15

Le camion progressait à une allure désespérément lente sur la route verglacée. L’averse s’était interrompue à l’aube, et les derniers flocons paressaient dans les rafales, peu pressés de se dissoudre dans les congères ou dans la couche de neige de cinquante centimètres qui ensevelissait les champs, les forêts et les bourgs. L’Europe paraissait moins meurtrie, moins laide, dans son uniforme blanc.

Il leur avait fallu pratiquement deux jours pour atteindre la frontière entre la France et l’Allemagne. L’A4 n’avait plus d’autoroute que le nom. Le gouvernement français avait entrepris de rénover le réseau autoroutier en partie détruit par les bombardements et les attentats, mais il se heurtait à d’insurmontables difficultés financières et de sombres histoires de commissions. La guerre avait vidé les caisses européennes, et les priorités étaient tellement nombreuses, logement, nourriture, eau, emploi, énergie, que la restauration des voies de circulation, pourtant indispensable à la reprise économique, n’avançait pas aussi rapidement que le souhaitaient les représentants nationaux. Du haut de la cabine, le nez collé contre la vitre froide, Jemma entrevoyait des scènes sinistres sur les bas-côtés, des familles entières entassées sous des bâches tendues à la hâte et regroupées autour de braseros, des bâtiments éboulés, des carcasses de voitures et de bus, des cadavres en partie dénudés et déchiquetés par les corbeaux, des silhouettes disséminées sur la neige et ployées par le vent.

Jemma peinait à reconstituer le souvenir de l’Europe d’avant-guerre. Elle avait pourtant passé une bonne partie de son enfance dans des paysages enchanteurs, villes animées, illuminées comme des arbres de Noël, plages de sable blond et doux, rubans routiers larges et confortables, villages au charme de carte postale, rivières nonchalantes, riantes… Le conflit contre les nations islamiques avait soufflé le rêve européen issu d’une histoire chaotique, douloureuse.

L’état déplorable de la chaussée provoquait d’incessants ralentissements, voire, par endroits, de longues immobilisations qui entraînaient le chauffeur à couper son moteur et à laisser le froid s’inviter dans la cabine. Luc et Jemma avaient seulement appris de leur compagnon qu’il s’appelait Hristo, qu’il était bulgare et qu’il effectuait trois fois par an le trajet entre la mer Noire et l’Europe de l’Ouest. Quand il ouvrait la bouche, c’était la plupart du temps pour cracher des insultes à l’adresse des autres conducteurs. À plusieurs reprises, tandis qu’il s’engueulait avec un automobiliste, il avait plongé la main sous son blouson de cuir. Jemma avait cru qu’il allait tirer son flingue et vider son chargeur sur son interlocuteur. Il ressemblait à un coq ébouriffé avec sa face rouge vif, sa moustache hérissée, sa lèvre inférieure tordue et ses mâchoires tremblantes. Elle se demandait si les contacts de Luc avaient misé sur le bon numéro. Avec un caractériel comme Hristo, rien ne garantissait qu’ils atteindraient les rives de la mer Noire. Après avoir passé l’Allemagne et l’Autriche, ils aborderaient les régions orientales, la Slovénie, la Bosnie, la Serbie, la Bulgarie, des zones sinistrées que le gouvernement de Bruxelles avait choisi de laisser en friche. Ils croisaient régulièrement des milices vêtues d’uniformes plus ou moins assortis et équipées de fusils d’assaut, mais aucun barrage ne s’était encore dressé devant le camion. Les miliciens arrêtaient pourtant un véhicule sur deux, contraignaient les occupants à sortir, fouillaient méthodiquement l’habitacle et le coffre, prélevaient leur part de butin, nourriture, vin, couvertures, vêtements, produits de toilette, piles, avant d’autoriser les voyageurs à repartir. Les inconscients qui avaient la mauvaise idée de protester patientaient plus longtemps que les autres dans le froid, soumis aux caprices des « forces de l’ordre », des hommes en grande majorité jeunes, à peine sortis de l’adolescence, jouant de leur pouvoir tout neuf avec perversité, capables de laisser patauger des vieillards et des enfants dans la neige pendant deux ou trois heures.

