Mon premier est un métal précieux,

Mon second un habitant des cieux,

Et mon tout est un fruit délicieux.

Le mot est or-ange.

Les charades en action, dont nous allons parler, sont très-amusantes à jouer et à voir jouer. On choisit un mot, dont on formera une action, comme les différentes scènes d'une comédie. Pour se costumer, on emprunte tout ce que des amis complaisants veulent bien prêter de leur garde-robe: écharpes, manteaux, fourrures, plumes, armes, etc. On s'affuble du mieux qu'on peut, et on tâche de mettre le plus d'esprit possible dans l'arrangement des petites scènes que l'on présente au public. Il faut que le mot ait bien son emploi dans toute l'action, mais que les spectateurs aient quelque peine à le deviner. Il faut aussi leur demander de ne le révéler, s'ils l'ont découvert, que lorsque toute la pièce est jouée; car il arrive souvent que, pour faire preuve de perspicacité, on détruit tout l'effet d'une scène bien arrangée. On comprend que, quand le mot est trop tôt deviné, les acteurs se sentent refroidis pour achever leur rôle; cependant nous leur conseillons encore d'aller jusqu'au bout.

Nous allons donner l'esquisse d'une charade très-simple, dont le mot est cordon.

Dans la première partie, il s'agit de mettre en action le mot cor, et l'idée de la chasse se présente naturellement. Les acteurs figurent, les uns des piqueurs, les autres des chasseurs, les autres des chiens. Quelques-uns chevauchent sur une chaise. Le malheureux cerf se distingue par un bois élevé, formé de petits fagots branchus. Les fanfares se font entendre, et c'est dans cette partie de l'action que se retrouve le mot cor, qu'il faut démêler à travers tout le mouvement de la chasse:

Du cor bruyant j'entends déjà les sons.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le cerf frémit, s'étonne et balance longtemps.

Doit-il, loin des chasseurs, prendre son vol rapide?

Doit-il leur opposer son audace intrépide?

Il hésite longtemps; la peur enfin remporte,

Il fuit, il court, il vole. . . . . . . . .

On suit avec intérêt les manoeuvres du pauvre cerf.

Du son lointain du cor, bientôt épouvanté,

Il part, rase la terre; ou, vieilli dans la feinte,

De ses pas, en sautant, il interrompt l'empreinte;

Ou tremblant et tapi loin des chemins frayés,

Veille et promène au loin ses regards effrayés,

S'éloigne, redescend, croise et confond sa route.

Quelquefois il s'arrête, il regarde, il écoute;

Et des chiens, des chasseurs, de l'écho des forêts,

Déjà l'affreux concert le frappe de plus près.

Les piqueurs ont peine à retenir leurs chiens pleins d'ardeur. Ils les ont découplés à la poursuite du cerf haletant,

Sur lui seul, à la fois, tous ses ennemis fondent. 16

et le cor sonne enfin l'hallali.

Le second tableau est plus paisible. Une jeune princesse, qui vient de naître, est dans un petit berceau entouré des dames de la cour. Des fées se présentent pour lui faire chacune un don. «La plus jeune lui donna pour don qu'elle serait la plus belle personne du monde; celle d'après, qu'elle aurait de l'esprit comme un ange; la troisième, qu'elle aurait une grâce admirable à tout ce qu'elle ferait; la quatrième, qu'elle danserait parfaitement bien; la cinquième, qu'elle chanterait comme un rossignol; la sixième, qu'elle jouerait de toutes sortes d'instruments dans la dernière perfection. Le rang de la vieille fée étant venu, elle dit, en branlant la tête avec plus de dépit que de vieillesse, que la princesse se percerait la main d'un fuseau, et qu'elle en mourrait. Ce terrible don fit frémir la compagnie, et il n'y eut personne qui ne pleurât. Dans ce moment, une jeune fée sortit de derrière la tapisserie, et dit tout haut ces paroles: «Rassurez-vous, roi et reine, votre fille n'en mourra pas; je n'ai pas assez de puissance pour détruire ce que mon ancienne a fait. La princesse se percera la main d'un fuseau; mais, au lieu d'en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d'un roi viendra l'éveiller 17

Note 17: (retour) Contes de Perrault, la Belle au bois dormant.

Pour le mot cordon, qui est le tout de la charade, on peut chercher une scène chez les Orientaux et représenter un vizir tombé en disgrâce, qui reçoit avec respect le fatal cordon que son maître lui envoie, et qui découvre son cou, avec assez de regret, pour se soumettre à la volonté du sultan.

Pour bien jouer les charades, il faut que quelqu'un les dirige avec intelligence et autorité; car si chacun veut suivre sa propre idée, l'effet général sera manqué.

Nous allons donner maintenant quelques mots qui peuvent être mis en action.

Il faut, autant que possible, choisir des mots dans lesquels l'orthographe n'est point défigurée quand on les décompose en syllabes.

Chardon (char, don).--Charpente (char, pente).--Orange (or, ange).--Drapeau (dra, peau.)--Mercure (mer, cure).--Merveille (mer, veille).--Famine (fa, mine).--Assaut (as, saut).--Poisson (pois, son).--Chiendent (chien, dent).--Chèvrefeuille (chèvre, feuille).--Cornemuse (corne, muse).--Charpie (char, pie).--Passage (pas, sage).--Verjus (ver, jus).--Vertige (ver, tige).--Verveine (ver, veine).--Orage (or, âge).--Corbeau (cor, beau).

Il serait convenable d'avertir les spectateurs chargés de deviner le mot d'une charade, dans le cas où l'on aurait choisi des mots dont l'orthographe ne serait pas exactement conservée, tels que ceux-ci: chapeau (chat, peau); champion (chant, pion); dédain (dé, daim); armure (art, mûre ou mur), etc.


BOUTS-RIMÉS.

Voici un genre d'amusement qui demande une certaine habitude de la versification et qui exerce l'esprit plus qu'aucun de ceux que nous avons vus jusqu'à présent. On donne à quelqu'un des mots bizarres, rimant ensemble, et il faut que chacun de ces mots s'ajuste au bout d'un vers sans que le sens soit trop tourmenté. Quelques exemples vaudront mieux que notre définition, et nous allons les prendre chez des auteurs du dix-septième siècle, temps où les bouts-rimés étaient fort à la mode. Celui-ci, qui est de Molière, fut composé à la demande du prince de Conti, qui en avait sans doute donné les mots difficiles:

Que vous m'embarrassez avec votre
Qui traîne à ses talons le doux nom d'
Je hais des bouts-rimés le puéril
Et tiens qu'il vaudrait mieux filer une

La gloire du bel air n'a rien qui me
Vous m'assommez l'esprit, avec un gros
Et je tiens heureux ceux qui sont morts à
Voyant tout le papier qu'en sonnets on

M'accable de rechef la haine du
Plus méchant mille fois que n'est un vieux
Plutôt qu'un bout-rimé me fasse entrer en

Je vous le chante clair, comme un
Au bout de l'univers je fuis dans une
Adieu, grand prince, adieu; tenez-vous
grenouille,
hypocras!
fatras,
quenouille.

chatouille;
plâtras,
Coutras,
barbouille.

cagot,
magot,
danse.

chardonneret.
manse;
guilleret.

Si on relit les mots donnés, on verra qu'il était difficile de remplir des bouts-rimés avec plus de bonheur; mais il semble que Molière lui-même ait trouvé sa tâche pénible, et il est vrai qu'il faut s'exercer assez longtemps pour parvenir à bien y réussir. Parmi ces curiosités littéraires, nous pouvons encore donner un sonnet que cite Ménage et qui est peut-être le chef-d'oeuvre du genre.

