[1] L’homme lige (ligius,
de ligare)était tenu envers son seigneur d’une obligation
plus étroite que celle du vassal simple.
[2] On appelait garde noble, au
moyen âge, le droit qu’avaient, dans la noblesse, les époux veufs
ou tuteurs de jouir du bien de leurs enfants ou de leurs pupilles,
jusqu’à ce qu’ils eussent atteint un certain âge, à la charge de
les entretenir et de payer leurs dettes, sans être tenus de rendre
aucun compte.
[3] Premier mot de la
devise : Malo mori quam fœdari.
[4] Du Guesclin portait un aigle
dans ses armes.
[5] Ce cimetière est devenu le
marché Saint-Jean.
[6] En s’enfuyant après son
assassinat, Craon avait eu grand’peur d’être pris et de mourir sans
confession, et il s’en ressouvint très-chrétiennement lorsqu’il fut
revenu à la cour de France ; car il sollicita vivement auprès
de Charles VI, et obtint enfin une déclaration, en date du
12février 1396, par laquelle on abolissait la coutume de refuser
des confesseurs aux criminels condamnés à mort. Sous le règne
précédent, Philippe de Maizières avait inutilement sollicité une
pareille déclaration. Charles V croyait sans doute, non sans
raison, que le refus de la confession était une barrière de plus
contre le crime, dans ces temps de foi.
[7] Droit que payait au seigneur
chaque feu ou famille.
[8] Il était marié à Jeanne de
Valois, fille de Louis XI ; mais la stérilité de sa femme
et l’espoir d’obtenir la possession du duché de Bretagne lui
inspiraient déjà l’idée d’un divorce.
[9] Le nom de famille de Jean
Chouan était Cottereau ; le surnom de Chouan avait été donné à
son grand-père, parce qu’il était naturellement triste et
taciturne, et que dans toutes les réunions il se tenait toujours
dans un coin, à l’écart. De là il fut appelé le Chouan, ou
le Chat-Huant, et la famille Cottereau a conservé dès lors
ce surnom, qui passa aux soldats de Jean Chouan, puis à tous les
insurgés du Maine, de la Normandie et de la Bretagne. Les
républicains le leur donnèrent comme un titre honteux, et ils
l’adoptèrent comme un titre d’honneur. « Quant à ce qu’on a
raconté, dit M. Descepeaux, que les premiers insurgés
contrefaisaient le cri du chat-huant pour se reconnaître et
s’appeler, c’est un conte inventé par ceux qui, ne sachant pas la
vraie explication, ont voulu avoir néanmoins quelque chose à dire
pour satisfaire la curiosité. Cependant il est vrai que plus tard
quelques chouans ont eu cette idée, suggérée par leur
nom. »
[10] Ainsi appelés, parce qu’ils
faisaient asseoir leurs victimes sur des trépieds rougis au feu
jusqu’à ce qu’elles livrassent leurs trésors.