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Le Cheval Blanc

Quand Mme Fauveau me rappelle, deux jours avant le rendez-vous du Cheval Blanc, mon cœur se décroche dans ma poitrine. Nous échangeons quelques formules banales, et j’attends le moment où elle en viendra au fait : mon embauche au camping est annulée, forcément. Sinon, pourquoi me téléphonerait-elle ?

Sa voix suave, presque douloureuse, demande soudain : « Est-ce que vous pouvez être au bureau à 8 h 30 demain ? Il y aurait une mission d’une matinée à assurer, en plus du camping, bien sûr. » Je ne sais pas quoi dire. C’est le jour et l’heure où j’avais promis à Marilou de l’accompagner chez le dentiste. J’en suis malade. Le silence s’éternise. Mme Fauveau devient doucement insistante. « C’est d’accord ? » Je sens qu’elle me fait une faveur, sans que je perçoive exactement ni comment ni pourquoi. Elle continue : « Il faut dire oui, je crois. » Je comprends que je n’ai pas le choix et, surtout, qu’il n’y aura pas de deuxième chance.

Devant l’agence, donc, à 8 h 30, nous nous retrouvons à trois : Mme Tourlaville et moi sommes agents de propreté, toutes deux à l’essai, tandis que Jean-Marie nous dirigera. Il a enfilé une longue blouse grise. Son petit visage boucané, ridé, est étrangement coiffé de cheveux épais, restés très bruns. Il nous fait monter dans une camionnette, dont un des flancs porte l’inscription « L’Immaculée, dans la propreté depuis 1943 », et l’autre, « L’Immaculée, divinement vôtre ». En démarrant, il pose une Gitane éteinte sur sa lèvre inférieure, et dit : « Allez, je vous emmène à Deauville. » Ce sera une des deux seules répliques qu’il prononcera pendant tout le trajet. L’autre, il la lâche quand nous passons devant un chantier où des employés de l’Immaculée devaient faire un débroussaillage la veille. Jean-Marie regarde sans descendre de la camionnette. Ses yeux se plissent et il dit, exactement sur le même ton que la première phrase : « Ils ont fait le boulot comme des salopards. »

Nous arrivons devant une petite résidence tout juste construite, en banlieue de Deauville, plantée sur un terrain vague, lui-même coincé entre la voie ferrée, la route nationale et de futures écuries de courses. Jean-Marie nous apprend qu’il s’agit de donner un dernier coup de balai à une quinzaine d’appartements, avant que les propriétaires s’y installent.

Nous nous retrouvons rapidement, Mme Tourlaville et moi, à quatre pattes derrière lui. Il pousse une brosse électrique aspergeant de jets d’acide les grosses dalles d’ardoise du sol tandis que nous grattons au couteau les taches récalcitrantes laissées par les ouvriers. Tout en manœuvrant l’engin, Jean-Marie nous jette régulièrement des coups d’œil par-dessus l’épaule. L’irritation rétracte sa figure, qui en paraît encore plus petite. Il débranche la machine, nous prend le couteau des mains et nous montre à quel point nous nous y prenons mal. Dès qu’il remet la brosse en marche, Mme Tourlaville ronchonne, de sa voix la plus basse possible. « S’il sait tout mieux que nous, il n’a qu’à le faire lui-même. » Elle est courte, la chair robuste, les cheveux taillés net autour d’un visage auquel des taches de rousseur donnent un air de galopin.

