Je bois à la source de vos mots délivrés
temporaires
quand la vague soupire
quand le corps n'en peut plus
de vous regarder dans l'embrasure
des montagnes
à travers le songe de vos regards
venus si près de toucher l'indécence
ce velouté du coeur
jusqu'au vacillement des sens
déboutonnés jusqu'à l'os
C'est de l'amour
dans le concentré des jours
quand l'impuissance du geste
s'étire à n'en plus finir
pour espacer les désirs qui se heurtent
aux vives absences
C'est de l'amour
comme un fruit arraché haut et court
à l'automne
un fruit d'hiver mûri à même les délicaresses
quand le printemps s'allume allègrement
aux abords de l'été