Lundi 20 décembre
Octobre rouge
Ryan se retrouva au sommet du kiosque grâce à Ramius, qui disait qu’il l’avait bien mérité. En contrepartie de cette faveur, Jack avait aidé le commandant à gravir l’échelle jusqu’à la passerelle. Mancuso était resté avec eux. Il y avait maintenant un personnel américain en bas, au central, et l’équipe des mécaniciens avait reçu du renfort, afin de pouvoir rétablir un semblant de tour de quart. La voie d’eau du local radio n’était pas totalement maîtrisée, mais cela se passait au-dessus de la ligne de flottaison. Avec force pompage dans le compartiment, on avait réduit la gîte sur bâbord à quinze degrés. L’étrave demeurait affaissée mais l’assèchement des ballasts en avait partiellement compensé l’effet. Le cabossage de l’étrave donnait au sous-marin un petit air franchement asymétrique, mais cela ne se voyait guère sous ce ciel nuageux et sans lune. Le Dallas et le Pogy restaient immergés, un peu à l’arrière, et reniflaient d’éventuelles interférences à l’approche des caps Henry et Charles. Quelque part à l’arrière, un peu plus loin, un navire chargé de gaz naturel liquéfié approchait du chenal que le garde-côte avait fermé à tout trafic normal pour permettre à la bombe flottante de naviguer sans encombre jusqu’à son terminal de gaz naturel, à Cove Point, dans le Maryland – telle était tout au moins l’histoire. Ryan se demandait comment la marine avait pu convaincre le commandant du navire de feindre des ennuis de moteur, ou de retarder, d’une manière ou d’une autre, son arrivée. La marine avait dû être dans tous ses états, jusqu’au moment où ils avaient fini par refaire surface, quarante minutes auparavant, et être aussitôt repérés par un avion Orion de surveillance.
Les bouées rouges et vertes leur lançaient des clins d’œil et dansaient sur les vagues. A l’avant, ils voyaient les lumières du pont-tunnel de la baie de Chesapeake, mais il n’y avait aucune lumière mobile de voiture. La CIA avait sûrement fabriqué de toutes pièces un terrible accident, peut-être un semi-remorque ou deux, pleins d’œufs ou d’essence. Quelque chose d’inventif.
« Vous n’étiez jamais venu en Amérique, dit Ryan pour faire un peu de conversation.
— Non, jamais dans aucun pays occidental. Une fois à Cuba, il y a très longtemps. »
Ryan regarda au nord et au sud. Ils avaient dû franchir les caps, maintenant. « Bienvenue chez nous, commandant Ramius. En ce qui me concerne, je suis diablement heureux que vous soyez là.
— Et moi encore plus que vous soyez là », observa Ramius. Ryan éclata de rire. « On peut parier tout ce que vous voulez ! Merci encore de m’avoir laissé monter ici.
— Vous l’avez bien mérité, Ryan.
— Appelez-moi Jack, commandant.
— C’est l’abréviation de John, n’est-ce pas ? demanda Ramius. Et John, c’est comme Ivan, non ?
— Oui, je crois. » Ryan ne comprit pas pourquoi le visage de Ramius s’éclairait soudain d’un large sourire.
« Voilà un remorqueur », leur montra Mancuso.
Le commandant américain avait des yeux perçants. Ryan n’aperçut le bateau avec ses jumelles qu’une minute plus tard. C’était une ombre qui se découpait en noir sur la nuit, à environ un kilomètre et demi.
« Allô Sceptre, ici le remorqueur Paducah. Vous m’entendez ? A vous. »
Mancuso sortit sa radio de sa poche. « Paducah, ici Sceptre. Bonjour, commandant. » Il parlait avec un accent anglais.
« Mettez le cap sur moi et suivez-nous, s’il vous plaît.
— Très bien, Paducah. On vous suit. Terminé. » Sceptre était le nom d’un sous-marin de la Royal Navy britannique. Il devait se trouver quelque part, très loin au large, songea Ryan, en patrouille aux Malouines ou ailleurs, de sorte que son arrivée à Norfolk constituait un phénomène de banale routine, difficile à réfuter. Manifestement, ils craignaient l’éventuelle suspicion d’un agent à l’arrivée d’un sous-marin inconnu.