Jean-Marie est de plus en plus nerveux. Il répète : « Le patron va arriver. Le patron va arriver. » Nous grattons depuis une bonne heure quand il finit par apparaître. Jean-Marie arrête à nouveau la machine et nous présente, toujours accroupies. « Voilà M. Mathieu. » Lui nous lance : « Mesdames, ne vous dérangez pas, mes hommages. » C’est un grand jeune homme, bronzé, au ton affable, vêtu d’un pull-over de sport clair, qui fait tinter dans sa main les clés de son 4 × 4. Au premier abord, il ressemble à un de ces dirigeants d’entreprise dont les photos illustrent régulièrement les magazines économiques pour cadres. À bien le regarder, pourtant, il n’en a pas l’assurance, mais, au contraire, quelque chose de raide, d’emprunté. On devine que ce milieu des gens du ménage n’a pas toujours dû être le sien. Nous avons cessé de gratter pour le saluer, nous le regardons dans les yeux et le patron semble soudain plus mal à l’aise debout que nous deux à genoux. Il y a une gêne, qu’il rompt d’un ton tranchant : « Jean-Marie, il faut mettre davantage d’acide, voyons. » L’autre court vers un bidon, et vaporise généreusement les dalles d’un liquide à l’odeur épouvantable.

Plus tard, le patron me ramène dans sa voiture. L’Immaculée est bien connue dans Caen, une maison d’excellente réputation. Il y a cinq ou six ans, lorsque l’ancien directeur a pris sa retraite, M. Mathieu et sa femme ont quitté Paris pour venir s’installer ici. Ils avaient trente ans, ou à peine plus, elle était commerciale, lui publicitaire. « Nous sommes venus à l’aventure », racontent-ils volontiers dans les journaux. Leur ambition est de devenir une belle affaire, ils annoncent être déjà passés d’une trentaine de salariés à plus de cent dix. « Dans notre domaine, si on est courageux et volontaire, on a l’assurance de ne pas être au chômage », édicte souvent Mme Mathieu. M. Mathieu, lui, adore citer l’exemple de cette femme haut placée – « au moins bac + 4 ! » – « qui fait ça discrètement pour nous, le samedi matin aux aurores ». Il lui a proposé d’augmenter son contrat. Elle n’y tient surtout pas, elle occupe par ailleurs un poste tout à fait coté. Elle a juste besoin de quelques heures de ménage pour boucler son budget, et surtout sans que ça se sache. M. Mathieu revient plusieurs fois sur l’histoire, puis m’interroge : « Et vous, vous travaillez aussi pour d’autres employeurs ? » Je lui parle de Ouistreham. Il manque s’étrangler : « Mais c’est un endroit monstrueux, ce sont des voyous. » Aussitôt, il tempère : « Enfin, c’est ce que tout le monde dit. Je n’en sais rien, au fond.

– Moi, ça me convient, en tout cas pour l’instant. »

Il me regarde comme si j’étais une possédée. « Comment pouvez-vous dire ça ? Vous me découragez. J’essaye de faire exactement l’inverse à l’Immaculée. Je veux que les gens soient bien chez moi, dans la dignité, qu’ils soient respectés. C’est primordial pour moi. »

À l’Immaculée, M. Mathieu s’occupe des fournitures et, surtout, prospecte les nouveaux clients. Il parle fièrement du Cheval Blanc, le dernier contrat qu’il a négocié, laissant entendre qu’il a décroché un bon coup. « Vous verrez, c’est vraiment tranquille, dit-il. Là-bas, vous en aurez pour 3 heures maximum et votre contrat prévoit 3 h 15. Les vacanciers doivent rendre les bungalows propres, s’ils veulent récupérer leur caution. Alors ils nettoient tout. Votre boulot consiste juste à repasser derrière. » Il sourit en conduisant. « Vraiment tranquille. »

Samedi matin, au Cheval Blanc, je retrouve Mme Tourlaville, qui fait elle aussi partie de l’équipe. Deux dragons-femmes font tourner le camping municipal, également jeunes, mais l’une plutôt sèche et l’autre plutôt potelée, l’une blonde et l’autre brune. Elles harponnent immédiatement Mme Tourlaville, déjà venue la semaine précédente pour un ménage d’essai. Les deux dragons ont dressé la liste de ses erreurs et la déclament à la cantonade d’un ton indigné de procureur : « Vous avez mis deux alèses sur le lit du bungalow 13. Il restait de la poussière sous le canapé du bungalow 32. Le four à micro-ondes du bungalow 11 présentait des traces sur sa porte vitrée… » M. Mathieu s’approche de Mme Tourlaville. « C’est bien vous qui avez fait le 32 ? »

Sous l’indignation, ses taches de rousseur paraissent soudain fluorescentes : « Non, ce n’est pas moi.

