville, joli petit port, où l'on devait prendre une voiture pour se rendre au Mont-Saint-Michel. Une partie de Granville, la vieille ville, est bâtie sur un rocher abrupt, dit le Roc, battu par la mer et presque séparé de la terre par un large ravin. Nos voyageurs trouvèrent cette situation très pittoresque et se plurent à contempler la mer du haut du Roc.

Mais le Mont-Saint-Michel les émerveilla bien plus encore, et ils eurent beaucoup de peine à s'en éloigner.

La Récolte du Varech La Récolte du Varech.

Le village est bâti en amphithéâtre, à la base et sur les pentes d'une masse de granit de neuf cents mètres de tour. Il est entouré d'une muraille d'enceinte bordée de mâchicoulis et flanquée de tours. On y entre par un seul passage, et il n'a, pour ainsi dire, qu'une rue unique qui se déroule en une longue courbe sur le flanc de la montagne et aboutit à l'abbaye, qui la domine, par un escalier divisé en plusieurs rampes. Une vaste plaine de sables mouvants, que l'eau de la mer recouvre deux fois par jour, entoure le Mont-Saint-Michel. Aussi ne doit-on s'y aventurer que sous la conduite d'un guide expérimenté, si l'on ne veut pas risquer sa vie. De graves accidents se sont souvent produits en cet endroit; des voyageurs, des équipages attardés sur les sables ont été engloutis par les flots. Mais un sort semblable ne pouvait atteindre nos voyageurs, car M. Rinval ne prit le chemin du Mont qu'après s'être procuré les renseignements les plus précis sur les heures de la marée.

Nos voyageurs virent le Mont-Saint-Michel sous ses deux aspects: à la mer basse, entouré de sa plaine de sable; et à la mer haute, transformé en une île véritable, battue par les vagues agitées.

Hélène et Lucien remarquèrent que les bâtiments de l'abbaye qui domine le village forment un immense rectangle ou carré, du milieu duquel s'élance l'église abbatiale, surmontée de toutes parts de clochetons, et dominée par une tour carrée. M. Rinval leur dit que cette tour avait été bâtie au dix-septième siècle, et qu'elle avait remplacé une flèche aiguë que couronnait la statue de saint Michel.

—On eût dû laisser cela, c'eût été bien plus joli, remarqua Paul.

Le guide proposa à M. Rinval et à sa famille de monter dans la tour. Cette proposition fut accueillie avec empressement, et, arrivés sur la plate-forme, nos voyageurs découvrirent un panorama qui les dédommagea amplement de leur fatigue.

Ils visitèrent ensuite les constructions de l'abbaye, et notamment la partie appelée la Merveille, qui se compose de trois étages de magnifiques constructions.

D'abord, les vastes cryptes ou souterrains du onzième siècle, partagées en deux grands compartiments. Au-dessus, la salle de l'ancien chapitre du Mont, que l'on regarde comme la plus vaste et la plus superbe salle gothique qui existe.

Et enfin, au-dessus de cette salle, le cloître, lequel est d'une richesse d'architecture extraordinaire. On n'y compte pas moins de deux cent vingt colonnettes en granit, en calcaire, en stuc et en granitelle. Des fenêtres du cloître, les visiteurs purent contempler la mer, qui se trouvait à plus de cent mètres au-dessous d'eux.

La seule partie de l'abbaye que nos voyageurs ne visitèrent point fut les souterrains. M. Rinval rappela que plusieurs de ces souterrains avaient servi de cachots, à différentes époques.

En redescendant dans le village, le guide leur montra les ruines d'une maison qui passe pour avoir servi de logis à Tiphaine Raguenel, épouse de Duguesclin. Ce fut encore l'occasion d'une intéressante conversation entre M. Rinval et ses enfants sur le vaillant connétable de Charles V.

Après avoir quitté le Mont-Saint-Michel, la famille Rinval rencontra plusieurs chariots chargés de plantes marines, qui intriguèrent beaucoup M. Paul.

—C'est du varech, dit M. Rinval. Tu connais cette plante? demanda-t-il à Lucien.

—Oui, papa. C'est une espèce d'algue que l'on recueille sur les côtes pour engraisser les terres.

