Note [C127]: (p. 175). «Un état particulier des gens de guerre.» En effet, en Angleterre (et c'est à cet état que Montesquieu fait allusion), la crainte des armées permanentes est traditionnelle; et ce sentiment a depuis passé en Amérique; mais cela tient à la situation particulière de ces deux États, l'Angleterre et les États-Unis étant suffisamment protégés par la mer, pour n'avoir pas besoin de soldats. Mais en Europe, où les nations doivent se protéger elles-mêmes, une armée est nécessaire, et si cette armée se confondait avec le gouvernement, elle serait tout, et il n'y aurait plus de liberté. La séparation du civil et du militaire est donc obligatoire là où une armée permanente est de toute nécessité.

Note [C128]: (p. 175). «Métier de famille.» Voltaire proteste ici avec chaleur contre cette expression: «La fonction diverse de rendre la justice, de disposer de la fortune et de la vie des hommes, un métier de famille! De quelles raisons l'auteur soutient-il une thèse si indigne de lui?... Une monarchie, selon Montesquieu, n'est donc fondée que sur des vices? Mais pourquoi la France est-elle la seule monarchie de l'univers qui soit souillée de cet opprobre de la vénalité?... Il eût mieux valu, dit un sage jurisconsulte, vendre les trésors de tous les couvents que de vendre la justice... Vendre publiquement la justice et faire jurer à ce juge qu'il ne l'a point achetée, c'est une sottise sacrilège.» La vénalité des charges judiciaires qui avait été introduite pour procurer de l'argent à l'État, a été abolie par la Révolution. Il ne faut pas confondre les charges judiciaires avec les offices ministériels (notaires, avoués, greffiers, etc.), où la vénalité, abolie également par la Révolution, a été rétablie implicitement en 1816, par une loi financière.

Note [C129]: (p. 176). «Il faut des censeurs dans une république.» Montesquieu est toujours placé au point de vue des républiques anciennes, qui n'étaient au fond que des gouvernements de famille. L'État était le représentant et l'héritier du père de famille, et avait hérité d'une partie de l'autorité paternelle. Mais dans nos sociétés modernes, républiques ou monarchies, on ne supporterait pas l'institution de la censure. Ce n'est pas à dire que les lois ne doivent pas faire ce que faisaient les censeurs à Rome, c'est-à-dire défendre les mœurs contre la corruption, qui se glisse sous le nom de liberté. L'impudicité publique est la honte des gouvernements libres. Dans des États modernes, c'est la presse qui fait la censure des mœurs. Seulement elle aurait bien souvent besoin elle-même de censeurs.

Note [C130]: (p. 176). «On n'est surpris...» Voltaire répond encore ici à Montesquieu, avec la vivacité de son bon sens et de son cœur: «Non, je ne suis pas surpris de ces deux jugements atroces; car je n'en crois rien... Je ne crois pas que les Athéniens aient eu l'absurdité aussi ridicule que barbare de tuer des hommes et des enfants pour des moineaux. «C'est un jugement de mœurs,» dit Montesquieu. Quelles mœurs! Quoi donc! N'y a-t-il pas une dureté de mœurs plus horrible à tuer votre compatriote qu'à tordre le cou à un moineau?»—L'observation de Voltaire est juste s'il s'agit de condamner à mort pour un moineau: c'est une peine disproportionnée au délit. Mais il n'en est pas moins vrai que l'État a le droit de punir la cruauté envers les animaux, qui devient souvent la cruauté envers les hommes. C'est ce qu'a fait parmi nous avec beaucoup de raison la loi Grammont, qui punit les mauvais traitements envers les animaux.


TABLE DES MATIÈRES


L'ESPRIT DES LOIS

Préface

Avertissement

Livre  I
    —   II
    —   III
    —   IV
    —   V

APPENDICE


NOTES

[1] Cette Introduction est extraite de notre Histoire de la science politique dans ses rapports avec la morale (2 vol. in-8o, 3e édition, 1887). Notre éditeur, M. Félix Alcan, a bien voulu nous autoriser à la publier.

[2] Machiavel, auteur du Prince et des Discours sur Tite-Live (xve siècle).

[3] Grotius (xviie siècle), auteur du Traité du droit de la paix et de la guerre.—Bodin (xvie siècle), de la République.

[4] Les Lettres persanes sont de 1721; les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence sont de 1734; l'Esprit des lois de 1748. (Voir Louis Vian, Montesquieu, sa vie et ses œuvres d'après des documents nouveaux et inédits.—Caro, la Fin du xviiie siècle, vol. I, c. 2.)

[5] Lettre xxxviii.

[6] Lettre xxix.

[7] Lettre xcii.

[8] Lettre xcviii.

[9] Lettre cxvii.

[10] Lettre xcviii.

[11] Lettre cix.

[12] Voir la lettre cxxiv tout entière: «Ordonnons... que tout laboureur ayant cinq enfants retranchera journellement la cinquième partie du pain qu'il leur donne,» etc.

[13] Lettre cii.

[14] Lettre cv.

[15] Lettre cii.

[16] Lettre lxxxix. On voit par ce passage que Montesquieu ne distinguait pas encore, comme il l'a fait plus tard, l'honneur et la vertu. Ce passage suffit à montrer ce qu'il y a d'artificiel dans sa théorie des trois principes. L'origine de la théorie de l'honneur, comme principe monarchique, se trouve dans la lettre suivante, xc.

[17] Considérations, viii.

[18] Considérations, viii.

[19] Ibid., xi.

[20] Ibid., ix.

[21] Considérations, xiii.

[22] L'Esprit des lois parut à Genève, sans date (2 vol. in-4o); mais la critique est d'accord pour en fixer la date en 1748. L'ouvrage contient 14 cartons exigés par la censure; M. Vian (Hist. de Montesquieu, sa vie et ses œuvres, Paris, 1877) a relevé sur deux exemplaires qui subsistent, le texte primitif. Les changements sont de peu d'importance d'ailleurs.

[23] Voy. Barthélemy Saint-Hilaire, Introduction à sa traduction de la Politique d'Aristote.—«Le droit politique est encore à naître, dit J.-J. Rousseau (Émile, l. II). Le seul moderne en état de créer cette grande science eût été Montesquieu; mais il n'eut garde de traiter des principes des droits politiques; il se contenta de traiter des droits positifs des gouvernements établis.»

