Le Chêne et le Roseau.

 

Un arbre reprochait au roseau sa faiblesse :

Il vient au prompt orage ; un vent souffle sans cesse :

L’arbre tombe plutôt que de s’humilier,

Et le roseau subsiste à force de plier.

 

Le chêne par les vents tombe déraciné,

Quand le roseau soutient leur courroux mutiné.

Hélas ! s’il est ainsi, que les grands sont à plaindre,

Plus on est élevé, plus on a lieu de craindre.