Luc vilipendait le gouvernement européen, coupable à ses yeux d’avoir abandonné l’ordre et le droit à ces phalanges constituées d’anciens pillards.

« Ils ont commis la même erreur que les Américains au Moyen-Orient. Ils ont démantelé l’armée parce qu’ils n’avaient plus confiance dans les militaires, et ils ont laissé les vautours de tous bords mettre en pièces la dépouille européenne. On recense maintenant plus de cinq cents sociétés de sécurité privées rien qu’en France. Et encore, ce chiffre ne concerne que les entreprises agréées par l’État. Résultat : les seigneurs de guerre se multiplient et le territoire se transforme en une zone de non-droit.

— Pas besoin de démanteler l’armée, objecta Jemma. Il n’en restait pratiquement rien à la fin de la guerre.

— Détrompez-vous. La plupart des hommes morts sur le Front Est étaient des appelés. Les engagés, les forces spéciales, ont été ménagés. Où sont passés par exemple les SGM, les soldats génétiquement modifiés ?

— Leur existence n’a jamais été démontrée.

— J’ai eu sous les yeux des documents qui tendent à prouver le contraire. Je crois que le gouvernement européen, les mouvements chrétiens plus exactement, les tient en réserve. Ceux qui se sont introduits dans votre maison étaient probablement des SGM, également appelés les Puissances.

— Pourquoi les garder en réserve ?

— Changement de priorité, nouvelle légitimité. Il ne s’agit plus de protéger un gouvernement, démocratique ou non, mais de favoriser le retour du Christ sur terre. Ils sont devenus des soldats du Seigneur. Ils recrutent à tour de bras parmi les sans-abri, dans les campagnes, ils distribuent des vivres, des vêtements et de nouvelles raisons de vivre. Le moment venu, ils seront lâchés sur les populations impies comme des chiens sur les troupeaux. »

Jemma ne croyait toujours pas à l’existence de ces hommes génétiquement modifiés, d’abord parce que la biotechnologie, encore balbutiante au début du siècle, avait connu un coup d’arrêt pendant la guerre, ensuite parce que ce genre d’histoire lui paraissait relever de la légende, ou de la paranoïa pure et simple, enfin parce que les mouvements religieux, dont les évangéliques, avaient condamné publiquement les sciences qui contredisaient les Saintes Écritures et s’opposaient au Dessein divin. En outre, l’état-major avait formellement nié le recours aux techniques génétiques lors du conflit, et, même si on ne pouvait pas accorder un crédit illimité aux allégations des militaires, les médias et l’opinion avaient entériné la thèse officielle de l’armée.

« Vous regrettez toujours de vous être embarquée dans cette aventure, n’est-ce pas ? »

Jemma s’écarta avec vivacité de la vitre, lança un regard noir à Luc, puis, se sentant découverte, elle se détourna et feignit de s’absorber dans la contemplation du paysage.

« C’est bien ce que vous vouliez me dire, le jour du départ ? Que vous n’aviez plus envie de partir ? »

Assis sur la partie gauche de la banquette, le visage en partie dissimulé par le col relevé de son manteau de cuir, il l’observait du coin de l’œil comme un chat épiant un oiseau. Au second plan, Hristo jonglait avec les pédales, le volant et le levier de vitesses pour ne pas caler dans un passage pentu que d’autres véhicules, immobilisés de part et d’autre de la chaussée, n’étaient pas parvenus à franchir. Jemma comprit qu’elle ne gagnerait rien à s’enferrer dans les simulacres. La vérité nue, même laide, est préférable aux constructions illusoires, un principe qu’elle avait tenté d’inculquer à Manon. Un principe qu’elle n’avait pas appliqué avec son ex, préférant se bercer de chimères plutôt que d’affronter la réalité. Ni après la disparition de sa fille, anesthésiant sa douleur aux antidépresseurs et à l’alcool.