[24] Espr. des lois, l. I, c. iii. La même doctrine est exprimée dans les Lettres persanes: «La justice est un rapport de convenance qui se trouve réellement entre deux choses: ce rapport est toujours le même... Quand il n'y aurait pas de Dieu, nous devrions toujours aimer la justice... Voilà ce qui m'a fait penser que la justice est éternelle et ne dépend pas des conventions humaines.»

[25] Esprit des lois, l. I, c. iii.

[26] Aug. Comte (Cours de philosophie positive, t. IV, 47e leçon) a bien vu le grand mérite de Montesquieu, et le considère comme le vrai créateur de la science sociale.

[27] Spinoza, philosophe du xviie siècle qui soutenait le fatalisme, c'est-à-dire la doctrine de la nécessité universelle.

[28] «Quelle apparence qu'une cause inintelligente ait donné naissance à des êtres intelligents?»

[29] Cet intéressant et instructif ouvrage est de 1796.

[30] L. I, c. ii.

[31] L. II, c. i.

[32] L. III, c. ii.

[33] L. II, c. ii.

[34] Espr. des lois, l. II, c. ii. «Le peuple est admirable pour choisir ceux à qui il doit confier une partie de son autorité. Il n'a qu'à se déterminer par des choses qu'il ne peut ignorer et des faits qui tombent sous les sens. Il sait très bien qu'un homme a été souvent à la guerre, qu'il y a eu tels ou tels succès: il est donc très capable d'élire un général...»

[35] Esprit des lois, l. III, c. iii.

[36] L. II, c. iii.

[37] L. III, c. iv.

[38] Avertissement.

[39] Esp. des lois, l. II, c. iv.

[40] L. III, c. vi et l. IV, c. ii.

[41] L. II, c. v, et l. V, c. xiv, xv.

[42] L. III, c. ix.

[43] L. VIII, c. i.

[44] L. VIII, c. ii, iii, iv.

[45] L. VIII.

[46] Ib., c. ii.

[47] L. VIII, c. v.

[48] L. VIII, c. vi et vii.

[49] L. VIII, c. x.

[50] Voltaire, Comment. sur l'Esprit des lois, iv.

[51] Esprit des lois, l. III, c. vi.

[52] Nous avons vu que, dans les Lettres persanes (voir plus haut), Montesquieu confondait encore l'honneur et la vertu, et leur attribuait un rôle égal dans les républiques; mais en même temps il était frappé du rôle que jouait en France l'amour de la gloire et le point d'honneur. C'est cette vue particulière très juste dont il a fait, plus tard, un principe systématique passablement arbitraire.

[53] Sur le principe de l'honneur dans les monarchies, voyez surtout liv. III, ch. vi et vii; liv. IV, ch. ii; liv. V, ch. ix, et liv. VIII, ch. vi et vii.

[54] Platon, Rép., l. IX, ἡ μὲν ἀριστοκρατία ἀρίστη, ἡ δὲ τυραννὶς κακίστη. Voir t. I, p. 143.

[55] Aug., de Civit. Dei, liv. IV, c. v.

[56] Lois de Manou, l. VII, 8.

[57] L. V, c. xiv.

[58] Esp. des lois, l. II et l. V.

[59] Montesquieu ne pense qu'aux républiques anciennes; on ne voit pas pourquoi le mérite ne serait pas considéré dans les démocraties (voir les Notes).

[60] L. II, c. x.

[61] Ib.

[62] Ib.

[63] L. V. c. xi.

[64] L. VIII, c. vi.

[65] L. VIII, c. viii.

[66] L. VIII, c. viii.

[67] L. XI, c. xx.

[68] Voir la lettre à M. l'auditeur Bertolini, qui avait fait honneur à Montesquieu d'avoir révélé aux Anglais eux-mêmes la beauté de leur gouvernement. Montesquieu récuse cet éloge, qui n'en est pas moins vrai.

[69] L. VI, c. iii.

[70] L. XI, c. vi.

[71] L. XI, c. vi.

[72] Cette ingénieuse et exacte explication d'un passage obscur, très important dans le système de Montesquieu, a été donnée par l'auteur d'un Mémoire couronné par l'Institut sur la Séparation des pouvoirs (voir le rapport de M. Aucoc sur le concours relatif à la Séparation des pouvoirs, extrait des Comptes rendus de l'Académie des sciences morales et politiques, 1879).

[73] L. VI, c. ix et c. xii. Comparez Lettres persanes, lettre lxxx.

[74] L. VI, c. xvii.

[75] L. XV, c. ii.

[76] L. XV, c. i.

[77] L. X, c. v.

[78] L. XXV, c. ix.

[79] L. XXV, c. xiii.

[80] Voy. notre Histoire de la science politique, l. III, c. iv.

[81] Depuis que ces pages ont été écrites, on sait que l'esclavage a été aboli aux États-Unis, et le servage en Russie: nouvelles conquêtes des publicistes du xviiie siècle.

[82] L. XXIII, c. xxix.

[83] C'est là un principe bien dangereux, dont Montesquieu ne voyait pas toutes les conséquences.

[84] Par exemple nous avons déjà dit que Tracy commence dès le premier livre par une chicane de mots sur la définition du mot loi. Les lois ne sont pas, comme le dit Montesquieu, les rapports nécessaires qui dérivent de la nature, de la nature des choses; une loi n'est pas un rapport, et un rapport n'est pas une loi. Dans le livre II à la division des gouvernements de Montesquieu: république, monarchie, despotisme, il en substitue une tout abstraite et difficile à suivre dans la pratique: 1o les gouvernements fondés sur les droits généraux des hommes; 2o ceux qui se prétendent fondés sur des droits particuliers. Il écarte dans le livre III les trois principes admis par Montesquieu: la vertu, l'honneur et la crainte, et il en substitue un seul d'un caractère tout abstrait, la raison. De là ces règles abstraites; les gouvernements fondés sur la raison peuvent seuls développer l'instruction publique; les gouvernements fondés sur la raison n'ont qu'à laisser agir la nature, etc. On approuvera davantage ce principe trop peu connu jusqu'alors des publicistes: l'effet du luxe est d'employer le travail d'une manière inutile et nuisible.—Le chapitre le plus important du livre de Tracy est celui où il combat les opinions de Montesquieu sur la monarchie constitutionnelle, et substitue ses idées propres, qui sont à peu près celles qui avaient été réalisées dans la constitution de l'an III; mais dans une note supplémentaire, publiée sous la Restauration, il paraît désavouer ces idées. On peut dire encore que la critique des idées économiques de Montesquieu est généralement judicieuse. En résumé l'ouvrage de Tracy fait penser. Il est surtout très important comme étant le résumé des idées politiques de l'école idéologique.