Le remorqueur approcha à quelques centaines de mètres, puis fit demi-tour pour les précéder à cinq nœuds. Un seul feu rouge l’éclairait.
« J’espère que nous n’allons pas tomber sur des navigants civils, observa Mancuso.
— Mais vous disiez qu’ils avaient fermé l’accès du port, objecta Ramius.
— Pourrait y avoir un type en petit voilier. Le public accède librement au chantier pour rejoindre le Dismal Swamp Canal, et ils sont invisibles au radar. Ils sont tout le temps fourrés là.
— C’est fou.
— Nous sommes dans un pays libre, commandant, ajouta Ryan doucement. Il vous faudra un certain temps pour comprendre ce que signifie vraiment ce mot, libre. On l’emploie souvent à tort, mais vous vous finirez par comprendre la sagesse de votre décision.
— Vous habitez ici, commandant Mancuso ? demanda Ramius.
— Oui, mon escadrille est basée à Norfolk. J’habite à Virginia Beach, dans cette direction-là. Mais je ne suis sans doute pas près d’y aller. Ils vont me renvoyer toute de suite en mer. C’est la seule chose qu’ils puissent faire. Et je vais encore manquer un Noël chez moi. Cela fait partie du métier.
— Vous avez de la famille ?
— Oui, commandant. Une femme et deux fils. Michael, huit ans, et Dominic, quatre. Ils ont l’habitude d’avoir un papa absent.
— Et vous, Ryan ?
— Un garçon et une fille. Je pense que je serai rentré pour Noël. Excusez-moi, commandant. Voyez-vous, pendant un moment j’ai eu mes doutes. Quand tout sera rentré un peu dans l’ordre, je voudrais rassembler toute l’équipe pour faire une vraie fête.
— C’est un dîner qui vous coûtera les yeux de la tête, apprécia Mancuso ravi.
— Je le mettrai au compte de la CIA.
— Et qu’est-ce que la CIA va faire de nous ? demanda Ramius.
— Comme je vous l’ai dit, commandant, d’ici un an vous mènerez la vie que vous voudrez, où vous voudrez, comme vous voudrez.
— Vraiment ?
— Vraiment. Nous sommes fiers de notre hospitalité, commandant, et si jamais on me fait revenir de Londres, vous-même et vos hommes serez les bienvenus chez moi.
— Le remorqueur vient à gauche », fit observer Mancuso. La conversation prenait un tour trop sentimental pour son goût.
« Donnez les ordres, commandant », proposa Ramius. C’était le port de Mancuso, après tout.
« A gauche, cinq, ordonna Mancuso au micro.
— A gauche, cinq, répondit l’homme de barre. Commandant, la barre est cinq à gauche.
— Très bien. »
Le Paducah s’engagea dans le chenal principal, passa devant le Saratoga qui se trouvait sous une énorme grue, et se dirigea vers les longs quais du chantier naval de Norfolk. Le chenal était entièrement désert, à l’exception d’Octobre et de son remorqueur. Ryan se demanda si le Paducah avait un équipage normal, ou entièrement composé d’amiraux. Il n’aurait pas aimé avoir à parier.
Norfolk, Virginie
Vingt minutes plus tard, ils étaient arrivés à destination. Le bassin 8-10 était une cale sèche de construction récente, à l’usage des sous-marins lance-engins de la classe Ohio ; une immense caisse en béton de trois cents mètres de long, et recouverte d’un toit d’acier pour empêcher les satellites espions de voir si elle était occupée ou non. Ce bassin se trouvait dans la zone de haute sécurité de la base, et l’on devait franchir plusieurs barrages de gardes armés – des marines, et non les habituels gardes civils – pour pouvoir s’approcher, sans même parler d’entrer au dock. « Stoppez, ordonna Mancuso.