« Ça ne vous arrive jamais d’avoir des doutes ? »

Elle n’avait pas l’impression d’avoir prononcé ces mots, seulement qu’ils avaient glissé de ses lèvres à la façon d’un soupir. L’odeur d’huile surchauffée saturait la cabine et commençait à l’écœurer.

« Si je n’avais pas eu de doutes, je n’aurais jamais commencé cette enquête sur la disparition des gosses, répondit Luc.

— Je ne parle pas de ça, mais des doutes sur vous-même, sur la justesse de vos actions, de vos pensées. Vous ne vous demandez jamais si vous prenez les bonnes décisions ? »

Le journaliste joua quelques secondes avec une hernie de mousse qui s’échappait d’un trou du tissu du siège usé jusqu’à la trame, puis il sortit le paquet de cigarettes de la poche de sa veste et le proposa au chauffeur, qui réussit à saisir une cigarette avec ses gros doigts sans quitter la route des yeux. Jemma en alluma également une, espérant que la nicotine chasserait l’engourdissement qui la gagnait après une trop courte nuit sur la couchette. Ils avaient dormi à tour de rôle par périodes de trois heures. Hristo avait immobilisé son camion sur une aire de stationnement pour prendre son temps de repos. Comme il avait coupé son moteur, ses deux passagers avaient trouvé le temps long dans la cabine abandonnée au froid. Ni les couvertures dans lesquelles ils s’étaient emmitouflés ni le café bouillant qu’ils avaient tiré au robinet de la thermos et bu dans des gobelets en polyester n’étaient parvenus à les réchauffer.

« Prendre une décision, c’est prendre le risque de se tromper. » Les mots de Luc s’accompagnaient d’un épais nuage de fumée, comme si sa voix trempait dans le feu d’une forge. « Seuls ceux qui ne bougent pas ne commettent jamais d’erreur.

— Da, da », approuva Hristo, rigolard.

Des panneaux rédigés en anglais, en français et en allemand, annonçaient la frontière franco-allemande, pas vraiment une frontière d’ailleurs, seulement l’indication qu’on changeait de région. Aux anciennes douanes avaient succédé des unités volantes pouvant intervenir dans n’importe quelle région de l’Europe et relevant elles aussi de sociétés privées.

« Moi, je doute d’avoir pris la bonne décision », reprit Jemma.

Elle chassa d’un geste rageur les larmes, ces stupides larmes, qui lui venaient aux yeux.

« Je ne crois pas que ce voyage me ramènera sur la piste de ma fille. Je me demande ce que je fous dans ce camion qui transporte je ne sais quoi, sur cette route enneigée qui ne mène je ne sais où, avec des mecs que je ne connais pas. Je ne peux pas me défaire de l’impression d’avoir été roulée dans cette affaire. Sans jeu de mots.

— Roulée ? »

Elle se tourna vers Luc et, sans essayer cette fois de retenir ses larmes, le fixa droit dans les yeux.

« Comme vous aviez besoin de fric, vous vous êtes débrouillé pour associer la disparition de ma fille à votre foutue expédition. »

Flamand finit de griller sa cigarette et l’écrasa dans le cendrier déjà débordant.

« Pourquoi avoir accepté de vous embarquer dans l’aventure si vous continuez de vous méfier de moi ? Je ne vous ai pas forcé la main.

— Vous êtes plus subtil que ça, et je reconnais que je manque parfois de discernement. Quelle importance ? Maintenant que le vin est tiré, je n’ai plus qu’à le boire.

— Vous avez toujours le choix de renoncer et de rebrousser chemin. Quelques trains circulent entre Munich et Paris. Je ne peux pas vous rembourser vos cinq mille euros dans l’immédiat, mais vous signer une reconnaissance de dettes.