[85] Ouvrage de Dufresny, dans lequel le Siamois joue un rôle analogue à celui du Persan dans les Lettres persanes.

[86] Lettres persanes, xi, xii, xiii, xiv.

[87] Allusion au parti janséniste et aux miracles du diacre Pâris.

[88] Philosophe grec.

[89] Les notes explicatives (commençant par la lettre C) et les commentaires sont à la fin du volume, débutant ici. Les notes suivantes commençant par la lettre M sont de Montesquieu lui-même.

[M1] Ludibria ventis[C3].

[M2] Bis patriæ cecidere manus[C4].

[M3] Ed io anche son pittore.

[M4] «La loi, dit Plutarque, est la reine de tous mortels et immortels.» Au traité Qu'il est requis qu'un prince soit savant.

[M5] Témoin le sauvage qui fut trouvé dans les forêts de Hanover, et que l'on vit en Angleterre sous le règne de George Ier.

[M6] In præfat. lib. de Cive.

[M7] Déclamations xvii et xviii.

[M8] Libanius donne lui-même la raison de cette loi. «C'était, dit-il, pour empêcher que les secrets de la république ne fussent divulgués.»

[M9] Voyez les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, chap. ix.

[M10] Pages 691 et 692, édition de Wechelius, de l'an 1596.

[M11] Liv. Ier.

[M12] Liv. IV, art. 15 et suiv.

[M13] Voyez dans les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, chap. ix, comment cet esprit de Servius Tullius se conserva dans la république.

[M14] Denys d'Halicarnasse, Éloge d'Isocrate, p. 97, t. II, édition de Wechelius.—Pollux, liv. VIII, ch. x, art. 130.

[M15] Voyez l'oraison de Démosthène, de Falsa Legat, et l'oraison contre Timarque.

[M16] On tirait même pour chaque place deux billets: l'un, qui donnait la place; l'autre, qui nommait celui qui devait succéder, en cas que le premier fût rejeté.

[M17] Liv. Ier et III des Lois.

[M18] Elles s'appelaient lois tabulaires. On donnait à chaque citoyen deux tables: la première, marquée d'un A, pour dire antiquo; l'autre, d'un U et d'un R, uti rogas.

[M19] Athènes, on levait les mains.

[M20] Comme à Venise.

[M21] Les trente tyrans d'Athènes voulurent que les suffrages des aréopagites fussent publics, pour les diriger à leur fantaisie. (Lysias, Orat. contra Agorat., cap. viii.)

[M22] Voy. Denys d'Halicarnasse, l. IV et IX.

[M23] Voy. M. Addison, Voyages d'Italie, p. 16.

[M24] Ils le furent d'abord par les consuls.

[M25] C'est ce qui renversa la république romaine. Voyez les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence.

[M26] Voyages de Tournefort.

[M27] A Lucques, les magistrats ne sont établis que pour deux mois.

[M28] Diodore, liv. XVIII, p. 691, édition de Rhodoman.

[M29] Au contraire, les Anglais ont rendu plus légal le pouvoir des seigneurs spirituels et temporels, et ont augmenté celui des communes. (Volt.)

[M30] Ferdinand, roi d'Aragon, se fit grand maître des ordres; et cela seul altéra la constitution.

[M31] Les rois d'Orient ont toujours des vizirs, dit M. Chardin.

[M32] Cette distinction est très importante, et j'en tirerai bien des conséquences: elle est la clef d'une infinité de lois.

[M33] Cromwell.

[M34] Plutarque, Périclès.—Platon, Critias.

[M35] Il s'y trouva vingt et un mille citoyens, dix mille étrangers, quatre cent mille esclaves. Voyez Athénée, liv. VI.

[M36] Elle avait vingt mille citoyens. Voyez Démosthène, in Aristog.

[M37] Ils avaient fait une loi pour punir de mort celui qui proposerait de convertir aux usages de la guerre l'argent destiné pour les théâtres.

[M38] Cette guerre dura trois ans.

[M39] Les crimes publics y pourront être punis, parce que c'est l'affaire de tous; les crimes particuliers n'y seront pas punis, parce que l'affaire de tous est de ne les pas punir.

[M40] Je parle ici de la vertu publique, qui est la vertu morale, dans le sens qu'elle se dirige au bien général; fort peu des vertus morales particulières, et point du tout de cette vertu qui a du rapport aux vérités révélées. On verra bien ceci au liv. V, ch. ii.

[M41] Entendez ceci dans le sens de la note précédente.

[M42] Ce mot homme de bien ne s'entend ici que dans un sens politique.

[M43] Voyez Perry, page 447.

[M44] Comme il arrive souvent dans l'aristocratie militaire.

[M45] Ricault, de l'Empire Ottoman.

[M46] Voyez l'histoire de cette révolution, par le P. Ducerceau.

[M47] Son gouvernement était militaire; ce qui est une des espèces du gouvernement despotique.

[M48] Voyez Chardin.

[M49] Cet ordre fut révoqué par un nouvel édit, rapporté fort au long dans le livre d'Esther, et dont voici la principale disposition: Unde eas litteras, quas sub nomine nostro ille (Aman) direxerat, sciatis esse irritas. (Ch. xvi, vers. 7.)

[M50] Voyez Chardin.

[M51] Voyez l'Histoire de d'Aubigné.

[M52] On dit ici ce qui est, et non pas ce qui doit être: l'honneur est un préjugé que la religion travaille tantôt à détruire, tantôt à régler.

[M53] Politiq., liv. I.

[M54] Philopœmen contraignit les Lacédémoniens d'abandonner la manière de nourrir leurs enfants, sachant bien que, sans cela, ils auraient toujours une âme grande et le cœur haut. (Plut., Vie de Philopœmen. Voyez Tite-Live, liv. XXXVIII.)

[M55] Elle défendit pendant trois ans ses lois et sa liberté (Voyez les liv. XCVIII, XCIX et C de Tite-Live, dans l'Epitome de Florus). Elle fit plus de résistance que les plus grands rois.

[M56] Florus, liv. I, chap. xvi.

[M57] In fece Romuli. (Cicéron)

[M58] Les Indiens du Paraguay ne dépendent point d'un seigneur particulier, ne paient qu'un cinquième des tributs, et ont des armes à feu pour se défendre.

[M59] Plutarque, Demandes des choses grecques.