— Stoppez. »
Octobre rouge avait déjà ralenti depuis plusieurs minutes, et il parcourut encore deux cents mètres avant de s’arrêter complètement. Le Paducah le contourna sur tribord pour pousser l’étrave. Les deux commandants auraient préféré faire leur entrée sans aide, mais l’état de l’étrave rendait les manœuvres difficiles. Le remorqueur diesel mit cinq minutes à aligner l’étrave en face du bassin rempli d’eau. Ramius donna lui-même l’ordre de faire un tour en avant, son dernier ordre à bord d’Octobre rouge. Le bâtiment glissa lentement sur l’eau noire, jusque sous le toit. Mancuso ordonna à ses hommes d’en haut de prendre les amarres que leur lançaient des matelots postés sur les bords du bassin, et le sous-marin fut arrêté au milieu du bassin. La grille qu’ils avaient franchie se refermait déjà, et une bâche grande comme une voile de goélette venait la recouvrir. Quand toutes les protections de sécurité furent en place, les projecteurs s’allumèrent et, soudain, une trentaine d’officiers se mirent à crier comme des fans à un match de football. Il ne manquait qu’une fanfare.
« Terminé pour les moteurs, ordonna Ramius en russe à l’équipage, dans le local des machines, puis il passa à l’anglais avec une tristesse voilée : Et voilà. Nous y sommes. »
La grue descendit vers eux et s’arrêta pour soulever la passerelle de service, qu’elle déposa ensuite soigneusement sur la rampe des missiles, à l’avant du kiosque. La passerelle était à peine en place que deux officiers couverts de galons dorés presque jusqu’aux coudes se lancèrent dessus au pas de course. Ryan reconnut le premier. C’était Dan Poster.
Le chef des opérations navales salua en passant la coupée, puis leva la tête vers le kiosque. « Demande la permission de monter à bord, commandant.
— Permission...
— Accordée, souffla Mancuso.
— Permission accordée », déclara Ramius à voix forte.
Foster sauta à bord et s’élança sur l’échelle extérieure du kiosque. Ce n’était pas facile, car le bâtiment gîtait encore beaucoup à bâbord. Foster arriva très essoufflé à la passerelle.
« Commandant Ramius, je suis Dan Foster. » Mancuso fit entrer le chef des opérations navales, et le poste de commandement fut soudain encombré. L’amiral américain et le commandant russe se serrèrent la main, puis Foster serra celle de Mancuso. Jack vint en dernier.
« On dirait que votre uniforme a besoin d’un petit nettoyage, Ryan. Et votre visage aussi.
— Oui, nous avons rencontré quelques petits problèmes.
— Je vois ça. Que s’est-il passé ? »
Ryan n’attendit pas l’explication. Il descendit sans s’excuser. Ce n’était pas son monde. Au central, les hommes échangeaient de grands sourires, mais ils gardaient le silence, comme par crainte de voir s’évaporer trop vite la magie du moment. Pour Ryan, c’était déjà fait. Il chercha le panneau de pont et sortit, emportant tout ce qu’il avait apporté à bord. Il franchit la coupée de service à contre-courant, sans que personne lui prête attention. Deux infirmiers portaient une civière, et Ryan décida d’attendre sur le quai qu’on sorte Williams. L’officier britannique avait tout manqué, n’ayant repris connaissance que depuis trois heures. En attendant, Ryan fuma sa dernière cigarette russe. La civière reparut, avec Williams sanglé dessus. Noyes suivait, avec les deux médecins de bord des sous-marins.
« Comment vous sentez-vous ? »
Ryan escorta la civière jusqu’à l’ambulance.
« Vivant. » Williams était pâle et amaigri. « Et vous ?
— Je sens sous mes pieds la terre ferme. Dieu soit loué !
— Et ce qu’il va sentir, c’est un lit d’hôpital. Ravi de vous avoir rencontré, Ryan, déclara brièvement le médecin. En route, les gars. » Les infirmiers installèrent la civière dans l’ambulance garée devant l’énorme portail. Un instant plus tard, ils étaient partis.
« Etes-vous le commandant Ryan ? » interrogea un sergent du corps des marines après avoir salué.
Ryan lui rendit son salut. « Oui.
— J’ai une voiture qui vous attend, commandant. Voulez-vous me suivre ?
— Allez-y, sergent. »
C’était une Chevrolet grise de la marine, qui le conduisit directement à la base aéronavale de Norfolk, où il monta à bord d’un hélicoptère. Sa fatigue était telle que même un traîneau tiré par des rennes ne l’aurait pas surpris. Pendant les trente-cinq minutes de vol jusqu’à la base aérienne d’Andrews, seul à l’arrière, Ryan garda les yeux figés dans l’espace. Une autre voiture l’attendait à la base, pour le conduire à Langley.