«En 1683, une jeune demoiselle qui sera ici nommée Iris, pleurait à chaudes larmes un beau chat qu'on lui avait dérobé. Pour l'en consoler, on s'avisa de lui adresser un sonnet dont les rimes n'étaient composées que de noms de villes et de provinces.» L'invention était nouvelle; mais quoique la difficulté fût, ce semble, capable de faire quitter la plume aux plus hardis, il parut néanmoins que l'auteur du sonnet qui suit l'avait heureusement ou surmontée ou éludée:

Iris, aimable Iris, honneur de la
Vous pleurez votre chat plus que nous
Et fussiez-vous, je pense, au fond de la
On entendrait de là vos cris jusqu'à
La peau fut à vos yeux fourrure de

On eût chassé pour lui Titi (20) de
Il faisait l'ornement d'un couvent de
Mais quoi, l'on vous l'a pris? On a bien pris

D'aller pour une perte, Iris, comme la
Se percer fortement la gorge d'une
Il faudrait que l'on eût la cervelle à l'

Chez moi le plus beau chat, je vous le dis, ma
Vaut moins que ne vaudrait une orange à
Et qu'un verre commun ne se vend à
Bourgogne,
Philipsbourg (18).
Gascogne.
Fribourg.
Pologne (19);

Luxembourg (21).
Cologne.
Strasbourg (22).

Sienne (23),
Vienne (24),
Anvers (25),

Bonne (26),
Narbonne,
Nevers.

Voilà bien des connaissances dépensées en bouts-rimés. On rapporte l'origine de ce jeu d'esprit à Dulot, poëte médiocre, qui vivait au dix-septième siècle. Ce poëte s'était plaint d'avoir perdu 300 sonnets, dont il avait par avance fait les rimes; cette manière de procéder parut si singulière, qu'on imagina d'en faire l'essai par forme de passe-temps. C'est aussi comme simple passe-temps que nous conseillons ce jeu d'esprit à nos jeunes filles.

Note 18: (retour) Place importante que nous perdîmes en 1676.
Note 19: (retour) La Pologne fournit des fourrures.
Note 20: (retour) Titi est le nom d'un chien de Mademoiselle d'Orléans, sur la mort duquel l'abbé Cotin fit un madrigal.
Note 21: (retour) Luxembourg ici est le palais qu'habitait Mademoiselle d'Orléans.
Note 22: (retour) Strasbourg s'était rendu au roi (Louis XIV) en septembre 1681.
Note 23: (retour) Pronom féminin mis à la place de Sienne, ville de Toscane.
Note 24: (retour) Lame d'épée ainsi nommée, de Vienne en Dauphiné, où elles étaient excellentes.
Note 25: (retour) Allusion d'Anvers à envers.
Note 26: (retour) Allusion de bonne, adjectif féminin, à Bonne, non commun à plusieurs villes.


LES GAGES.

On sait qu'un gage est le prix donné par une personne qui a fait quelque erreur dans un jeu. Ce prix est représenté par n'importe quel petit objet: un dé, une bague, un ruban, etc. Lorsque le jeu est fini, et que les gages ont été rassemblés, on les tire au hasard, et, l'on décide, avant tout, quelle sera la pénitence imposée au possesseur du gage. Si, dans les jeux, il y a des jeunes filles et des jeunes garçons, on en fait la distinction. Il faut que les gages soient renfermés dans une corbeille recouverte ou sur les genoux couverts d'un tablier, et que la personne qui est chargée de les tirer mette une bonne foi rigoureuse à ne pas choisir, parce que la main peut discerner la forme des objets. Le mieux, pour éviter toute tentation de ce genre, est de charger la personne qui dirige le jeu d'imposer la pénitence, sans qu'elle puisse voir le gage qu'une autre vient de tirer.

Nous allons indiquer quelques-unes des pénitences les plus usitées. Comme on en invente sans cesse de nouvelles, nous nous bornerons à donner ce qui est de tradition.

La formule est: «Le premier gage touché fera telle pénitence.»

Voici les différentes pénitences:

Il faut danser.

Chanter une chanson.

Réciter quelques vers.

Faire la statue. Pour cela, il faut que la jeune fille à qui appartient le gage se mette au milieu de la chambre. Chacune des autres vient tour à tour lui donner une pose différente.

Annoncer la mort du roi de Maroc. Cela se fait en tirant deux gages à la fois. La pénitence pour les deux personnes est de se rencontrer en faisant semblant de pleurer et de se dire: «Le roi de Maroc est mort.» On se sépare et l'on se rencontre de nouveau en disant: «Hélas! hélas!» On se sépare et on se rencontre encore en disant: «Il m'aimait beaucoup, parce que je suis gai, très-gai, excessivement gai.» Tout cela avec la figure la plus triste.

Une pénitence du même genre consiste à tenir une bougie allumée de chaque main, à se placer devant une glace, et à chanter sans rire:

Ah! que je suis drôle!

Ah! que je suis plaisant!

sur l'air de Vive Henri IV! en répétant assez de fois pour chanter l'air entier.

Rire en faisant la gamme ascendante et descendante sur ah!

Garder son sérieux pendant cinq minutes, quelles que soient les mines que l'on vous fait.

Rire dans un coin de la chambre, pleurer dans un autre, bâiller dans le troisième et sauter dans le quatrième.

On fait, derrière la personne qui doit accomplir la pénitence, trois actions qu'elle ne doit pas voir, et on lui demande ce qu'elle choisit pour elle. Ces actions sont de figurer un baiser, un petit soufflet et une chiquenaude. On lui donne ensuite ce qu'elle a choisi.

Il faut imiter le cri de l'animal qu'on vous indique.

Baiser une boîte en dedans et en dehors, sans l'ouvrir. La personne à qui on donne cette pénitence en ignore le secret, qui est de baiser la boîte en dehors de la chambre et dans la chambre.

On remarquera que l'on impose souvent des pénitences dont il est difficile de s'acquitter parce que l'on n'en sait pas le vrai sens; ainsi celle qui suit:

Passer à travers le trou de la serrure. Pour cela, il faut écrire son nom sur un papier que l'on fait passer par cette étroite ouverture.

Baiser le dessous du chandelier. Pour cela, on pose le flambeau sur la tête d'une de ses amies que l'on embrasse.

Oter une pièce de vingt sous de son front sans y toucher. On applique une pièce de monnaie un peu mouillée sur le front de la jeune fille qui a la pénitence, et on a soin de la retirer et de la cacher ensuite dans la main; mais l'impression du froid qui reste après que la pièce est ôtée fait croire à celle à qui on l'a appliquée qu'elle tient encore, et elle fait divers mouvements pour l'ôter, sans y porter les mains.

Faire le tour de la chambre à cloche-pied.

Compter vingt à rebours. Il y a aussi une foule de petites phrases, difficiles à prononcer, que l'on donne pour pénitence. On en trouvera quelques-unes plus haut, dans l'article intitulé la Clef du jardin. On trouvera aussi différents jeux qui sont employés au même usage, comme celui des Métamorphoses, quand on vous donne pour pénitence de dire ce que vous faites d'un bouquet.

Tirer au blanc. On attache une feuille de papier à la tenture. Le milieu est marqué par un petit rond tracé, et il faut que l'on s'avance du bout de la chambre avec le bras tendu et que l'on place le bout de son doigt juste au milieu du rond. Il vaut mieux que le bout du doigt soit légèrement noirci pour qu'il laisse une trace. Si l'on a encore une quantité de gages à tirer et que l'on veuille aller plus vite, on peut les tirer tous à la fois, en y procédant de cette manière. Une des jeunes filles dit à sa compagne: «Madame Trois-Étoiles vient de s'évanouir.» L'autre répond: «Comment?» La première prend une pose bizarre. La seconde adresse la même phrase à celle qui suit, qui la questionne de même, et elle prend à son tour une pose. Ainsi de suite jusqu'à la dernière; ce qui forme des attitudes variées.

On peut encore faire un concert de chats. Chacune chante une chanson différente, toutes à la fois.

Nous n'en donnons pas davantage, parce qu'il nous semble que cette série doit suffire. On en pourra inventer d'autres du même genre.





LA DANSE.



Il semble, au premier moment, que rien n'est plus simple que de danser, et la plupart des jeunes filles, en suivant leur propre instinct, pensent qu'elles n'ont pas besoin des leçons d'un maître. Cependant la danse est un art, qui a ses lois, ses règles, ses principes arrêtés; et, quand on veut véritablement la cultiver, il ne faut pas moins qu'une étude continuelle et souvent très-pénible. Ce n'est pas à ce degré de perfection que nous voulons amener nos jeunes lectrices; mais nous croyons qu'elles aimeront à trouver ici quelques explications que nous rendrons aussi claires que possible.