[M60] «Est-il bien vrai qu'en nommant un commissaire entendu pour trafiquer au nom de la ville avec ces étrangers, les Épidamniens aient eu le maintien des mœurs pour objet? Cette institution n'est-elle pas l'effet d'un esprit de monopole?» (Note de Voltaire.)

[M61] Mais elle ôte l'émulation des commerçants et fait périr le commerce. (Éditeur anonyme de 1764.)

[M62] Comme étaient les villes de la Grèce.

[M63] Hist., lib. IV, cap. xx et xxi.

[M64] De Repub., lib. IV.

[M65] Liv. VIII, ch. v.

[M66] Vie de Pélopidas.

[M67] Liv. Ier.

[M68] Platon, liv. IV des Lois, dit que les préfectures de la musique et de la gymnastique sont les plus importants emplois de la cité; et, dans sa République, liv. III: «Damon vous dira, dit-il, quels sont les sons capables de faire naître la bassesse de l'âme, l'insolence et les vertus contraires.»

[M69] Liv. V, Dits mémorables.—Voyez les Économiques de Xénophon, ch. iv, § 2 et 3. (p.)

[M70] Politiq., liv. III, ch. iv.

[M71] «Diophante, dit Aristote, Politiq., ch. vii, établit autrefois à Athènes que les artisans seraient esclaves du public.»

[M72] Περίοικοι, c'est-à-dire hommes affectés à la maison. C'étaient nos gens de mainmorte: attachés à la glèbe, exclus de la milice et des assemblées, et, du reste, jouissant de tous leurs autres droits civils.

[M73] Ce mot vient de πένομαι, être dans l'indigence, dans la peine. Leur condition était la même que celle des Périéciens.

[M74] Aussi Platon et Aristote veulent-ils que les esclaves cultivent les terres. Lois, liv. VII; Politiq., liv. VII, chap. x. Il est vrai que l'agriculture n'était pas partout exercée par des esclaves: au contraire, comme dit Aristote, les meilleures républiques étaient celles où les citoyens s'y attachaient. Mais cela n'arriva que par la corruption des anciens gouvernements, devenus démocratiques; car, dans les premiers temps, les villes de Grèce vivaient dans l'aristocratie.

[M75] Cauponatio.

[M76] Liv. II.

[M77] Aristote, Politiq., liv. X.

[M78] Aristote, Politiq., liv. VIII, ch. iii.

[M79] Aristote dit que les enfants des Lacédémoniens, qui commençaient ces exercices dès l'âge le plus tendre, en contractaient trop de férocité. (Politiq., liv. VIII, chap. iv.)

[M80] «Je ne prétends point faire des critiques grammaticales à un homme de génie; mais j'aurais souhaité qu'un écrivain si spirituel et si mâle se fût servi d'une autre expression que celle de jouir de la frugalité. J'aurais désiré bien davantage qu'il n'eût point dit qu'Alcibiade fut admiré de l'univers, pour s'être conformé dans Lacédémone à la sobriété des Spartiates. Il ne faut point, à mon avis, prodiguer ainsi les applaudissements de l'univers. Alcibiade était un simple citoyen, riche, ambitieux, vain, débauché, insolent, d'un caractère versatile. Je ne vois rien d'admirable à faire quelque temps mauvais chère avec les Lacédémoniens, lorsqu'il est condamné dans Athènes par un peuple plus vain, plus insolent et plus léger que lui, sottement superstitieux, jaloux, inconstant, passant chaque jour de la témérité à la consternation, digne enfin de l'opprobre dans lequel il croupit lâchement depuis tant de siècle. Je vois dans Alcibiade un brave étourdi qui ne mérite certainement pas l'admiration de l'univers, pour avoir corrompu la femme d'Agis, son hôte et son protecteur; pour s'être fait chasser de Sparte; pour s'être réduit à mendier un nouvel asile chez un satrape de Perse, et pour y périr entre les bras d'une courtisane. Plutarque et Montesquieu ne m'en imposent point: j'admire trop Caton et Marc-Aurèle pour admirer Alcibiade.» (Note de Volt.)

[M81] Plut., Vie de Solon.

[M82] Ibid.

[M83] Philolaüs de Corinthe établit à Athènes (lisez à Thèbes) que le nombre de portions de terre et celui des hérédités serait toujours le même. (Arist., Politiq., liv. II, ch. vii.)

[M84] Républ., liv. VIII.

[M85] Cornélius Nepos, Prof.—Cet usage était des premiers temps. Aussi Abraham dit-il de Sara: «Elle est ma sœur, fille de mon père, et non de ma mère.» Les mêmes raisons avaient fait établir une même loi chez différents peuples.

[M86] De specialibus legibus quæ pertinent ad præcepta Decalogi.

[M87] Liv. X.

[M88] Athenis dimidium licet, Alexandriæ totum. (Sénèque, de Morte Claudii.)

[M89] Platon fait une pareille loi, liv. XI des Lois.

[M90] Aristote, Politique, liv. II, ch. vii.

[M91] Solon fit quatre classes: la première, de ceux qui avaient cinq cents mines de revenu, tant en grains qu'en fruits liquides; la seconde, de ceux qui en avaient trois cents et pouvaient entretenir un cheval; la troisième, de ceux qui n'en avaient que deux cents; la quatrième, de tous ceux qui vivaient de leurs bras. (Plut., Vie de Solon.)

[M92] Solon exclut des charges tous ceux du quatrième cens.

[M93] Ils demandaient une plus grande portion de la terre conquise. (Plut., OEuvres morales. Dits notables des anciens rois et capitaines.)

[M94] On y doit borner beaucoup les dots des femmes.

[M95] Les magistrats y étaient annuels, et les sénateurs pour la vie.

[M96] «Lycurgue, dit Xénophon (de Republ. Laced.), voulut qu'on élût les sénateurs parmi les vieillards, pour qu'ils ne se négligeassent pas, même à la fin de la vie: et, en les établissant juges du courage des jeunes gens, il a rendu la vieillesse de ceux-là plus honorable que la force de ceux-ci.»

[M97] L'aréopage lui-même était soumis à la censure.

[M98] République de Lacédémone.

[M99] On peut voir dans l'histoire romaine avec quel avantage pour la république on se servit de cette puissance. Je ne parlerai que du temps de la plus grande corruption. Aulus Fulvius s'était mis en chemin pour aller trouver Catilina; son père le rappela, et le fit mourir. (Salluste, de Bello Catil.) Plusieurs autres citoyens firent de même. (Dion., liv. XXXVII.)