— C’est ça, et vous débarquerez un jour chez moi avec une mallette pleine de billets !

— Chez vous ? Où habiterez-vous dans un mois ? Dans six mois ? Dans un an ? Dans dix ans ? »

Coup de poing au plexus, souffle coupé : il lui rappelait qu’elle n’avait plus d’avenir dans l’Europe de l’après-guerre. Après avoir perdu sa famille et son emploi, elle n’avait déjà plus de domicile, plus de compte bancaire, plus d’existence légale, elle était déjà une anonyme parmi les anonymes, une ombre parmi les ombres. Elle pressa le lève-glace, jeta sa cigarette par la vitre à demi abaissée, inhala une bouffée d’air glacial, crut que les larmes gelaient dans ses yeux et sur ses joues.

« Au moins, vous faites quelque chose, vous bougez, vous provoquez, vous n’attendez pas que la misère et le désespoir vous dégringolent dessus, ajouta Flamand.

— Je m’agite pour donner l’illusion de faire quelque chose, mais je passe seulement d’un décor à l’autre, la pièce reste toujours aussi merdique.

— Si vous ne pouvez pas changer la pièce, il vous reste à changer le regard que vous portez sur la pièce.

— Épargnez-moi ce genre de discours, voulez-vous. Je ne suis ni bouddhiste ni chrétienne, je n’ai aucun goût pour la résignation, la soumission ou les autres conneries de ce genre.

— Vous devriez remonter cette vitre : il commence à faire froid.

— Vous devriez changer le regard que vous portez sur le froid ! »

Elle remonta la vitre et se rencogna sur la banquette, les bras croisés, le visage enfoui dans le col de sa parka, furieuse contre Flamand, furieuse contre le monde entier, furieuse contre elle-même. Hristo lâcha un rire tonitruant avant d’enfoncer la pédale d’accélérateur et de lancer son camion sur l’autoroute maintenant débarrassée de sa gangue de verglas. Ils étaient passés en Allemagne.

 

Le Bulgare lâcha une série de syllabes qui sonnaient comme des jurons et désigna la barrière dressée sur toute la largeur de la route, signalisée par des triangles lumineux et des cataphotes. Ils avaient roulé bon train en direction de Munich, dans un paysage un peu moins défiguré qu’en France, avec pour seul accompagnement sonore le ronronnement lancinant du moteur. Jemma s’était détournée pour pleurer et, la tempe et la joue droites posées sur le dossier, elle avait fini par s’assoupir. Des hommes en uniforme vert bouteille armés de fusils d’assaut filtraient les véhicules répartis en deux files déjà imposantes. Les nuages bas qui s’amoncelaient dans le ciel auguraient de nouvelles chutes de neige.

« Le GSC, gronda Hristo. German Security Corps.

— Merde ! souffla Flamand.

— Eux laisser passer si nous donner argent. Ou partie de la marchandise. Eux dingues, rien à foutre, tirer si pas argent ou marchandise.

— Désolé. Tout était inclus dans le prix, y compris les bakchichs. Débrouille-toi. Tu n’auras pas un euro de plus.

— Moi juste assez fric pour gasoil. Et pas donner marchandise. Jamais. Ou moi… »

De la pointe du pouce, il mima le mouvement d’une lame sur son cou.

« Qu’est-ce que tu comptes faire ? »

Le regard brûlant que leur décocha le Bulgare fit frissonner Jemma. Elle n’était plus certaine d’être réveillée tout à coup. Elle avait entendu parler du GSC, une armée privée considérée comme l’une des plus puissantes et des plus féroces d’Europe. On la disait noyautée par le parti nazi rené de ses cendres dans le sillage des légions de l’archange Michel.

« Foncer quand nous devant barrage.

— Ils ont tous les droits dans le secteur. Ils vont nous cribler de balles.

— Vitres et carrosserie pare-balles.