Quartier général de la CIA
Il était 4 heures du matin quand Ryan entra enfin dans le bureau de Greer. L’amiral s’y trouvait, en compagnie de Moore et de Ritter. Greer tendit à Ryan quelque chose à boire. Pas du café. Du bourbon Wild Turkey. Les trois officiers supérieurs lui serrèrent la main. « Asseyez-vous, mon garçon.
— Sacrément réussi. » Greer souriait.
« Merci. » Ryan but une longue gorgée. « Et maintenant ?
— Maintenant, nous vous interrogeons, répondit Greer.
— Non, amiral. Maintenant, je reprends l’avion et je rentre chez moi. »
Les yeux de Greer brillèrent, tandis qu’il tirait un dossier de sa poche et le jetait sur les genoux de Ryan. « Réservation à 7 h 05, aéroport Dulles, premier vol pour Londres. Et il faut d’abord vous laver un peu, vous changer, et prendre votre Barbie skieuse. »
Ryan vida le fond de son verre. Cette soudaine rasade de whisky lui noya les yeux, mais il parvint à se retenir de tousser.
« On dirait que cet uniforme en a vu de dures, observa Ritter.
— Moi aussi. » Jack fouilla sa veste, et en tira le pistolet automatique. « Et ça aussi.
— L’agent du GRU ? Il n’a pas débarqué avec le reste de l’équipage ? s’étonna Moore.
— Vous étiez au courant ? Et vous ne m’avez pas prévenu, bon Dieu !
— Calmez-vous, mon vieux, dit Moore. Nous vous avons manqué d’une demi-heure. Pas de chance, mais vous vous en êtes tiré. C’est cela qui compte. »
Ryan était trop fatigué pour hurler, trop fatigué pour tout. Greer brancha un magnétophone et prit un papier couvert de questions.
« L’officier anglais, Williams, est en piteux état, déclara Ryan deux heures plus tard. Mais les médecins disent qu’il s’en tirera. Quant au sous-marin, il n’ira pas plus loin. L’avant est tout ratatiné, et il y a un joli trou là où la torpille nous a eus. Ils avaient raison, amiral. Les Russes ont construit leurs Typhons costauds, Dieu merci. Vous savez qu’il reste peut-être encore des survivants à bord de cet Alfa...
— Tant pis », dit Moore.
Ryan hocha lentement la tête. « Je m’en doutais. Je ne peux pas dire que ça me plaise de laisser des hommes mourir ainsi.
— A nous non plus, répondit le juge Moore, à nous non plus. Mais si nous sauvions même une seule personne de ce sous-marin, eh bien, tout ce que nous avons... tout ce que vous avez subi ne servirait plus à rien. Est-ce là ce que vous souhaiteriez ?
— De toute façon, ce ne serait qu’une chance sur mille, renchérit Greer.
— Je ne sais pas », conclut Ryan en terminant son troisième verre, et il en ressentait les effets. Il s’était bien attendu à voir Moore se désintéresser de l’Alfa et des éventuels survivants. Mais Greer le surprenait. Ainsi donc, le vieux marin s’était laissé corrompre par cette affaire – ou bien était-ce simplement l’influence normale de la CIA ? – au point d’oublier le code des marins. Qu’est-ce que cela annonçait pour Ryan aussi ? « Je ne sais vraiment pas.
— Il s’agit d’une guerre, Jack, intervint Ritter, plus doucement qu’à son habitude. Une vraie guerre. Vous avez été très bien, mon vieux.
— En temps de guerre, on est déjà très bien quand on rentre vivant chez soi. » Ryan se leva. « Et ça, messieurs, c’est ce que je compte faire maintenant.
— Vous trouverez vos affaires dans le cabinet de toilette. »
Greer consulta sa montre. « Vous avez le temps de vous raser, si vous voulez.
— Oh, j’oubliais. » Ryan chercha sous son col et en tira une clé, qu’il remit à Greer. « Cela n’a l’air de rien, n’est-ce pas ? Eh bien, vous pouvez tuer cinquante millions d’individus, avec cette petite clé. " Mon nom est Ozymandias, roi des rois ! Contemplez mon œuvre, ô puissants, et vous désespérez ! " » Ryan se dirigea vers le cabinet de toilette en se disant qu’il devait être ivre, pour citer du Shelley.