[M100] De nos jours, les Vénitiens, qui, à bien des égards, se sont conduits très sagement, décidèrent, sur une dispute entre un noble vénitien et un gentilhomme de terre ferme pour une préséance dans une église, que, hors de Venise, un noble vénitien n'avait point de prééminence sur un autre citoyen.

[M101] Elle fut mise par les décemvirs dans les deux dernières tables. Voyez Denys d'Halicarnasse, liv. X.

[M102] Comme dans quelques aristocraties de nos jours. Rien n'affaiblit tant l'État.

[M103] Voyez, dans Strabon, liv. XIV, comment les Rhodiens se conduisirent à cet égard.

[M104] Amelot de la Houssaye, du Gouvernement de Venise, partie III.—La loi Claudia défendait aux sénateurs d'avoir en mer aucun vaisseau qui tînt plus de quarante muids. (Tite-Live, liv. XXI.)

[M105] Les délateurs y jettent leurs billets.

[M106] Voyez Tite-Live, liv. XLIX. Un censeur ne pouvait pas même être troublé par un censeur: chacun faisait sa note, sans prendre l'avis de son collègue; et quand on fit autrement, la censure fut, pour ainsi dire, renversée.

[M107] A Athènes, les logistes, qui faisaient rendre compte à tous les magistrats, ne rendaient point compte eux-mêmes.

[M108] Cela est ainsi établi à Venise. (Amelot de la Houssaye, p. 30 et 31.)

[M109] Il semble que l'objet de quelques aristocraties soit moins de maintenir l'État que ce qu'elles appellent leur noblesse.

[M110] Elle ne le permet qu'au peuple. Voyez la loi troisième, au code de Comm. de Mercatoribus, qui est pleine de bon sens.

[M111] Testament politique.

[M112] Barbaris cunctatio servilis; statim exequi regium videtur. (Tacite, Annal., liv. V, § 32.) «Pour les barbares, la temporisation est quelque chose de servile: obéir vite leur paraît royal.»

[M113] Livre III des Lois.

[M114] Voyez ci-dessus la première note du liv. II, chap. iv [C35].

[M115] Mémoires du cardinal de Retz, et autres histoires.

[M116] Testament politique.

[M117] Lettres édifiantes, recueil II, p. 315.

[M118] Selon M. Chardin, il n'y a point de conseil d'État en Perse.

[M119] Voyez Ricaut, État de l'Empire Ottoman, p. 196.

[M120] Voyez, sur les successions des Turcs, Lacédémone ancienne et moderne. Voyez aussi Ricaut, de l'Empire Ottoman.

[M121] Recueil des Voyages qui ont servi à l'établissement de la Compagnie des Indes, tome 1er.—La loi de Pégu est moins cruelle: si l'on a des enfants, le roi ne succède qu'aux deux tiers. (Ibid., t. III, p. 1.)

[M122] Voyez les différentes constitutions, surtout celle de 1722.

[M123] Voyez Justin.

[M124] Voyez le livre des Lois dans leur rapport avec la nature du climat.

[M125] La Guilletière, Lacédémone ancienne et nouvelle, p. 463.

[M126] Il en est de même des atermoiements dans les banqueroutes de bonne foi.

[M127] Elle ne fut établie que par la loi Julia, de Cessione bonorum. On évitait la prison, et la cession ignominieuse des biens.

[M128] Il me semble qu'on aimait trop les confiscations dans la république d'Athènes.

[M129] Authent. Bona damnatorum. Cod. de Bon. Proscript. seu Damn.

[M130] Liv. V, chap. iii.

[M131] Ut esse Phœbi dulcius lumen solet jamjam cadentis... «La lumière du soleil couchant paraît plus douce.»

[M132] «En Perse, dit Chardin, on ne demande rien qu'un présent à la main. Les plus pauvres et les plus misérables ne paraissent devant les grands, et devant personne à qui ils demandent quelque grâce, qu'en leur offrant quelque chose; et tout est reçu, même chez les premiers seigneurs du pays, du fruit, des poulets, un agneau. Chacun donne ce qui est le plus sous sa main et de sa profession; et ceux qui n'ont point de profession donnent de l'argent. C'est un honneur que de recevoir ces sortes de présents. On les fait en public, et même on prend le temps qu'il y a le plus de compagnie. Cette coutume est universellement pratiquée dans tout l'Orient, et c'est peut-être une des plus anciennes du monde.» (Description de la Perse, ch. xi.)—Je crois que cette coutume était établie chez les régules Lombards, Ostrogoths, Wisigoths, Bourguignons, Francs. Mais comment faisaient les pauvres qui demandaient justice? Les rois de Pologne ont continué jusqu'à nos jours à recevoir des présents. Joinville convient que saint Louis en recevait quelquefois. Il lui dit un jour, avec sa naïveté ordinaire, au sortir d'une audience particulière que le roi avait accordée à l'abbé de Cluny: «N'est-il pas vrai, sire, que les deux beaux chevaux que ce moine vous a donnés ont un peu prolongé la conversation?» (Note de Volt.)

[M133] Recueil des voyages qui ont servi à l'établissement de la Compagnie des Indes, t. I, p. 80.

[M134] Liv. XII des Lois.

[M135] Leg. VI. § 2, Dig. ad leg. Jul. repet.

[M136] Munuscula.

[M137] Platon, dans sa République, liv. VIII, met ces refus au nombre des marques de la corruption de la république. Dans ses Lois, liv. VI, il veut qu'on les punisse par une amende. A Venise, on les punit par l'exil.

[M138] Victor-Amédée.

[M139] Quelques centurions ayant appelé au peuple, pour demander l'emploi qu'ils avaient eu: «Il est juste, mes compagnons, dit un centurion, que vous regardiez comme honorables tous les postes où vous défendrez la république.» (Tite-Live, liv. XLII.)—Ce qui se fit à Rome lors de la guerre de Persée, ce qui s'est fait à Gênes dans la dernière révolution, se serait fait en pareil cas dans les monarchies. Nous pourrions en rapporter une multitude d'exemples pris chez nous-mêmes, non parmi de simples officiers, mais parmi les plus grands généraux. (D).

[M140] Ne imperium ad optimos nobilium transferretur, senatum militia vetuit Gallienus; etiam adire exercitum. (Aurelius Victor, de Viris illustribus.) «De peur que l'empire ne tombât entre les mains des principaux des nobles, l'empereur Gallien interdit au Sénat le service militaire, et même l'accès des armées.»