– Si, c’était vous. »

M. Mathieu se tourne vers les dragons : « Ne vous inquiétez pas, on le saura de toute manière : on a tenu des fiches. » Dans un coin de la pièce, le boulanger venu livrer le pain ne quitte pas Mme Tourlaville des yeux, secoué d’un grand rire silencieux. Il tient la boutique où elle se sert chaque matin. Elle voudrait disparaître de honte.

M. Mathieu récapitule : « À 13 h 30, vous devrez avoir fini. Il est écrit sur vos contrats que la mission dure 3 h 15 et, quoi qu’il arrive, vous serez payées pour 3 h 15 de travail, pas une minute de plus. C’est bien compris ? » Nous sommes cinq employées, nous regardons toutes par terre, sauf Mme Tourlaville qui fixe le mur droit devant elle, drapée dans un silence outragé, dont elle sortira tout à l’heure, d’une seule phrase : « Vous avez vu comment on m’a traitée de marie-cochonne devant tout le monde ? »

Dehors, il s’est mis à pleuvoir, violemment, avec de grands craquements de tonnerre. C’est peu dire que notre petite équipe connaît un moment d’abattement.

Alors, M. Mathieu nous demande de nous mettre en cercle et, avec un geste de magicien, fait surgir d’on ne sait où un bouquet de stylos à bille et de sous-main en plastique. Il sort aussi des tee-shirts, des gilets matelassés sans manches bleu marine, siglés de l’Immaculée, et de grands cirés jaunes. Puis il annonce : « Tout ça, c’est pour vous. Choisissez. » Le visage de certaines filles paraît soudain transfiguré. L’une tâte les objets : « Je peux prendre deux tee-shirts, s’il vous plaît ? » Ils sont tous taillés pour des géants. Qu’importe. M. Mathieu dit oui. Très vite, il ne reste plus rien et c’est comme si toutes les tempêtes venaient de retomber d’un coup devant cette prodigalité de missionnaire distribuant de la verroterie.

À côté d’une zone où les vacanciers plantent leurs tentes, le Cheval Blanc propose une trentaine de bungalows rustiques, généralement en bois, un peu cabanes de trappeur, un peu cabines de bateau. Notre travail consiste à les remettre en état entre deux locations. Chacune d’entre nous en a quatre à vérifier, de la cuisine à la literie.

Alors que l’une ou l’autre est en plein travail, un des dragons surgit parfois, à l’improviste. Elle nous fait compter, laver, polir une à une les petites cuillères, les casseroles, les tasses à café, toute cette brave vaisselle de ménage, usée par des bataillons de touristes, comme s’il s’agissait de sa propre argenterie de famille. Je cours d’une chose à l’autre, maladroite, toujours en retard d’un reproche. « Ici, sur la cafetière électrique, on voit encore une marque brune. » « Là, derrière le frigo, il faut passer un coup. » Pour faire briller l’évier en inox, seul le vinaigre blanc donne des résultats impeccables (« Comment ? Vous n’en avez pas dans votre matériel ? »), les plaques électriques doivent être grattées au tampon Jex (« Sec, surtout, ne le mouillez pas, ça gâche tout. Voilà, regardez, c’est beaucoup plus net, non ? »), les vitres seront passées à l’eau chaude (« Oui, simplement de l’eau chaude, et frottées avec un chiffon en jersey »). Comment se fait-il que nous ne sachions pas tout ça ? La gravité avec laquelle les dragons veillent aux destinées du Cheval Blanc et de ses bungalows municipaux serre le cœur : c’est ce qui me retient de les étrangler sur-le-champ.