—En effet. En faisant brûler ces plantes, on retire aussi de leur cendre la soude, substance qui sert à plusieurs usages, et notamment à fabriquer les savons.

le Mont-Saint-Michel

Visite d'une Imprimerie

CHAPITRE HUITIÈME

LE RETOUR

Visite d'une Imprimerie.

—Eh bien! êtes-vous satisfaits de votre voyage? demanda M. Rinval à ses enfants, lorsqu'on eut repris le train pour rentrer à Paris.

—Certes oui, papa! s'écrièrent à la fois Lucien, Hélène et Paul.

—Nous avons vu des régions bien intéressantes, dit Hélène.

—Nous avons étudié plusieurs industries qui nous étaient inconnues, dit Lucien.

—Et nous avons même voyagé sur la mer! ajouta Paul avec une certaine fierté.

—Il est cependant, reprit Hélène, une industrie (je devrais plutôt dire un art) à laquelle j'aurais bien désiré m'initier, et que nous n'avons pas rencontrée sur notre route.

—De quoi veux-tu parler? demanda Mme Rinval.

—De l'Imprimerie, répondit la jeune fille. Pour moi, celle-là prime toutes les autres. Que serions-nous, que saurions-nous sans cette belle invention?

—Si cela peut vous faire plaisir, dit M. Rinval, je vous promets de vous faire visiter une imprimerie avant la rentrée des classes.

—Oh! merci, papa, s'écrièrent les enfants.

En effet, deux ou trois jours plus tard, lorsqu'on fut un peu reposé des fatigues du voyage, M. Rinval conduisit sa famille dans une des plus grandes imprimeries de Paris, avec le directeur de laquelle il était en relations. Un prote, ou chef ouvrier, fut mis à la disposition des visiteurs, pour leur donner toutes les explications qu'ils pourraient désirer.

On conduisit d'abord les jeunes gens dans l'atelier des compositeurs typographes, où s'opère la première partie du travail de l'imprimerie, c'est-à-dire l'assemblage des lettres.

Presse à bras Presse à bras.

«Vous savez, leur dit leur cicérone, qu'avant Gutenberg on n'imprimait qu'au moyen de planches en bois d'une seule pièce, sur lesquelles les lettres étaient sculptées en relief. Gutenberg inventa les lettres mobiles ou détachées, qui peuvent être employées pour l'impression de plusieurs ouvrages. Ces lettres furent d'abord en bois. Puis Gutenberg et ses associés, Fust et Schœffer, imaginèrent les matrices, ou petites formes gravées en creux au moyen d'un poinçon, et dans lesquelles on peut fondre des lettres en métal. C'est aujourd'hui encore le système employé pour la fonte des lettres. Les industriels qui s'occupent de ce genre de travail sont appelés fondeurs en caractères typographiques.

La typographie est la partie de l'imprimerie qui concerne la composition, la préparation des planches, sur lesquelles on imprime. Vous savez qu'on appelle planche, ou forme, l'assemblage des caractères qui représentent une ou plusieurs pages.

Dans les ateliers de composition, les lettres typographiques sont disposées dans des boîtes à compartiments, qu'on appelle casses. Vous voyez que ces lettres rappellent par leur forme et par leur longueur des allumettes, sur l'un des bouts desquelles une lettre se trouverait gravée en relief. Le compositeur prend successivement dans la casse chacune des lettres qui lui sont nécessaires pour former les mots qu'il a à composer, et les place côte à côte dans une sorte de petite boîte en métal qu'il tient dans la main gauche, et qu'on nomme composteur. Les lettres y sont renversées, c'est-à-dire qu'elles ont la tête en bas.»

En donnant cette explication, le prote pria un des compositeurs de vouloir bien montrer son composteur aux enfants. Ceux-ci s'amusèrent beaucoup en essayant de lire, comme l'ouvrier, de droite à gauche, et les lettres étant à l'envers.

«Les blancs qui séparent chaque mot sont produits par de petits morceaux de métal moins longs que les lettres, et qu'on nomme espaces, reprit le prote. En ce sens, espace est du féminin.

Les blancs plus larges qui existent souvent à la fin des alinéas s'obtiennent au moyen de carrés de métal appelés cadrats. Les cadrats de petite dimension se nomment cadratins.

Le composteur étant plein, on enlève les lignes de composition qu'il contient, pour les placer sur une sorte de petit cadre en métal qui s'accroche sur la casse, et qu'on nomme galée.