— Et les pneus ?

— Pleins, pas crever.

— Ils nous prendront en chasse.

— Moi essayer de semer eux. Eux s’arrêter avant Stuttgart. Après, région contrôlée par autre armée. Néocommunistes. Moins dangereux.

— Tu es vraiment sûr qu’on ne peut pas négocier ? »

Hristo secoua énergiquement la tête. Jemma comprit que la perspective d’une course-poursuite avec les dingues du GSC excitait le chauffeur : les types dans son genre aimaient se frotter au danger, se saouler à l’adrénaline. Surprise, choquée que des néonazis puissent en toute impunité imposer leur loi sur les grands axes de circulation, elle ressentait déjà les symptômes de l’épouvante qui l’avait saisie lors de l’intrusion nocturne du commando du Christ Roi. Elle tenta désespérément de se rassurer dans le regard de Flamand, elle y lut la même détermination, la même exaltation que dans les yeux du Bulgare.

« Vous n’allez tout de même pas laisser faire ce cinglé ! hurla-t-elle.

— Vous proposez une autre solution ?

— Qu’il leur refile une partie de sa cargaison, merde ! On ne va tout de même pas se faire trouer la peau pour sa marchandise.

— Pas donner marchandise, grogna Hristo avec un rictus. Déchets nucléaires. Récupérés dans océan Atlantique et dans Seine. »

Jemma dévisagea Flamand.

« Vous le saviez, hein ? C’est avec ces mecs que vous avez négocié ? Des trafiquants de déchets nucléaires ?

— Il ne s’agit pas d’un véritable trafic, répondit le journaliste d’un ton las. Disons que certains membres du gouvernement sont impliqués dans le commerce du plutonium. De façon non officielle, bien entendu. Un arrangement qui fait l’affaire de tout le monde : les caisses du gouvernement se remplissent, les trafiquants touchent leur part, quelques pays et quelques seigneurs de guerre peuvent acquérir à peu de frais la technologie nucléaire. »

Jemma voyait avec angoisse se rapprocher la barrière. Les deux files de véhicules diminuaient un peu trop rapidement à son goût. Les miliciens du GSC portaient des bonnets de fourrure, des bottes et d’épais manteaux serrés à la taille par des ceintures de cuir. Les uns arboraient des croix gammées sur les brassards blanc et rouge noués autour de leurs bras, les autres des croix celtiques.

« La prolifération des bombes nucléaires ne vous fait ni chaud ni froid ? murmura Jemma.

— Elles n’ont aucune importance en soi : elles ne sont que le prolongement des idées. Elles nous exploseront à la figure si nous continuons de nous laisser dominer par les idées.

— Aucune importance ? Allez donc dire ça aux habitants de Hiroshima ou de Nagasaki ! »

Elle tremblait de froid, de colère et de peur, elle ne maîtrisait plus ses gestes, sa voix, ses pensées. Elle aurait voulu se réveiller loin d’ici, dans un monde où n’existaient ni miliciens nazis, ni camion bourré de déchets nucléaires, ni enfants disparus, ni chauffeurs inconscients, ni journalistes manipulateurs. Quelques mètres plus loin, deux miliciens rudoyaient une femme dont le seul tort avait été de caler. Dans moins de cinq minutes, le camion de Hristo arriverait à hauteur du barrage.

« C’est de la folie, murmura Jemma. De la pure folie. On ne passera jamais.

— Encore une fois, vous avez la possibilité de descendre et de repartir dans l’autre sens », dit Flamand d’un ton sec.

Elle haussa les épaules. Elle s’était embarquée dans la même galère que lui, pour de bonnes ou mauvaises raisons, elle n’envisageait pas de descendre malgré sa panique.

« Tout le monde prêt ? » lança Hristo.

Les miliciens s’écartèrent pour laisser passer la voiture maculée de boue qui précédait le camion.

Les Chemins de Damas
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