La danse, si on l'analyse, se compose d'exercices, de pas, et enfin de figures dans lesquelles ces pas, enchaînés les uns aux autres, forment un ensemble dont le plan est tracé à l'avance. Aujourd'hui on se contente d'exécuter en marchant les figures, dont il est très-facile de retenir les différentes combinaisons, et il serait même ridicule d'y faire entrer les pas que l'on enseigne à la leçon. Mais ces mêmes pas, supprimés dans une contredanse, doivent être connus et étudiés, parce qu'ils servent à donner le sentiment de la mesure, et qu'ils ont également de l'influence sur le maintien. Nous croyons à l'utilité des leçons de danse pour corriger les mouvements gauches et disgracieux, et nous pensons que, pour les jeunes filles, ces leçons ont un avantage réel sur la gymnastique, en contribuant de même à leur développement physique, sans excéder la mesure de leurs forces.

Habituellement le maître de danse fait étudier les pas au son d'un instrument. C'est quelquefois un violon ordinaire, mais le plus souvent c'est une pochette, sorte de violon très-aigre, assez petit pour ne pas gêner les mouvements du professeur lorsqu'il en joue lui-même tout en répétant les pas en même temps que l'élève. Lorsqu'on n'a aucun instrument, il faut au moins chanter pour bien régler la mesure.

Les positions. Ce sont les différentes manières dont les pieds se placent, en conservant facilement l'équilibre du corps. Ces positions, au nombre de cinq, se retrouvent dans la formation des pas, et comme on les désigne souvent en enseignant les exercices, il est bon de s'en souvenir. Nous désirons que l'élève s'accoutume également à mettre ses pieds en dehors, c'est-à-dire à les tourner de manière que, les deux talons étant joints, les pieds se trouvent sur une même ligne. On arrive par degrés à ce point assez difficile, qui a l'avantage de donner de la souplesse aux articulations, et il faut le maintenir dans tous les exercices de la leçon.

La première position, que nous venons de décrire, se fait en plaçant les talons l'un contre l'autre, les pieds étant sur une ligne horizontale.

La deuxième, de la même manière, en écartant les talons à peu près à la distance de la longueur du pied.

La troisième, en croisant les pieds à la moitié de leur longueur, c'est-à-dire que les chevilles se touchent.

La quatrième comme la troisième, mais en mettant entre les pieds, qui sont en face l'un de l'autre, la distance d'à peu près la largeur du pied.

La cinquième, en croisant exactement les deux pieds, de manière que le bout de l'un corresponde au talon de l'autre.

Ce n'est qu'aux danseurs de profession que l'on enseigne différentes positions des bras; cependant nous engageons l'élève, pendant les exercices, à les tenir quelquefois étendus horizontalement, et comme servant de balancier, la main un peu abaissée en ployant le poignet et le pouce touchant le doigt du milieu. Habituellement les bras doivent retomber naturellement sans se coller au corps. La tête doit être droite ou un peu tournée, les épaules abaissées, le buste bien d'aplomb sur le corps, et enfin l'attitude de la personne doit être naturelle, c'est-à-dire sans affectation et sans roideur.

Exercices. En se mettant à la troisième position, l'élève exécutera les exercices suivants:

Les battements, qui consistent dans le mouvement d'une jambe, tandis que l'autre supporte le corps. Il y a deux sortes de battements: les grands battements et les petits battements. Pour les premiers, on élève la jambe à une certaine hauteur, et on la replace alternativement à la troisième position, devant et derrière le pied qui est resté à terre. Pour les petits battements, le pied qui agit a la pointe tournée en bas et le cou-de-pied très en dehors, et il vient se croiser, presque sans quitter la terre, sur le pied resté immobile, en s'appuyant sur la cheville, derrière et devant alternativement. Les petits battements doivent s'exécuter avec plus de rapidité que les grands battements.

Les ronds de jambe s'exécutent en se plaçant à la première position et en décrivant un cercle complet en dehors, avec le pied posé à plat quand les deux talons se rapprochent, tandis qu'il est sur la pointe, le cou-de-pied tendu, à l'endroit du cercle où il y a le plus d'écartement. Le cercle se fait soit en dedans, soit en dehors.

Dans ces différents exercices, qui sont les plus usités, il est permis de s'appuyer pour conserver l'équilibre.

Les pliés, qui donnent une grande souplesse, doivent se faire en se mettant dans chacune des cinq positions successivement, et en se baissant presque jusqu'à terre et se relevant sur la pointe des pieds.

Il y a encore quelques exercices qui rentrent dans la série des pas, et que nous devons placer sous ce titre:

Pas. Les assemblés se font en plaçant les pieds à la troisième position, et les déplaçant alternativement, c'est-à-dire que le pied droit, étant d'abord devant le pied gauche, s'y met à son tour par une sorte de glissade de côté pendant laquelle l'élève ploie légèrement les genoux afin que son pas soit flexible, puis se relève en sautant un peu, mais sans secousse. On comprend que les pas se font en changeant de place, puisque chaque pied les exécute alternativement. Dans les assemblés, on avance progressivement de la largeur du pied.

Les jetés se font de la même manière; mais le pied doit se retrouver un peu relevé sur la cheville de l'autre pied, la pointe en bas, comme dans les petits battements.

Les glissades se font comme les assemblés, mais en glissant de côté, et en rapprochant de la jambe qui agit celle qui soutenait le corps.

Les temps levés se font en mettant un pied de la troisième à la quatrième position avec le même mouvement du corps que dans les assemblés.

Les chassés, comme les temps levés, mais en redoublant, c'est-à-dire en faisant deux pas de suite ou davantage, le pied qui est devant étant chassé par celui qui est derrière quand il s'agit d'avancer, et le même mouvement s'exécutant en arrière quand il s'agit de reculer.

Tous ces pas, que nous venons de décrire, se faisaient autrefois pendant une contredanse. On les a remplacés par une sorte de marche cadencée, entremêlée de quelques glissades, pour laquelle on ne s'inquiète pas de mettre les pieds en dehors. Cependant, comme il y a encore quelques avis à donner, c'est ici que nous répétons ce que nous avons dit plus haut sur le maintien, dont une des premières conditions est le naturel, non pas ce que l'on prend très-souvent pour le naturel, et qui n'est qu'une certaine manière d'être sans façon et aussi sans grâces, mais une simplicité pleine de charme, qui est comprise par tous, et peut à peine se définir. Nous avouons qu'on ne l'acquiert pas par des leçons; mais les leçons peuvent corriger les défauts contraires. Nous ne donnerons pas, comme on le faisait autrefois, des règles pour la manière de marcher, d'entrer dans la chambre, de saluer, etc.; et cependant, sans insister sur ces détails, nous devons dire qu'il est bon de s'exercer à faire des révérences plus ou moins profondes, selon le degré de respect que l'on doit à la personne que l'on salue, et en conservant le centre de gravité, c'est-à-dire l'équilibre. Pour y parvenir sûrement, il faut encore une certaine habitude.

M. JOURDAIN. A propos! apprenez-moi comme il faut faire une révérence pour saluer une marquise; j'en aurai besoin bientôt.

LE MAÎTRE A DANSER. Une révérence pour saluer une marquise?

M. JOURDAIN. Oui, une marquise qui s'appelle Dorimène.

LE MAÎTRE A DANSER. Donnez-moi la main.

M. JOURDAIN. Vous n'avez qu'à faire, je le retiendrai bien.

LE MAÎTRE A DANSER. Si vous voulez la saluer avec beaucoup de respect, il faut faire d'abord une révérence en arrière, puis marcher vers elle avec trois révérences en avant, et à la dernière vous baisser jusqu'à ses genoux.

M. Jourdain n'oublie pas la leçon, mais il a commencé à saluer de trop près la marquise Dorimène, et il est obligé de lui demander de se reculer un peu pour la troisième, afin que son salut soit fait d'après toutes les règles.