Quand la galée renferme un nombre suffisant de lignes, on lie fortement les caractères au moyen d'une ficelle et l'on en forme un paquet.

On tire des épreuves de ces paquets, pour les soumettre à la lecture du correcteur. Ces épreuves se tirent parfois sur une presse; parfois aussi, on se contente de frapper au moyen d'une brosse la feuille de papier qui a été appliquée sur le paquet encré; on obtient ainsi une épreuve suffisamment lisible. Le correcteur relève les erreurs de composition en marge de l'épreuve, au moyen de signes particuliers appelés signes de correction.

Presse Marinoni.

Après la correction des paquets, la composition est remise au metteur en pages, lequel la répartit en pages d'une longueur égale, place les folios, dispose les titres des chapitres, les notes, etc. Lorsqu'il a ainsi préparé le nombre des pages que doit contenir la feuille de papier, il procède à l'imposition.

Cette partie du travail consiste à disposer dans des cadres en métal appelés formes, les pages composant une feuille, de telle façon qu'après l'impression et le pliage ces pages se suivent dans leur ordre numérique. L'imposition, vous le comprenez, diffère selon les formats adoptés.

Lorsque toutes les corrections sont terminées, les formes sont portées aux presses, où s'effectue le tirage. Allons voir ce qu'elles y deviennent.»

Les visiteurs descendirent à l'étage inférieur, où étaient installées les presses. Ils s'arrêtèrent d'abord devant la presse à bras, qui fut longtemps la seule employée, et dont on ne se sert plus guère, dans les grandes imprimeries, que pour le tirage des épreuves, ou pour quelques travaux demandant une grande délicatesse.

«Voyez, dit leur guide; l'ouvrier imprimeur va tirer une feuille nouvelle; son aide encre un rouleau et le promène sur les formes installées sur la presse; l'imprimeur a déjà placé une feuille de papier dans un cadre en papier qu'on nomme frisquette; il rabat ce cadre, replie le tympan, espèce de tablier mobile, et, au moyen d'une manivelle, fait passer le train sous la presse; il serre au moyen d'un levier, fait ressortir le train, relève le tympan et la frisquette, et enlève la feuille imprimée. La voici», ajouta-t-il, en la prenant des mains de l'ouvrier.

Hélène, Lucien et Paul examinèrent curieusement la feuille qui venait d'être ainsi imprimée sous leurs yeux. Le petit garçon, émerveillé, battit même des mains.

—Voilà pour la presse à bras, continua le prote. Mais dans les presses mécaniques, les plus employées aujourd'hui, la plupart des opérations se font automatiquement.

On possède maintenant, non seulement des presses qui impriment avec une grande rapidité, mais encore des machines qui permettent d'imprimer simultanément en plusieurs couleurs, et même d'imprimer une feuille des deux côtés à la fois. Telle est la presse Marinoni que je vais vous faire voir.

Et il conduisit le groupe dans une grande salle, où était installée une haute machine de forme presque carrée.

—Avec cette machine, dit-il, la plupart des opérations de préparation sont supprimées. On l'emploie surtout pour l'impression des journaux. Le papier est en rouleau, comme vous pouvez le voir, et lorsque la machine est mise en mouvement, il se déroule comme un ruban, s'engage entre les cylindres et en sort transformé en journaux coupés, rangés et comptés. Les plieuses n'ont qu'à recueillir les feuilles et à les expédier.

—C'est merveilleux, dit M. Rinval.

—Si Gutenberg pouvait revenir, que dirait-il, en voyant quel parti on tire aujourd'hui de son admirable invention? dit Hélène, lorsqu'on eut quitté l'imprimerie. J'ai vu dernièrement une gravure le représentant dans son atelier. Il y avait là une presse massive qui devait fonctionner beaucoup moins vite que la presse Marinoni, ajouta-t-elle en souriant.

—Ce n'est pas moins à lui qu'est due l'admirable découverte de l'imprimerie, dit M. Rinval, et il a fallu plusieurs générations de travailleurs pour arriver au résultat atteint aujourd'hui. Si le résultat est admirable, n'oubliez pas qu'il n'a été acquis qu'au prix de beaucoup de recherches et d'efforts. J'espère, mes chers enfants, que nos voyages en France vous auront non seulement instruits sur beaucoup de choses que vous ignoriez, mais qu'ils vous auront donné un vif désir d'apprendre davantage encore. Rappelez-vous surtout les noms et les exemples des grands travailleurs dont nous avons ensemble contemplé les œuvres. Faites en sorte de vous rendre, comme eux, utiles à votre pays, ou du moins à ceux qui vous entourent.»