Il apparaît très vite qu’on ne tiendra jamais les horaires prévus par M. Mathieu. Voyant un drame se profiler, il a filé ventre à terre acheter les fournitures qui nous manquent et revient, des cartons plein les bras. Il en fait une fête. « Regardez tout ce que je vous ai apporté ! Vous allez voir, ça va aller beaucoup mieux. » De bungalow en bungalow, nous peinons maintenant à traîner nos seaux, de plus en plus lourds d’ustensiles.

De son côté, M. Mathieu a entamé son propre tour d’inspection, dans le sens inverse des dragons. Je me suis attelée à la vaisselle du numéro 6, quand claque une exclamation derrière moi. « Oh là là, qu’est-ce que vous êtes en train de faire ? Pourquoi est-ce que vous lavez toute cette vaisselle ? Et les plaques électriques avec un tampon Jex ? Ce n’est pas possible. Vous n’aurez jamais le temps, madame Aubenas. Allez, il faut accélérer. »

Un dragon repasse juste derrière. « Et la pomme de douche ? Et le miroir, non pas celui de la salle de bains, l’autre dans la cuisine ? Et les pieds des chaises ? Et les couvertures, vous les avez secouées dehors ? Attention aux poils de chien ! » Je tente de protester : « M. Mathieu vient de me dire… » Le dragon est formel et pas du tout d’humeur à plaisanter. Il faut TOUT faire, c’est écrit noir sur blanc dans le contrat qu’elle a signé avec l’Immaculée. Elle peut le sortir quand on veut. Je pars à la recherche de M. Mathieu. Son 4x4 n’est plus sur le parking. « Il vient de repartir à Caen. Il avait un déjeuner », dit l’autre dragon.

Il est déjà plus de 14 h 30. Avec les filles, on se croise furtivement entre les bungalows. C’est le meilleur moment. « Comment vous faites quand une poêle est toute pourrie et qu’il faut qu’elle ait l’air neuve ? » demande l’une. L’autre : « Moi, je passe mes vacances dans un camping, mais il est vachement mieux, crois-moi. C’est un truc en Bretagne avec une piscine et un parc animalier à l’intérieur. Pas comme ici. » Puis on repart, galopant en tous sens, hagardes. Au bout d’un moment, on ne cavale plus du tout. On n’a même plus la force de se faire des clins d’œil, hébétées, affolées par notre propre impuissance et la certitude de voir le retard s’aggraver.

J’aperçois Françoise, près du bungalow 21, une autre collègue. Elle a tout posé devant elle, le vinaigre blanc, le détergent bio, le tampon Jex, le liquide vaisselle, le désinfectant toilettes, les balais, les serpillières, les torchons, le chiffon en jersey et un tas d’autres choses que j’oublie. Tranquille, elle sort son paquet de cigarettes sous la pluie, d’un geste ample. J’entends cliqueter la molette du briquet, je vois la petite flamme lutter contre le vent et l’averse, puis le tabac, finalement, qui s’allume. Françoise a dû être cow-boy dans une vie antérieure. Un des dragons passe à bicyclette et crie, sans arrêter de pédaler : « Le rouleau de papier hygiénique qui a roulé devant la porte, c’est normal ? » Françoise ne tressaille pas, elle garde les yeux fixés sur un troupeau de nuages noirs qui filent à toute vitesse le long de la ligne d’horizon. Elle annonce : « Je m’en fume une, allez. » Et, comme si elle était au paradis, l’éternité devant elle, elle souffle, au-dessus de sa tête, une volute avec un courage que nous lui envierons à jamais.