Du temps de M. Jourdain, la révérence et le sa-* *lut avaient une très-grande importance, et formaient les principaux éléments du menuet, qui était à peu près la seule danse en usage alors. On comprend qu'il fallait des danses graves et lentes en rapport avec les costumes de l'époque, dont la riche ampleur n'aurait pu s'accommoder à des mouvements vifs et légers. Aussi les danses anciennes, comme la pavane, la sarabande, la chaconne, le menuet, n'étaient guère que des attitudes qui permettaient aux danseurs de montrer leurs grâces étudiées. Nous croyons qu'il y a quelque chose à regretter dans ces danses d'un caractère sérieux, plus agréables à regarder que le galop ou la valse à deux temps; mais nous ne pouvons qu'en rappeler le souvenir, et, puisque l'art moderne a adopté de nouvelles formes, ce sont celles-là que nous allons tenter d'enseigner à nos enfants.


LE QUADRILLE OU LA CONTREDANSE.

Pour former un quadrille, il ne faut pas être moins de quatre personnes, deux dames et deux cavaliers, en face les uns des autres, le cavalier, ou la jeune fille qui le remplace, à la gauche de sa danseuse. Lorsqu'on est huit, on forme un carré, et enfin, on peut multiplier le nombre des danseurs d'un quadrille toujours en augmentant de quatre, afin que chacun ait son vis-à-vis. Si on n'est que quatre, la musique cesse lorsque la figure est terminée; mais elle recommence pour les danseurs placés dans l'autre sens, jusqu'à ce qu'ils aient dansé la figure entière. Le quadrille, ou la contre-danse, se compose de cinq figures, placées dans l'ordre suivant: le pantalon ou chaîne anglaise, l'été, la poule, la pastourelle et la finale.

Le pantalon. Les danseurs qui se font vis-à-vis partent tous à la fois en commençant la figure. On traverse pour changer de place et on revient à sa place, pendant l'espace de huit mesures. Autrefois, on balançait et on faisait un tour de main avec son danseur, pendant huit mesures encore; mais maintenant on reste en place pendant que la musique continue. Puis les dames seules font la chaîne des dames en se donnant la main droite et donnant ensuite la main gauche au cavalier qui fait vis-à-vis, avec qui elles font un demi-tour. Elles reviennent à leur place de la même manière. On retraverse encore une fois et l'on revient à sa place, comme au commencement de la figure. Dans tous les moments où la danseuse ne donne pas la main, elle doit tenir sa robe, à peu près à la hauteur des genoux, en la relevant très-peu, et sans affectation.

L'été. Un cavalier et une dame vis-à-vis marchent en avant et en arrière, ou en avant-deux, pendant quatre mesures; puis de la même manière, mais un peu en biais. Ils traversent ensuite pour changer de place, avancent et reculent un peu en biais deux fois, et retraversent pour gagner leur place. Quand ils s'en rapprochent, ils doivent faire une sorte de balancé avec le cavalier ou la dame qui les attendent; mais le balancé, autrefois très-marqué et suivi d'un tour de main, se fait à présent d'une manière presque inaperçue. Le cavalier et la dame qui n'ont pas dansé vont en avant-deux à leur tour. Les autres danseurs, placés sur les côtés, exécutent après eux la même figure.

La poule. A la poule, le cavalier et la dame vis-à-vis traversent en se donnant la main droite, puis la main gauche, qu'ils gardent en offrant la main droite au cavalier et à la dame restés à leurs places. On balance sans se quitter et on reprend sa place pour aller en avant-d'eux deux fois; on donne la main à sa dame ou à son cavalier, on va deux fois en avant quatre, et l'on traverse en retournant ensuite à sa place, ou bien, plus ordinairement, après avoir été en avant-quatre, on reste en place pendant les huit mesures qui terminent la figure.

La pastourelle. Le cavalier conduit sa danseuse au cavalier de vis-à-vis, qui lui donne la main gauche, et la droite à sa dame. Il les conduit ainsi en avant et en arrière, puis en avant, et les remet au cavalier resté seul, qui recommence à son tour en faisant de même. Après s'être avancés deux fois, les deux dames et leur cavalier, sans se quitter, reprennent la main du cavalier seul, et l'on fait un tour entier en rond, puis l'on se sépare pour regagner sa place.

Le finale. Cette cinquième figure est semblable en tout à la seconde, excepté que, dans les premières mesures qui précèdent l'avant-deux, tous les danseurs du quadrille font une sorte de balancé général qui se nomme chassé-croisé; ce balancé est répété encore au milieu et à la fin de la figure.

Le quadrille, tel que nous venons de le décrire, peut se danser encore en quadrille croisé, c'est-à-dire que tous les danseurs à la fois, des quatre côtés du carré, dansent sans interruption, et s'entre-croisent avec une certaine habileté qui consiste à prendre bien son temps pour ne pas se rencontrer exactement au même point. On ne peut danser les quadrilles croisés qu'entre quatre couples de danseurs. Dans la poule, lors du balancé-quatre, les danseurs se tiennent les mains de manière à former la croix. Dans la pastourelle, ceux qui partent les seconds, passent constamment derrière le dos des premiers, et, au moment du rond, tous ceux du quadrille se prennent la main pour former un rond général.


LA VALSE.

La position est la même pour la valse et pour toutes les danses allemandes qui sont de la même famille, comme la polka, la mazurka, etc., dont nous parlerons plus tard. Le cavalier doit se trouver presque en face de sa danseuse. Il doit la soutenir avec sa main droite, placée à peu près à la hauteur de la taille. La danseuse aura sa main droite dans la main gauche de son danseur, et l'autre main appuyée sur son épaule. Il faut qu'elle se laisse entièrement guider par lui. C'est le cavalier qui doit seul déterminer tous les mouvements pour éviter la rencontre des autres couples; et quand la valseuse désire se reposer, elle doit avertir son valseur, sans s'arrêter d'elle-même, afin qu'il choisisse la place convenable.

On valse à deux temps et à trois temps, c'est-à-dire que le rhythme de la musique reste le même, mais que dans la valse à deux temps on fait seulement deux pas et trois tours; la valse à trois temps est moins usitée aujourd'hui. Pour la valse à deux temps, l'orchestre doit presser un peu le mouvement et l'accentuer avec un soin particulier.

Valse à trois temps 27. Le cavalier doit se placer bien en face de sa dame, et se tenir droit sans roideur, ni trop courbé ni trop cambré. Le bras gauche doit être arrondi avec celui de la dame, de manière à former un arc de cercle souple et moelleux.

Note 27: (retour) Nous empruntons quelques-unes de ces explications à l'ouvrage intitulé la Danse des salons, par M. Cellarius, professeur de danse. Nous y puiserons aussi pour indiquer les figures du cotillon.

Le cavalier part du pied gauche, et la dame du pied droit.

Le pas du cavalier se fait en passant le pied gauche devant sa dame. Voilà pour le premier temps.

Il reporte le pied droit, un peu croisé, derrière le gauche, le talon levé et la pointe en l'air. Voilà pour le deuxième.

Ensuite il pivote sur ses deux pieds, en montant sur les pointes, pour se retrouver le pied droit devant, à la troisième position, allonge le pied droit de côté, glisse le pied gauche de côté en pivotant sur le pied droit, puis rapproche le pied droit devant à la troisième position. Voilà pour les troisième, quatrième, cinquième et sixième temps.

La dame part au même instant que le cavalier, par le quatrième temps, exécute le cinquième et le sixième, et continue par le premier, le deuxième et le troisième, et ainsi de suite.

La préparation se fait par le cavalier: il pose le pied droit un peu en avant sur le premier temps de la mesure, laisse passer le deuxième, et saute sur le pied droit en levant la jambe gauche pour se trouver au troisième temps et emboîter le premier pas de la valse. Cette préparation donne à la dame le signal du départ.

Avec les six premiers pas, on doit accomplir un tour entier et employer deux mesures. Les trois premiers pas doivent se tourner également dans le premier demi-tour; il n'en est pas de même des trois derniers. Au quatrième pas, le cavalier doit, sans tourner, placer son pied entre ceux de sa dame, accomplir son demi-cour en passant devant la dame avec le cinquième pas, et rapprocher le pied droit au sixième temps.