[M141] Auguste ôta aux sénateurs, proconsuls et gouverneurs le droit de porter les armes. (Dion., liv. LIII.)—Auguste n'ôta ce droit qu'aux sénateurs devenus proconsuls; car les propréteurs, lieutenants de l'empereur, étaient gouverneurs des provinces dans lesquelles ils étaient envoyés, et y avaient le commandement des armées. (Crév.)

[M142] Constantin. Voyez Zosime, liv. II.

[M143] Ammien Marcellin, liv. XXVI. Et civilia more veterum et bella recturo.

[M144] Fragments tirés des Ambassades de Constantin Porphyrogénète.

[M145] République, liv. VIII.

[M146] Paresse de l'Espagne: on y donne tous les emplois.

[90] Nous donnons en Appendice les livres de l'Esprit des Lois, qui, sans être indiqués au programme, complètent la théorie des gouvernements (VI, VII, VIII, XI) et ceux qui ont eu le plus d'influence sur les idées réformatrices du xviiie siècle.

(Note de l'éditeur.)

[91] Au Mazulipatan, on n'a pu découvrir qu'il y eût de loi écrite. Voyez le Recueil des Voyages qui ont servi à l'établissement de la Compagnie des Indes, tome IV, partie première, page 391. Les Indiens ne se règlent, dans les jugements, que sur de certaines coutumes. Le Vedam et autres livres pareils ne contiennent point de lois civiles, mais des préceptes religieux. Voyez Lettres édifiantes, quatorzième recueil.

[92] Quand les lois sont très simples, il n'y a guère de procès où l'une des deux parties ne soit évidemment un fripon, parce que les discussions roulent sur des faits, et non sur le droit. Voilà pourquoi on fait, dans l'Orient, un si grand usage des témoins dans les affaires civiles, et qu'on distribue quelquefois des coups de bâton aux plaideurs et aux témoins qui en ont imposé à la justice. (Note de Volt.)

[93] César, Cromwell, et tant d'autres.

[94] Rien n'est plus dangereux que l'axiome commun: «Il faut consulter l'esprit de la loi.» Adopter cet axiome, c'est rompre toutes les digues et abandonner les lois au torrent des opinions. Chaque homme a sa manière de voir: l'esprit d'une loi serait donc le résultat de la logique bonne ou mauvaise d'un juge, d'une digestion aisée ou pénible, de la faiblesse de l'accusé, de la violence des passions du magistrat, de ses relations avec l'offensé; enfin, de toutes les petites causes qui changent les apparences et dénaturent les objets dans l'esprit inconstant de l'homme? Ainsi, nous verrions l'esprit d'un citoyen changer de face en passant à un autre tribunal, et la vie du malheureux serait à la merci d'un faux raisonnement ou de la mauvaise humeur de son juge. Nous verrions les mêmes délits punis différemment en différents temps, par le même tribunal, parce qu'au lieu d'écouter la voix constante et invariable des lois, il se livrerait à l'instabilité trompeuse des interprétations arbitraires. (Beccaria, ch. iv.)

[95] Non liquet. «La cause n'est pas claire.»

[96] Quas actiones ne populus, prout vellet, institueret, certas solemnesque esse voluerunt. (Leg. II, § 6, Dig., de Orig. Jur.) «Ils instituèrent des formes fixes et solennelles d'actions, afin que le peuple ne pût pas les établir à sa fantaisie.»

[97] Dans lesquelles on mettait ces mots: Ex bona fide.

[98] On y condamne aux dépens celui-là même à qui on demande plus qu'il ne doit, s'il n'a offert et consigné ce qu'il doit.

[99] Discours sur la première décade de Tite-Live, liv. I, ch. vii.

[100] Cela est bien expliqué dans l'oraison de Cicéron pro Cæcina, à la fin.

[101] C'était une loi d'Athènes, comme il paraît par Démosthène. Socrate refusa de s'en servir.

[102] Démosthène, sur la Couronne, p. 494, édition de Francfort, de l'an 1604.

[103] Voyez Philostrate, Vies des Sophistes, liv. Ier; Vies d'Æschine.

[104] Platon ne pense pas que les rois, qui sont, dit-il, prêtres, puissent assister au jugement où l'on condamne à la mort, à l'exil, à la prison.

[105] Voyez la relation du procès fait à M. le duc de la Valette. Elle est imprimée dans les mémoires de Montrésor, t. II, p. 62.

[106] Cela fut changé dans la suite. Voyez la relation, t. II, p. 236.—«C'était originairement un droit de la pairie, qu'un pair accusé criminellement fût jugé par le roi, son principal pair. François II avait opiné dans le procès contre le prince de Condé, oncle d'Henri IV. Charles VII avait donné sa voix dans le procès du duc d'Alençon; et le parlement même l'avait assuré que c'était son devoir d'être à la tête des juges. Aujourd'hui, la présence du roi au jugement d'un pair, pour le condamner, paraîtrait un acte de tyrannie.» (Note de Volt.)

[107] Annal., liv. XI.

[108] Annal., liv. XIII.

[109] Hist., liv. V.

[110] Même désordre sous Théodose le Jeune.

[111] Histoire secrète.

[112] Voyez la loi II, § 24, ff., de Orig. Jur.

[113] Quod pater puellæ abesset, locum injuriæ esse ratus. (Tite-Live, liv. III.)

[114] Et dans bien d'autres cités.

[115] Voyez dans Tacite les récompenses accordées à ces délateurs.

[116] Liv. IX.

[117] Je ferai voir dans la suite que la Chine, à cet égard, est dans le cas d'une république ou d'une monarchie.

[118] Si, comme pour briser un arrêt, les non-nobles doivent une amende de quarante sous, et les nobles de soixante livres. (Somme rurale, liv. II, p. 198, édit. goth. de l'an 1512; et Beaumanoir, ch. lxi, p. 309.)

[119] Voyez le conseil de Pierre Desfontaines, ch. xiii, surtout l'article 22.

[120] Elle fut faite par Valerius Publicola, bientôt après l'expulsion des rois; elle fut renouvelée deux fois, toujours par des magistrats de la même famille, comme le dit Tite-Live, liv. X.—Il n'était pas question de lui donner plus de force, mais d'en perfectionner les dispositions. Diligentius sanctam, dit Tite-Live. (Ibid.)

[121] Elle fut faite en 454 de la fondation de Rome.

[122] Nihil ultra quum improbe factum adjecit. «Elle n'infligeait aucune peine, si ce n'est de déclarer l'action contraire à l'honneur.» (Tite-Live.)

[123] On fendait le nez, on coupait les oreilles.

[124] Xénophon. Hist., liv. II.