On termine vers 15 h 30, péniblement. On n’a rien mangé depuis le matin, on n’arrive plus à porter nos seaux, on n’a même pas eu le temps d’aller aux toilettes, on sent monter une rage éperdue et désordonnée. C’est la seule fois où nous verrons les deux dragons rigoler. « Quand M. Mathieu a dit que vous auriez fini à 13 h 30, on savait que vous n’y arriveriez pas. » Dragon Brun explique que c’est elle qui, d’habitude, fait les bungalows. Je lui demande combien de temps elle passe pour chacun. Dragon Brun souffle dans ses joues. Elle n’en sait rien. Ce n’est pas son problème. Quand elle doit vérifier un bungalow, elle y va, elle s’enferme dedans, et donne le dernier tour de clé quand tout est fini. Elle n’a jamais regardé sa montre. « Cette histoire de fixer un temps déterminé relève de l’organisation de M. Mathieu, pas de la nôtre. » Je ne peux pas m’empêcher de lui demander ce qu’elle ferait si on lui demandait de tout vérifier en un laps de temps précis. Dragon Brun plante ses yeux dans les miens : « Je leur dirais de le faire eux-mêmes. »

Au retour, dans la camionnette, Françoise et moi fulminons chacune de son côté, sans oser dévoiler ce que nous pensons. On ne se connaît pas encore assez. Son mari vient de téléphoner. Il s’inquiète qu’elle ne soit pas rentrée. « Il m’a dit : “Si c’est comme ça, t’arrêtes le contrat du Cheval Blanc.” »

Ça lui plaît qu’il se soucie d’elle, mais tout de suite elle le masque, en faisant sa grosse voix de cow-boy. « Je lui ai répondu : “Heu, là, pour le boulot c’est moi qui décide.” Il le sait de toute façon. Il s’agit de ma carrière, ma carrière à moi. »

Elle conduit la camionnette d’une main, comme si elle avait fait ça toute sa vie. On discute, prudemment, à petites phrases, qui finissent par faire une conversation. Françoise me raconte qu’elle avait arrêté de bosser quand elle a eu ses fils. « Puis j’en ai eu marre de rester à la maison, ça va bien cinq minutes. Il faut prendre l’air, voir du monde. » Elle s’est inscrite à Pôle Emploi il y a quelques mois à peine. Elle a commencé à faire des remplacements dans une usine, la nuit. Elle est passée au ménage, puis a décroché un premier contrat à l’Immaculée presque tout de suite. Beaucoup d’autres se sont accumulés. Maintenant, elle est levée à 4 heures, ne revient pas avant 20 heures. « Je ne tiens pas à rester en bas de l’échelle. J’ai de l’ambition. Je veux monter. »

Quand elle va rentrer, tout à l’heure, les enfants vont lui demander : « Combien d’argent tu as gagné aujourd’hui, maman ? » Ils ne l’avaient jamais vue travailler. Elle sera fière, elle va rire. Son mari aura tout fait, la cuisine, le ménage, et ce sera bien fait, parce qu’ils sont maniaques tous les deux. Il est en congé maladie. Cela a d’abord été la main, puis le cœur. Maintenant, il touche une pension d’invalidité. Il ne veut pas que ce soit à vie, il se bat pour retrouver une place. « Ce serait le pire qui puisse nous arriver, vivre d’aides. Celui qui veut travailler, il travaille. » On roule sur une route bordée d’arbres minces, frémissants sous la pluie et, derrière ses vitres embuées, la camionnette semble devenue un petit confessionnal.

On se trompe d’embranchement. On repart dans l’autre sens, sans davantage trouver la voie rapide vers Caen. On tourne en rond. Françoise paraît sur le point d’exploser, le visage tendu de fatigue. Ses bras puissants donnent de grands coups de volant, la camionnette bondit. Son mari rappelle. Elle crie : « J’arrive. » Tout d’un coup, ça me sort : « Putain de Cheval Blanc. » On part dans un fou rire irrépressible.

Le lendemain, Mme Fauveau téléphone. J’ai le sentiment qu’elle veille sur moi. Un remplacement est possible dans un laboratoire pharmaceutique à Hérouville-Saint-Clair, pour un jour seulement, de 6 heures à 7 h 45. Je dis d’accord. Tout de suite.