Le pied de la valseuse, comme celui du valseur, doit conserver sa position ordinaire. On ne doit ni chercher à se placer sur les pointes, ni rester non plus cloué sur les talons; la moitié du pied seule doit porter sur le parquet, de manière à conserver le plus de solidité possible, sans toutefois nuire à la légèreté.

Valse à deux temps. Le pas est fort simple, et n'est autre que celui du galop exécuté d'une jambe et de l'autre en tournant; seulement, au lieu de sauter ce pas, il faut s'attacher à le bien glisser, en évitant les soubresauts et les saccades. J'ai indiqué déjà, à l'article de la valse à trois temps, quelle doit être la position du pied. Le valseur doit tenir les genoux légèrement pliés. Le fléchissement des jambes doit être très-peu marqué et presque imperceptible à la vue. Il faut sur chaque mesure faire un pas, c'est-à-dire glisser un pied et chasser de l'autre. La valse à deux temps, différente en cela de la valse à trois, qui décrit un cercle, se valse carrément et ne se tourne que sur le glissé. Il est essentiel de noter cette différence de mouvement, afin d'apprécier le caractère des deux valses.

La position du cavalier n'est pas la même pour la valse à deux temps que pour celle à trois. Il ne doit pas se tenir en face de sa dame, mais un peu à sa droite; s'incliner légèrement sur son épaule droite, ce qui lui permet de bien s'élancer en entraînant sa dame. Le cavalier, dans la valse à deux temps, part du pied gauche, et la dame du droit. La valseuse doit s'abstenir de s'appuyer avec force sur l'épaule ou la main de son valseur, ce que l'on appelle, en terme de valse, se cramponner.

Pour bien valser, il ne suffit pas de conduire toujours sa dame dans le même sens, ce qui ramènerait bientôt l'uniformité de l'ancienne valse: il faut savoir tantôt la faire reculer en faisant le pas de valse, non plus obliquement, mais en droite ligne, tantôt la faire avancer sur soi en faisant le même pas à reculons. Certains valseurs font même le pas de redowa de côté, qui n'est pas sans grâce, lorsqu'il s'exécute bien d'accord avec la dame, et que l'on peut reprendre de côté sans perdre la mesure. A-t-on de l'espace devant soi, on doit aussitôt étendre son pas et prendre cette course impétueuse que les Allemands exécutent si bien, et qui est un des plus heureux caractères de la valse à deux temps.

C'est ici qu'il convient de dire quelques mots de la valse dite à l'envers, qui fait partie de la valse à deux temps. Le cavalier, au lieu de s'élancer du côté gauche, ainsi qu'il est dit plus haut, peut s'élancer du côté droit et continuer dans ce sens, en entraînant sa dame avec lui.


LA POLKA.

La position du cavalier et de la dame est à peu près la même dans la polka que dans la valse ordinaire. La polka se danse sur une mesure à deux-quatre, mouvement d'une marche militaire un peu lent.

Le pas de la polka se divise en trois temps.

Dans le premier, le talon gauche doit être levé à côté de la jambe droite sans la dépasser derrière et de manière à effleurer le mollet. Dans cette position, on saute sur le pied droit, afin de donner l'élan au pied gauche, qui forme une glissade en avant, à la quatrième position.

Le deuxième et le troisième temps se composent de deux petits pas sautés de chaque pied avec légèreté, en ayant soin que les deux pieds se trouvent à peu près sur la même ligne. Au deuxième petit pas, on relève la jambe droite, le talon près du bas du mollet gauche, et on laisse passer le quatrième temps de la mesure, ce qui fait que trois temps seulement se trouvent marqués. On recommence de l'autre pied et ainsi de suite.

Le cavalier doit toujours partir du pied gauche, et la dame du droit, comme à la valse ordinaire.

La polka offre dans son exécution plusieurs évolutions particulières: le danseur devra faire tourner sa dame dans tous les sens, tantôt à droite, tantôt à gauche, la faire reculer ou avancer sur lui, ou avancer en droite ligne, à l'aide de ce mouvement connu, en terme de valse, sous le nom de redowa; il devra même quelquefois faire pivoter la dame sur place en rapetissant le pas, de manière à le former entièrement sous lui.

Dans les premiers temps de la polka, on exécutait d'autres figures auxquelles on a renoncé maintenant.

La polka-mazurka. La polka-mazurka a remplacé la mazurka, danse nationale polonaise, dont les figures, très-compliquées, exigeaient beaucoup d'étude. Il en est resté seulement un pas qui s'exécute sur un mouvement de valse à trois temps, en sautant légèrement sur le pied droit, laissant glisser le pied gauche à la quatrième devant, ce qui emploie deux temps de la mesure. On recommence de l'autre jambe, et ainsi de suite.

La position du pied est la même pour la polka-mazurka que pour la valse à deux temps; on ne doit chercher ni à le cambrer, ni à le tourner en dehors, mais le laisser dans sa position naturelle.

La marche est celle d'une valse.


LA REDOWA.

Cette danse, d'origine bohémienne, s'exécute par couples, ainsi que toutes les valses. La mesure est à trois temps, et doit être jouée sur un rhythme beaucoup plus lent que celui de la valse ordinaire.

La position du cavalier est la même que pour la valse à trois temps; le cavalier part du pied gauche et la dame du droit. Le pas de la redowa, en tournant, peut se décomposer ainsi pour le cavalier:

Jeté du pied gauche en passant devant la dame, comme dans la valse à trois temps; glissé du pied droit derrière à la quatrième position de côté; on ramène le pied gauche à la troisième position derrière, puis on exécute un pas de basque du pied droit, en rapportant le pied droit devant, et on recommence du pied gauche.

Le pas de basque s'exécute en trois temps, afin de marquer la mesure. Pour le premier temps, on saute en changeant de jambe et en portant la jambe changée en l'air à la quatrième position devant. Pour le deuxième temps, on pose cette jambe à terre en la glissant un peu, et pour le troisième, on chasse avec l'autre pied le pied qui est devant.

Pour valser à deux temps sur la mesure de la redowa, on doit faire chaque pas sur chaque temps de la mesure et se retrouver, toutes les deux mesures, le cavalier du pied gauche, et la dame du pied droit, c'est-à-dire que l'on fait un pas entier et un demi-pas sur chaque mesure.


LA SCHOTTISCH.

La schottisch se danse sur la même mesure que la polka. Pour les deux premières mesures le pas est celui de la polka, excepté au quatrième temps, où, le pied restant en l'air, on saute légèrement sur le pied qui est posé. La première mesure se fait du pied droit, et la seconde du pied gauche. Pour les deux mesures suivantes, au premier temps, on passe le pied droit devant; au second temps, on saute légèrement en levant le pied gauche derrière; le troisième temps et le quatrième se font de la même manière avec le pied gauche. Ensuite on recommence le pas, qui se fait en tournant, comme la polka.


LE GALOP

Le galop, qui se danse quelquefois à la fin d'un bal ou dans une figure de cotillon, est de la plus grande simplicité. La position est la même que pour la polka, et le pas consiste seulement à chasser un pied par l'autre, en les changeant alternativement, pour franchir, devant soi, le plus grand espace possible. Le galop se danse sur un mouvement animé, que l'on presse vers la fin.


LE COTILLON.

Le cotillon est le finale presque obligé de toute réunion dansante.

Pour former un cotillon, on doit s'asseoir autour du salon en demi-cercle ou en cercle complet, suivant le nombre des valseurs. On se dispose couples par couples, le cavalier ayant toujours sa dame à sa droite, et sans laisser d'intervalles entre les siéges.

Le cavalier qui se lève le premier pour partir prend le titre de cavalier conducteur; la place qu'il occupe avec sa dame représente ce qu'on appelle la tête du cotillon.

Le cotillon peut se composer de valse seule, de polka ou de mazurka; il arrive souvent que l'on mêle ces trois valses ensemble, et que l'on passe de l'une à l'autre pour plus de diversité.

Lorsque l'on commence par la valse, le couple conducteur part le premier et fait le tour du salon, suivi des autres couples, qui reviennent successivement à leur place. Le premier couple se lève de nouveau et exécute une figure de son choix, que les autres couples doivent exécuter à tour de rôle jusqu'à l'extrémité du cercle.