[125] OEuvres morales, De ceux qui manient les affaires d'État.

[126] Voyez Kempfer.

[127] Recueil des voyages qui ont servi à l'établissement de la Compagnie des Indes, t. III, part. ii, p. 428.

[128] Remarquez bien ceci comme une maxime de pratique dans les cas où les esprits ont été gâtés par des peines trop rigoureuses.

[129] Recueil des voyages qui ont servi à l'établissement de la Compagnie des Indes, t. V, p. 2.

[130] Recueil des voyages, etc., t. V, p. 2.

[131] Tout ce chapitre est traduit de Dion. (Note de l'éditeur.)

[132] Les coupables étaient condamnés à une amende; ils ne pouvaient plus être admis dans l'ordre des sénateurs et nommés à aucune magistrature. (Dion, liv. XXXVI.)

[133] Ibid.

[134] Liv. Ier.

[135] On y trouve le supplice du feu, des peines presque toujours capitales, le vol puni de mort, etc.

[136] Sylla, animé du même esprit que les décemvirs, augmenta comme eux les peines contre les écrivains satiriques.

[137] Liv. Ier.

[138] Pœnas facinorum auxit, cum locupletes eo facilius scelere se obligarent, quod integris patrimoniis exularent. (Suétone, in Julio Cæsare.) «Il augmenta la peine des crimes; les riches en effet s'engageant facilement dans le crime, sachant qu'ils conservaient intact leur patrimoine en allant en exil.»

[139] Voyez la loi 3, § Legis, ad leg. Cornel. de Sicariis; et un très grand nombre d'autres, au Digeste et au Code.

[140] Sublimiores.

[141] Medios.

[142] Infimos. Leg. 3, § Legis, ad leg. Cornel. de Sicariis.

[143] Jul. Cap., Maximini duo. (M.)

[144] Ch. xvii.

[145] Histoire de Nicéphore, patriarche de Constantinople.

[146] Histoire de Nicéphore.

[147] Le P. Duhalde, t. I, p. 6.

[148] État présent de la grande Russie, par Perry.

[149] Une telle décision, et celles qui sont dans ce goût, rendent, à mon avis, l'Esprit des Lois bien précieux. Voilà ce que n'ont ni Grotius ni Puffendorf, ni toutes les compilations sur le droit des gens.

La monarchie commençait à être un pouvoir très mitigé, très restreint en Angleterre, quand on força le malheureux Charles Ier à ne point accorder la grâce de son favori, le comte Strafford. Henri IV, en France, roi à peine affermi, pouvait donner des lettres de grâce au maréchal de Biron; et peut-être cet acte de clémence, qui a manqué à ce grand homme, eût adouci enfin l'esprit de la Ligue, et arrêté la main de Ravaillac.

Le faible Louis XIII devait faire grâce à de Thou et à Marillac. (Note de Volt.)

[150] La nation anglaise.

[151] Les citoyens d'Athènes ne pouvaient être mis à la question (Lysias, Orat. in Argorat.), excepté dans le crime de lèse-majesté. On donnait la question trente jours après la condamnation. (Curius Fortunatus, Rhetor. schol., lib. II.) Il n'y avait pas de question préparatoire. Quant aux Romains, la loi 3 et 4 ad leg. Juliam majest. fait voir que la naissance, la dignité, la profession de la milice garantissaient de la question, si ce n'est dans le cas de crime de lèse-majesté. Voyez les sages restrictions que les lois des Wisigoths mettaient à cette pratique.

[152] Voyez Kempfer.

[153] Elle est établie dans l'Alcoran. Voyez le chapitre de la Vache.

[154] Si membrum rupit, ni cum eo pacit, talio esto. (Aulu-Gelle, liv. XX, ch. ier.)

[155] Aulu-Gelle, liv. XX, ch. ier.

[156] Voyez aussi la loi des Wisigoths, liv. VI, t. IV, § 3 et 5.

[157] Voyez Garcilasso, Histoire des guerres civiles des Espagnols.

[158] Au lieu de les punir, disait Platon, il faut les louer de ne pas ressembler à leur père. (Liv. IX des Lois.)

[159] Évagre, Histoire.

[160] Suidas, et fragments de Constant. Porphyrog.

[161] Le premier cens était le sort héréditaire en terre; et Platon ne voulait pas qu'on pût avoir en autres effets plus du triple du sort héréditaire. (Voyez ses Lois, liv. V.)

[162] Dans une grande ville, dit l'auteur de la fable des Abeilles, t. Ier, p. 133, on s'habille au-dessus de sa qualité pour être estimé plus qu'on n'est par la multitude. C'est un plaisir pour un esprit faible, presque aussi grand que celui de l'accomplissement de ses désirs.

[163] Chap. iii et iv.

[164] Les habitants de la ville de Reggio, située à la pointe de l'Italie la plus voisine de la Sicile, voyant d'un côté Pyrrhus, qui se rendait par mer à Tarente; de l'autre, les Carthaginois qui infestaient toutes les côtes de la mer Ionienne, et craignant d'être envahis par les Grecs ou les Carthaginois, eurent recours à la république romaine: celle-ci, quoique menacée par un grand nombre d'ennemis, ne crut pas devoir refuser du secours à une ville qui pouvait lui être utile. On leva donc, par l'ordre du sénat, une légion dans la Campanie, pays barbare, et l'on en donna le commandement à Décius Jubellius, qui, voyant l'opulence de Reggio, résolut d'en égorger les habitants et de piller leurs richesses: ce qu'il exécuta à la fin d'un repas auquel il les avait invités. (Note de Dupin.)

[165] Fragment du livre XXXVI de Diodore, rapporté par Const. Porph., Extrait des vertus et des vices.

[166] Cum maximus omnium impetus ad luxuriam esset. (Ibid.) «L'impétuosité de tous les entraînait au luxe.»

[167] Les Suions occupaient cette partie de l'Europe que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de Suède. (Note de Volt.)

[168] De Moribus Germanorum.

[169] Dion Cassius, liv. LIV.

[170] Tacite, Annal., liv. III.

[171] Multa duritiei veterum melius et lætius mutata. (Tacite, Ann., liv. III.)

[172] Opulentia paritura mox egestatem. (Florus, liv. III.) «L'opulence, qui doit engendrer bientôt la pauvreté.»

[173] Constitution de Jacques Ier, l'an 1234, art. 6, dans Marca, Hisp., p. 1439.

[174] On y a défendu les vins exquis, et autres marchandises précieuses.

[175] Voyez liv. XX.