Ils le suivirent des yeux. Greer éteignit le magnétophone, et contempla la clé dans sa main. « Vous voulez toujours l’emmener voir le président ?
— Non, ce n’est pas une bonne idée, dit Moore. Ce garçon est à moitié ivre – non pas que je l’en blâme ! Mettez-le dans l’avion, James. Nous enverrons une équipe à Londres demain ou après-demain pour continuer l’entretien.
— Bien. » Greer regarda son verre vide. « Un peu tôt dans la journée pour boire, non ? »
Moore termina son troisième. « Sans doute, oui. Mais la journée a été bonne, et le soleil n’est pas encore levé. En route, Bob. Nous avons encore une opération à monter. »
Chantier naval de Norfolk
Mancuso et ses hommes embarquèrent à bord du Paducah avant l’aube, et regagnèrent le Dallas. Le sous-marin d’attaque 688 prit aussitôt le départ, et avait disparu sous l’eau avant le lever du soleil. Quant au Pogy, qui n’était pas entré au port, il allait poursuivre son déploiement sans son médecin de bord. Les deux sous-marins avaient ordre de rester en mer pendant encore trente jours, pendant lesquels l’équipage serait encouragé à oublier tout ce qu’il avait pu voir, entendre, ou supputer.
Octobre rouge demeura solitaire dans le bassin qui se vidait autour de lui, sous la garde de vingt marines en armes. Ce n’était pas inhabituel, au dock 8-10. Un groupe d’ingénieurs et de techniciens hautement sélectionnés l’examinaient déjà. Les premiers éléments prélevés furent les dictionnaires et les appareils du chiffre, qui se trouveraient dès avant midi au siège de la National Security Agency, à Fort Meade.
Ramius, ses officiers et leurs effets personnels furent conduits en car sur le même terrain d’aviation que Ryan avant eux. Une heure plus tard, ils se trouvaient dans une villa de la CIA sur un coteau situé au sud de Charlottesville, en Virginie. Ils se mirent aussitôt au lit, à l’exception de deux hommes qui préférèrent regarder la télévision, déjà stupéfaits de ce qu’ils découvraient sur la vie aux Etats-Unis.
Aéroport international de Dulles
Ryan rata le lever du soleil. Il embarqua à temps à bord du 747 de TWA qui partait à 7 h 05. Le ciel était couvert et, quand l’appareil sortit des nuages pour émerger à la lumière du soleil, Ryan fit une chose qu’il n’avait jamais faite. Pour la première fois de sa vie, Jack Ryan s’endormit en avion.
[1] Rodina : patrie. (N.d.T.)
[2] Zampolit : officier politique. (N.d.T.)
[3] Michman : maître principal. (N.d.T.)
[4] Starpom : second. (N.d.T.)
[5] Michmaniy : maîtres principaux. (N.d.T.)
[6] Glavniy starshini : sous-officiers. (N.d.T.)
[7] SOSUS : Sonar Surveyance System, réseau d’écoute microphonique. (N.d.T.)
[8] USS : United States Ship, navire des Etats-Unis. (N.d.T.)
[9] HMS : Her Majesty Ship. (N.d.T.)
[10] SAPS : Signal Algorythmic Processing, traitement du signal. (N.d.T.)
[11] TBF : très basse fréquence. (N.d.T.)
[12] NRO : National Reconnaissance Office. (N.d.T.)
[13] AWACS : Airborne Warning & Control System, système aérien de contrôle et d’alerte. (N.d.T.)
[14] Ecrivain anglais du XVIIIe siècle. (N.d.T.)
[15] SNLE : sous-marin lance-engins. (N.d.T.)
[16] ASM : anti-sous-marins. (N.d.T.)
[17] GIUK : Groenland, Islande, Royaume-Uni. (N.d.T.)
[18] DIA : Défense Intelligence Agency, services secrets de la Défense.
[19] Airborne Warning and Control System, avions de guet équipés de radar. (N.d.T.)
[20] CNO : Commander of Naval Opérations, c’est-à-dire chef d’état-major de la marine. (N.d.T.)
[21] PK : Probability of a Killing, probabilité d’élimination. (N.d.T.)
[22] SAM : missiles sol-air. (N.d.T.)
[23] Boron : matériau nouveau, ultra-léger et robuste utilisé depuis 1976 en construction aéronautique. (N.d.T.)