Celui qui conduit le cotillon donne à l'orchestre le signal du départ, l'arrête lorsqu'il faut changer d'air dans les cotillons mêlés de valses et de polka. L'orchestre doit jouer pendant toute la durée d'un cotillon sans jamais s'arrêter, et ne cesser que lorsqu'il en a reçu l'ordre du cavalier conducteur.

Le devoir du cavalier conducteur est de ne jamais perdre de vue les autres couples, d'avertir en frappant des mains, les cavaliers retardataires, ou ceux qui prolongeraient trop leur valse.

Nous donnerons maintenant l'explication de quelques-unes des figures du cotillon les plus faciles à décrire et à comprendre.

La course. Le premier cavalier quitte sa dame après avoir valsé, et va choisir deux autres dames dans le cercle; sa dame, de son côté, choisit deux cavaliers. Ils se placent vis-à-vis l'un de l'autre à une certaine distance, puis se lancent et font quelques tours de valse ou de polka, chaque cavalier avec la dame qui se trouve devant lui.

Les fleurs. Le conducteur choisit deux dames et les invite à lui indiquer à voix basse chacune une fleur. Il va présenter les deux dames à un autre cavalier, et lui nomme les deux fleurs pour qu'il ait à en choisir une. Le second cavalier valse avec la dame représentée par la fleur qu'il a nommée, et le cavalier conducteur valse avec l'autre dame. La dame du premier cavalier exécute la même figure avec les deux cavaliers choisis par elle. Les fleurs peuvent se faire à un, deux et trois couples.

Les colonnes. Le cavalier conducteur valse avec sa dame, qu'il laisse au milieu du salon. Il prend un cavalier qu'il place dos à dos avec sa dame; il amène une autre dame qu'il place vis-à-vis du cavalier qu'il vient de choisir, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il ait formé une colonne de quatre ou cinq couples qu'il a le soin de terminer par une dame. Au signal qu'il donne, en frappant dans les mains, chacun se retourne et valse ou danse avec son vis-à-vis jusqu'à sa place. On peut former une colonne double en partant deux couples à la fois.

Le coussin. Le premier cavalier part en tenant de la main gauche un coussin. Il fait le tour du salon avec sa dame, qu'il fait asseoir au milieu du salon, et lui laisse le coussin, que celle-ci doit présenter à plusieurs cavaliers en les invitant à placer un genou dessus. La dame doit le retirer avec vivacité devant les cavaliers qu'elle refuse, et le laisser tomber devant celui qu'elle choisit pour valser.

La trompeuse. Deux ou trois couples partent en valsant et se séparent. Chaque cavalier va choisir un cavalier, et chaque dame une dame. Le cavalier conducteur choisit seul deux cavaliers. Les cavaliers forment une ligne, et se placent dos à dos avec les dames, qui forment une ligne parallèle. Le cavalier conducteur se tient hors des rangs, et se place devant la ligne des dames. Il frappe dans ses mains et choisit une dame. A ce signal, tous les cavaliers se retournent et prennent pour valser les dames qui se trouvent derrière eux. Le cavalier qui se trouve sans dame, par suite du choix du cavalier conducteur, retourne seul à sa place.

Le serpent. Le premier couple part en valsant. Le cavalier laisse sa dame dans un des angles du salon, le visage tourné vers la muraille, et va chercher ensuite trois ou quatre dames qu'il place derrière la sienne, en laissant entre chacune d'elles une certaine distance. Il va choisir autant de cavaliers, lui compris, qu'il se trouve de dames. Il forme une chaîne libre avec les cavaliers qu'il a choisis, et, après avoir promené cette chaîne avec rapidité, il passe derrière la dernière dame, puis entre chaque dame, jusqu'à ce qu'il ait repris la sienne. Il frappe alors dans les mains, et chaque cavalier valse avec son vis-à-vis.

Le changement de dames. Deux couples partent en valsant. Après avoir décrit plusieurs circuits, ils doivent se rapprocher: les cavaliers changent de dames sans perdre le pas ni la mesure: après avoir valsé avec la dame l'un de l'autre, chacun reprend la sienne et regagne sa place.

Le chapeau. Le chevalier laisse sa dame au milieu du salon, et lui remet un chapeau. Tous les cavaliers viennent former un rond autour de la dame en lui tournant le dos et marchant très-vite du côté gauche. La dame place le chapeau sur la tête de l'un des cavaliers avec lequel elle fait un tour de valse. Les autres cavaliers retournent à leur place.

L'écharpe. Cette figure est le pendant de celle du chapeau. Un cavalier tient une écharpe à la main, au milieu d'un rond que les dames forment autour de lui, et doit déposer l'écharpe sur les épaules de l'une d'elles qu'il choisit pour valser. Chaque cavalier doit aller rejoindre sa dame pour la reconduire à sa place.

Les dames assises. On place deux chaises dos à dos au milieu du salon. Les deux premiers couples partent en valsant. Les deux cavaliers font asseoir leurs dames sur les chaises, et vont ensuite choisir deux dames avec lesquelles ils font le tour du cercle. Ils viennent ensuite reprendre leurs dames pour les reconduire à leur place en valsant. Pendant que les deux dames qu'ils viennent de quitter s'assoient à leur tour, les deux cavaliers suivants exécutent la même figure, et ainsi de suite. Quand tous les cavaliers ont fait la figure, il reste sur les chaises deux dames que leurs cavaliers viennent délivrer. On peut faire cette figure à trois ou quatre couples, en plaçant trois ou quatre chaises au milieu du cercle.

Le chapeau magique. Le premier couple part en valsant. Le cavalier remet à sa dame un chapeau qu'elle va présenter à plusieurs dames en les engageant à y déposer un objet quelconque. Elle offre ensuite le chapeau à plusieurs cavaliers qui prennent un des objets, et vont chercher la dame à laquelle il appartient pour lui faire faire un tour de valse. Cette figure peut être exécutée par plusieurs couples à la fois.

La phalange. Départ des deux premiers couples. Chaque cavalier va choisir deux dames, et chaque dame deux cavaliers. Le premier cavalier donne la main droite à la dame de droite et la main gauche à celle de gauche; les deux dames se donnent la main derrière lui, de manière à former une figure connue anciennement sons le nom des Grâces. La dame du cavalier conducteur se place de même avec les deux cavaliers qu'elle a choisis; les autres groupes se rangent à la suite dans la même disposition, et se tiennent rapprochés de manière à former une phalange qui part en exécutant le pas de polka, valse sans tourner, ou de mazurka. Au signal donné, les cavaliers qui se trouvent entre deux dames se retournent avec elles, et chacun valse avec son vis-à-vis jusqu'à sa place.

Le cavalier trompé. Les cinq ou six premiers couples partent ensemble, et vont se placer en rang deux par deux. Le premier cavalier tient sa dame de la main droite, et ne doit pas regarder le couple qui se trouve derrière lui. Sa dame le quitte, et va choisir un cavalier parmi les autres couples. Ce cavalier et cette dame se séparent et avancent de chaque côté de la colonne en marchant sur la pointe du pied, afin de tromper le premier cavalier qui se trouve en tête, et s'efforcent de le rejoindre pour valser ensemble. Si le cavalier qui est aux aguets peut ressaisir sa dame, il la reconduit en valsant, et le cavalier suivant le remplacera. Dans le cas contraire, il doit demeurer à son poste jusqu'à ce qu'il ait pu prendre une dame. Le dernier cavalier restant valse avec la dernière dame.

Le grand rond. Quatre couples partent à la fois. Chaque cavalier va choisir un cavalier, et chaque dame une dame. On forme un rond général, les cavaliers se tenant par la main du même côté, et les dames de l'autre. On commence par tourner à gauche; puis le cavalier conducteur, qui doit avoir sa dame de la main droite, s'avance sans la quitter, et coupe le rond par le milieu, c'est-à-dire entre la dernière dame et le dernier cavalier. Il tourne à gauche avec tous les cavaliers, tandis que la dame tourne à droite avec toutes les dames. Le cavalier conducteur et sa dame, après avoir décrit un demi-cercle renversé, se retournent et valsent ensemble; le second cavalier prend la seconde dame, et ainsi de suite, jusqu'à ce que la chaîne soit épuisée. Cette figure peut se faire à cinq, six, sept, huit couples, et plus encore.