Les paroles de M. Rinval parurent produire une vive impression sur les trois enfants, et nous ne surprendrons pas nos lecteurs en leur disant que l'année scolaire qui suivit les vit remporter de nombreux succès.

l'imprimerie de Gutenberg







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including obsolete, old, middle-aged and new computers. It exists
because of the efforts of hundreds of volunteers and donations from
people in all walks of life.

Volunteers and financial support to provide volunteers with the
assistance they need, are critical to reaching Project Gutenberg-tm's
goals and ensuring that the Project Gutenberg-tm collection will
remain freely available for generations to come. In 2001, the Project
Gutenberg Literary Archive Foundation was created to provide a secure
and permanent future for Project Gutenberg-tm and future generations.
To learn more about the Project Gutenberg Literary Archive Foundation
and how your efforts and donations can help, see Sections 3 and 4
and the Foundation web page at http://www.pglaf.org.


Section 3. Information about the Project Gutenberg Literary Archive
Foundation

The Project Gutenberg Literary Archive Foundation is a non profit
501(c)(3) educational corporation organized under the laws of the
state of Mississippi and granted tax exempt status by the Internal
Revenue Service. The Foundation's EIN or federal tax identification
number is 64-6221541. Its 501(c)(3) letter is posted at
http://pglaf.org/fundraising. Contributions to the Project Gutenberg
Literary Archive Foundation are tax deductible to the full extent
permitted by U.S. federal laws and your state's laws.

The Foundation's principal office is located at 4557 Melan Dr. S.
Fairbanks, AK, 99712., but its volunteers and employees are scattered
throughout numerous locations. Its business office is located at
809 North 1500 West, Salt Lake City, UT 84116, (801) 596-1887, email
business@pglaf.org. Email contact links and up to date contact
information can be found at the Foundation's web site and official
page at http://pglaf.org

For additional contact information:
Dr. Gregory B. Newby
Chief Executive and Director
gbnewby@pglaf.org


Section 4. Information about Donations to the Project Gutenberg
Literary Archive Foundation

Project Gutenberg-tm depends upon and cannot survive without wide
spread public support and donations to carry out its mission of
increasing the number of public domain and licensed works that can be
freely distributed in machine readable form accessible by the widest
array of equipment including outdated equipment. Many small donations
($1 to $5,000) are particularly important to maintaining tax exempt
status with the IRS.

The Foundation is committed to complying with the laws regulating
charities and charitable donations in all 50 states of the United
States. Compliance requirements are not uniform and it takes a
considerable effort, much paperwork and many fees to meet and keep up
with these requirements. We do not solicit donations in locations
where we have not received written confirmation of compliance. To
SEND DONATIONS or determine the status of compliance for any
particular state visit http://pglaf.org

While we cannot and do not solicit contributions from states where we
have not met the solicitation requirements, we know of no prohibition
against accepting unsolicited donations from donors in such states who
approach us with offers to donate.

International donations are gratefully accepted, but we cannot make
any statements concerning tax treatment of donations received from
outside the United States. U.S. laws alone swamp our small staff.

Please check the Project Gutenberg Web pages for current donation
methods and addresses. Donations are accepted in a number of other
ways including checks, online payments and credit card donations.
To donate, please visit: http://pglaf.org/donate


Section 5. General Information About Project Gutenberg-tm electronic
works.

Professor Michael S. Hart is the originator of the Project Gutenberg-tm
concept of a library of electronic works that could be freely shared
with anyone. For thirty years, he produced and distributed Project
Gutenberg-tm eBooks with only a loose network of volunteer support.


Project Gutenberg-tm eBooks are often created from several printed
editions, all of which are confirmed as Public Domain in the U.S.
unless a copyright notice is included. Thus, we do not necessarily
keep eBooks in compliance with any particular paper edition.


Most people start at our Web site which has the main PG search facility:

http://www.gutenberg.org

This Web site includes information about Project Gutenberg-tm,
including how to make donations to the Project Gutenberg Literary
Archive Foundation, how to help produce our new eBooks, and how to
subscribe to our email newsletter to hear about new eBooks.