Les cercles jumeaux. Quatre couples partent ensemble. Chaque cavalier choisit un cavalier, et chaque dame une dame. Les cavaliers forment un rond, et les dames un autre à l'opposé. Le cavalier conducteur se place dans le rond des dames, et la dame dans celui des cavaliers. Les deux ronds tournent à gauche avec rapidité: à un signal donné, le cavalier choisit une dame pour valser avec elle; sa dame en fait autant avec un cavalier: pendant ce temps, les cavaliers se développent sur une ligne, et les dames sur une autre. Les deux lignes avancent l'une vers l'autre, et chacun valse avec son vis-à-vis. Cette figure, de même que la précédente, peut être exécutée par autant de couples que l'on veut.

Le rond trompeur. Départ du premier couple. Le cavalier conducteur va choisir trois dames qu'il place avec la sienne à une certaine distance les unes des autres, et comme pour le jeu des quatre coins. Il choisit ensuite quatre cavaliers, et forme avec eux un rond qui se trouve inséré dans le carré que forment les quatre dames. Les cinq cavaliers doivent tourner avec une très-grande vitesse, et à un signal donné, se retourner et prendre la dame qui se trouve derrière eux pour valser. Il y a nécessairement un cavalier qui est condamné à retourner seul à sa place.

La chasse aux mouchoirs. Les trois ou quatre premiers couples partent ensemble. Les cavaliers laissent au milieu du salon leurs dames, qui doivent toutes avoir un mouchoir à la main. Les cavaliers du cotillon viennent former un rond autour des dames en leur tournant le dos, et tournent rapidement à gauche. Les dames lancent leurs mouchoirs en l'air, et valsent avec ceux des cavaliers qui s'en saisissent.

La mer agitée. On place deux rangs de chaises adossées les unes aux autres, comme pour le jeu dont le nom a servi à désigner cette figure. Départ du premier couple. Le cavalier conducteur, s'il a placé douze chaises au milieu du salon, choisit six dames, y compris la sienne, et les fait asseoir de deux en deux chaises. Il va chercher ensuite six cavaliers avec lesquels il forme une chaîne qu'il dirige lui-même. Après avoir décrit une course rapide dans les diverses parties du salon, et qu'il peut prolonger ou varier à son gré, il finit par envelopper les rangs de chaises où se trouvent les dames. Quand il s'assoit, tous les cavaliers doivent s'asseoir au même instant, et chacun valse avec la dame qui est à sa droite. Dans cette figure, comme dans celle du rond trompeur, il se trouve nécessairement un cavalier de trop, qui doit retourner seul à sa place.

Les quatre coins. On place quatre chaises au milieu du salon, à des intervalles marqués, pour figurer les quatre coins. Le premier cavalier, après avoir fait faire à sa dame un tour de valse, la fait asseoir sur une des chaises, et prend les trois dames suivantes pour occuper les trois autres chaises. Il se place debout au milieu, comme pour le jeu des quatre coins: les dames, en restant assises, exécutent les changements du jeu, qui se font, non plus en courant, mais en se tenant par les mains pour changer de chaises. Quand le cavalier peut s'emparer d'une des chaises laissée vacante par une des dames qui cherchait à changer de place avec sa voisine, il valse avec celle qu'il a déplacée. Un autre cavalier vient aussitôt se placer au milieu du rond, et une autre dame vient occuper la chaise vacante. Quand le dernier cavalier a pris la place de l'une des quatre dernières dames, les cavaliers des trois dames qui restent doivent venir les prendre pour les reconduire à leur place en valsant.

Le berceau. Quatre couples partent ensemble et vont former un rond général au milieu du salon. Quand le rond est formé, les dames et les cavaliers se retournent, et se trouvent dos à dos sans se quitter les mains. Quatre autres couples partent et vont former un rond autour du premier, mais sans se retourner. Dans cette position, et quand on est vis-à-vis les uns des autres, les cavaliers se donnent les mains en dessus, et les dames en dessous. Les cavaliers lèvent les bras assez haut pour former une issue circulaire que les dames parcourent rapidement et à gauche sans se quitter les mains. Au signal donné, les bras des cavaliers s'abaissent à la fois pour arrêter les dames qui valsent avec les cavaliers devant lesquels elles se trouvent. Cette figure peut être exécutée par un grand nombre de couples.

La poursuite. Départ des trois ou quatre premiers couples. Chaque cavalier du cotillon a le droit d'aller derrière chaque couple et de s'emparer de la dame pour valser avec elle. Il doit frapper dans les mains pour annoncer qu'il est dans l'intention de se substituer au cavalier. Cette figure se continue jusqu'à ce que chaque cavalier ait retrouvé sa dame pour la reconduire à sa place. Pour que cette figure soit exécutée avec toute l'animation voulue, il faut qu'à mesure qu'un cavalier s'empare d'une dame, un autre le remplace aussitôt. La poursuite est une des figures finales du cotillon.

Le rond final. Toutes les personnes du cotillon forment un rond général. Le cavalier conducteur s'en sépare avec sa dame, et il exécute une valse au milieu du rond, qui s'est reformé autour d'eux. Il s'arrête à un signal donné, et sa dame sort du cercle. Lui, choisit une dame avec laquelle il valse dans le cercle. Il sort du cercle à son tour, et la dame qu'il a choisie prend un autre cavalier, et ainsi de suite. Quand il ne reste plus que deux ou trois couples, on exécute une valse générale. Le rond final s'exécute, ainsi que la poursuite, surtout à la fin des cotillons.

Les quatre chaises. On place au milieu du salon quatre chaises que l'on dispose comme pour les quatre coins. Quatre couples partent en valsant, et se placent, chaque couple derrière une des quatre chaises. A un signal donné, chacun valse autour de la chaise devant laquelle il se trouve, puis passe à la suivante; et ainsi de suite en allant toujours à droite. Cette figure doit être faite avec ensemble pour éviter de s'entre-choquer. Pour finir, chacun regagne sa place en valsant.

La contredanse. Quatre couples vont se placer au milieu du salon, comme pour la contredanse. Le premier couple part en valsant autour du couple qui est à sa droite, et fait de la même manière le tour des trois autres couples, qui répètent à leur tour la même figure. Quand tous les quatre ont achevé, on retourne à sa place en valsant comme pour les chaises.

L'éventail. On place trois chaises au milieu du salon sur une même ligne. Les deux chaises des extrémités doivent être tournées dans le sens contraire de celle du milieu. Le premier couple part en valsant: le cavalier fait asseoir sa dame sur la chaise du milieu et lui remet un éventail. Il va chercher deux autres cavaliers qu'il fait asseoir sur les deux autres chaises. La dame offre l'éventail à l'un des deux cavaliers assis à son côté et valse avec l'autre. Le cavalier qui a reçu l'éventail doit suivre le couple valsant en l'éventant et en sautant à cloche-pied autour du cercle.

Le chapeau fuyant. Départ des deux premiers couples. Le cavalier conducteur tient derrière lui, de la main gauche, un chapeau dont il a soin de présenter l'ouverture. Le deuxième cavalier tient de la main gauche une paire de gants roulée qu'il doit chercher à lancer dans le chapeau sans cesser de valser. Quand il a réussi, il prend le chapeau, et remet les gants à l'autre cavalier, qui recommence le même jeu.

Les petits ronds. Départ des trois ou quatre premiers couples. Chaque cavalier choisit un cavalier, et chaque dame une dame. Les cavaliers se placent deux par deux, et les dames aussi deux par deux devant les cavaliers. Les deux premiers cavaliers et les deux premières dames font en rond un tour entier à gauche; quand le tour est achevé, les deux cavaliers, sans s'arrêter, lèvent les bras pour faire passer les deux dames en dessous, et exécutent un autre tour avec les deux dames suivantes. Les deux premières dames tournent de même avec les deux cavaliers qui se présentent; chacun suit jusqu'à ce que les deux premiers cavaliers soient arrivés aux dernières dames. Quand les deux premiers cavaliers ont fait passer toutes les dames, ils se placent en ligne, et les deux cavaliers suivants se rangent de chaque côté, de manière à former, tous les cavaliers ensemble, une seule et même ligne opposée à celle que les dames ont dû former de leur côté. Les deux lignes avancent l'une vers l'autre par quatre mesures, puis se rejoignent, et chaque cavalier prend la dame qui se trouve devant lui. Polka ou mazurka générale pour finir.

Les génuflexions. Départ des deux premiers couples. Les deux cavaliers mettent un genou en terre à une certaine distance l'un de l'autre. Dans cette position, ils font tourner leurs dames deux fois autour d'eux sans leur quitter la main. Après ces deux tours, les deux dames traversent la main droite, et vont donner la main gauche à la droite de l'autre cavalier pour faire également deux tours. Elles traversent une deuxième fois de la main droite pour retrouver leurs cavaliers, qui se relèvent et les reconduisent en valsant.

La corbeille. Départ du premier couple. Le cavalier choisit deux dames, au milieu desquelles il se place; sa dame choisit deux cavaliers, et se place aussi entre eux. On avance pendant quatre mesures, on recule pendant quatre autres, on avance pendant quatre mesures, on recule pendant quatre autres, on avance une dernière fois. Le cavalier qui tient les deux dames lève les bras, et fait passer en dessous les deux cavaliers, qui passent sans quitter les mains de la dame du premier cavalier, et se donnent les mains derrière ce dernier. Les deux dames choisies par le premier cavalier se donnent les mains derrière la dame du cavalier conducteur, ce qui forme la corbeille. Dans cette position on décrit un tour à gauche, et à un signal donné, sans que personne ne quitte les mains, le cavalier du milieu passe sous les bras des deux autres cavaliers, et la dame sous les bras des deux autres dames. Les six personnes se trouvent alors avoir les bras enlacés. A un autre signal, on sépare les bras, et on forme un rond ordinaire; on décrit un tour, et le cavalier qui se trouve à la gauche de la première dame commence une chaîne plate par la main droite, qui se continue jusqu'à ce que le premier cavalier ait retrouvé sa dame. On termine par une valse.

La dame à gauche. Toutes les personnes du cotillon forment un rond général; on tourne à gauche pendant quatre mesures; chaque cavalier fait le tour sur place en avant, pendant quatre autres mesures, en ayant soin, à la fin du tour, de laisser sa dame à gauche. On recommence le rond sur quatre mesures, et chaque cavalier prend la dame qui se trouve à sa droite, qu'il transporte à gauche, à l'aide d'un nouveau tour sur place. On continue jusqu'à ce qu'on ait retrouvé sa dame. La dame à gauche est une des figures finales du cotillon.

Pour terminer un cotillon, il est d'un usage assez général que chaque couple, après la dernière figure, passe devant la maîtresse du cotillon et s'incline devant elle successivement. Quelquefois, celui qui conduit le cotillon a été la chercher à sa place, et l'a fait asseoir sur une chaise placée au milieu du salon. Ce salut, qui a lieu dans quelques réunions, n'est cependant pas obligatoire, et nous devons l'indiquer seulement pour les circonstances où il paraît à propos de terminer ainsi la soirée.



TABLE DES MATIÈRES.

Page 1AVANT-PROPOS

PREMIÈRE PARTIE.

JEUX D'ACTION.


Le loup ou la queue leuleu
Cache-cache ou cligne-musette
Cache tampon
Le chat et la souris
Le chat perché
Petit bonhomme vit encore2
Le furet
Jeu de la savate
La main chaude
Colin-Maillard
Colin-Maillard assis et à la baguette
Colin-Maillard à la silhouette
Le sac d'étrennes
Les ciseaux
La mer agitée
La toilette de madame
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25
26

Le voyageur et l'hôtellerie
Les quatre coins
Les voisins
Le tiers ou les petits paquets
Le loup et la bergerie
Le labyrinthe ou la dentelle
Les barres
Le concert
Le pied de boeuf
La scie
Les fromages
Cloche-pied
Le coton en l'air
Le singe
L'exercice à la prussienne
L'assiette tournante
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44

DEUXIÈME PARTIE.

JEUX AVEC JOUETS.

Les bagues
La balançoire ou escarpolette
La balle
Le ballon
Les bulles de savon
Le bilboquet
Le cerceau
La corde
Les dames
Les dés
Le diable
Les dominos
L'émigrant
Les grâces
Les jonchets
Le kaléidoscope
46
48
48
52
53
54
57
58
59
65
68
70
74
75
75
77

La lanterne magique
Le loto
Le loup
La marelle
L'oie
Les ombres chinoises
Les osselets
Le pantin
Le parachute
La poupée
Le renard et les poules
Le solitaire
Le sphinx
Le toton
Le volant
77
80
80
82
84
85
87
89
92
93
100
102
103
104
105

TROISIÈME PARTIE

LES RONDES

Nous n'irons plus au bois
La boulangère
Le laurier de Franc
Il était une bergère
Giroflé, girofla
Le ciel et l'enfer
La tour, prends garde
Ah! mon beau château
Gentil coquelicot
La mère Bontemps
Guilleri
Le chevalier du Guet
Le pont d'Avignonbr
L'avoine
109
112
113
115
118
121
123
127
130
133
136
141
145
147
Savez-vous planter des choux?
La mistenlaire
Biron
Ramène tes moutons
J'aimerai qui m'aime
Il faut que le mal cède
La bonne aventure
La marguerite
Meunier, tu dors
La vieille
Mon père m'a donné un mari
Riche et pauvre
Le rat de ville et le rat des champs
Chanson de la mariée
150
152
154
159
161
163
165
167
171
173
177
179
181
183

QUATRIÈME PARTIE

JEUX D'ESPRIT

Pigeon vole
Le corbillon
Comment l'aimez-vous?
J'aime mon ami par A
L'amour
Le logement196
Proverbes, sentences ou devises
Le mot caché
Réponse en une phrase
Plusieurs mots pour un
Le mot indicateur
Les cinq voyelles
La leçon de lecture
Les douze questions ou les trois règnes
Oui ou non
La clef du jardin
La première syllabe
La syllabe devinée
L'apprenti
Les mots prohibés
Les couleurs prohibées
La pensée, ou A quoi ressemble ce que je pense?
Les comparaisons
Les propos interrompus
Les propos interrompus par écrit
Les pourquoi et les parce que
La narration
Le journal
L'avocat
La sellette
Les conséquences
Le secrétaire
Les devises
Les métamorphoses
La volière
Le papillon et les fleurs
Les signes
Les magots
Le bâtiment
Le jardinage
Le capucin
Combien vaut l'orge?
Les cris de Paris
Les éléments
Les rubans
L'orateur
Charades en action
Bouts-rimés
Les gages
187
188
191
195
195
196
197
198
200
202
203
204
209
209
212
214
220
220
224
225
226
226

228
229
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248
251
252
252
256
256
257
257
258
258
260
262
265
266
267
272
275
La Danse
Les positions
Les exercices
Les pas
Le quadrille ou la contre-danse
Le pantalon
L'été
La poule
La pastourelle
Le finale
La valse
Valse à trois temps
Valse à deux temps
La polka
La polka-mazurka
La redowa
La schottisc
Le galop
Le cotillon
La course
Les fleurs
Les colonnes
Le coussin
La trompeuse
Le serpent
Le changement de dames
Le chapeau
L'écharpe
Les dames assises
Le chapeau magique
La phalange
Le cavalier trompé
Le grand rond
Les cercles jumeaux
Le rond trompeur
La chasse aux mouchoirs
La mer agitée
Les quatre coins
Le berceau
La poursuite
Le rond final
Les quatre chaises
La contredanse
L'éventail
Le chapeau fuyant
Les petits ronds
Les génuflexions
La corbeille
La dame à gauche
280
281
283
284
287
288
288
289
289
290
290
291
293
295
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298
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299
300
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310
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312
313
313
314

FIN DE LA TABLE.









End of the Project Gutenberg EBook of Jeux et exercices des jeunes filles, by
Marguerite Du Parquet

*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK JEUX ET EXERCICES--JEUNES FILLES ***

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Section 2. Information about the Mission of Project Gutenberg-tm

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