[176] Le luxe a toujours été arrêté.

[177] Dans une ordonnance rapportée par le P. Duhalde, t. II, p. 497.

[178] Histoire de la Chine, vingt et unième dynastie, dans l'ouvrage du P. Duhalde, t. I.

[179] Dans un discours rapporté par le P. Duhalde, t. II, p. 418.

[180] «Quant au vrai amour, dit Plutarque, les femmes n'y ont aucune part». (OEuvres morales, Traité de l'amour, p. 600.) Il parlait comme son siècle. Voyez Xénophon, au dialogue intitulé Hiéron.

[181] A Athènes, il y avait un magistrat particulier qui veillait sur la conduite des femmes.

[182] Romulus institua ce tribunal, comme il paraît par Denys d'Halicarnasse, liv. II, p. 96.

[183] Voyez, dans Tite-Live, liv. XXXIX, l'usage que l'on fit de ce tribunal, lors de la conjuration des bacchanales: on appela conjuration contre la république, des assemblées où l'on corrompait les mœurs des femmes et des jeunes gens.

[184] Il paraît, par Denys d'Halicarnasse, liv. II, que par l'institution de Romulus, le mari, dans les cas ordinaires, jugeait seul devant les parents de la femme; et que, dans les grands crimes, il la jugeait avec cinq d'entre eux. Aussi Ulpien, au titre VI, § 9, 12 et 13, distingue-t-il, dans les jugements des mœurs, celles qu'il appelle graves, d'avec celles qui l'étaient moins: Mores graviores, mores leviores.

[185] Judicio de moribus (quod antea quidem in antiquis legibus positum erat, non autem frequentabatur) penitus abolito. «Le jugement sur les mœurs, établi dans les lois anciennes, mais depuis longtemps tombé en désuétude, fut définitivement aboli.» (Leg. XI, § 2, cod., de repud.)

[186] Judicia extraordinaria.

[187] Constantin l'ôta entièrement. «C'est une chose indigne, disait-il, que des mariages tranquilles soient troublés par l'audace des étrangers.»

[188] Sixte-Quint ordonna qu'un mari qui n'irait point se plaindre à lui des débauches de sa femme serait puni de mort. Voyez Leti.

[189] Nisi convenissent in manum viri.

[190] Ne sis mihi patruus oro. «Ne sois pas un oncle pour moi, je t'en conjure.»

[191] La loi Papienne ordonna sous Auguste que les femmes qui auraient eu trois enfants seraient hors de cette tutelle.

[192] Cette tutelle s'appelait chez les Germains munde burdium.

[193] Comme on lui eut amené un jeune homme qui avait épousé une femme avec laquelle il avait eu auparavant un mauvais commerce, il hésita longtemps, n'osant ni approuver ni punir ces choses. Enfin, reprenant ses esprits: «Les séditions ont été cause de grands maux, dit-il; oublions-les.» (Dion, liv. LIV.) Les sénateurs lui ayant demandé des règlements sur les mœurs des femmes, il éluda cette demande, en leur disant «qu'ils corrigeassent leurs femmes, comme il corrigeait la sienne». Sur quoi ils le prièrent de leur dire comment il en usait avec sa femme: question, ce me semble, fort indiscrète.

[194] Culpam inter viros ac feminas vulgatam gravi nomine lœsarum religionum, ac violatæ majestatis appellando, clementiam majorum suasque ipse leges egrediebatur. (Tacite, Ann., liv. III.) «En appelant ces dérèglements du nom redoutable de sacrilèges et de crime de lèse-majesté, il échappait à la clémence de ses ancêtres et à celle de ses propres lois.»

[195] Cette loi est rapportée au Digeste; mais on n'y a pas mis la peine. On juge qu'elle n'était que de la relégation, puisque celle de l'inceste n'était que de la déportation. (Leg. Si quis viduam, ff., de quest.)

[196] Proprium id Tiberio fuit, scelera nuper reperta priscis verbis obtegere. (Tacite, Annal., liv. IV.) «Ce fut le propre de Tibère de couvrir de noms anciens des forfaits nouveaux.»

[197] Adulterii graviorem pœnam deprecatus, ut, exemplo majorum, propinquis suis ultra ducentesimum lapidem removeretur, suasit. Adultero Manlio Italia atque Africa interdictum est. (Tacite, Annal., liv. II.) «Ayant demandé une peine plus grave pour l'adultère, il obtint que pour ses proches le coupable fût relégué au delà de la deux-centième pierre. L'adultère Manlius fut exilé de l'Italie et de l'Afrique.»

[198] Les lois Fannia et Licinia ne regardaient point spécialement les femmes; elles réglaient et modéraient la dépense de la table. (Crév.)

[199] Décade IV, liv. IV.

[200] Marseille fut la plus sage des républiques de son temps: les dots ne pouvaient passer cent écus en argent, et cinq en habits, dit Strabon, livre IV.

[201] Fragm. de Nicolas de Damas, tiré de Stobée, dans le recueil de Const. Porphyr.

[202] Il leur permet même de se voir plus fréquemment. (Plato, de Republica, lib. V.)

[203] Lettres édifiantes, quatorzième recueil.

[204] Voyage de Guinée, seconde partie, p. 165 de la traduction, sur le royaume d'Angona, sur la côte d'Or.

[205] Voyez Plutarque, dans les Vies de Timoléon et de Dion.

[206] C'est celui des six cents dont parle Diodore.

[207] Ayant chassé les tyrans, ils firent citoyens des étrangers et des soldats mercenaires; ce qui causa des guerres civiles. (Aristote, Polit., liv. V, chap. iii.) Le peuple ayant été cause de la victoire sur les Athéniens, la république fut changée. (Ibid., chap. iv.) La passion de deux magistrats, dont l'un enleva à l'autre un jeune garçon, et celui-ci lui débaucha sa femme, fit changer la forme de cette république. (Ibid., liv. V, chap. iv.)

[208] Aristote, Polit., liv. V, ch. iv.

[209] Ibid.

[210] L'aristocratie se change en oligarchie.

[211] Venise est une des républiques qui a le mieux corrigé, par ses lois, les inconvénients de l'aristocratie héréditaire.

[212] Justin attribue à la mort d'Épaminondas l'extinction de la vertu à Athènes. N'ayant plus d'émulation, ils dépensèrent leurs revenus en fêtes: Frequentius cœnam quam castra visentes, «fréquentant les festins plus que les camps». Pour lors les Macédoniens sortirent de l'obscurité. (Liv. VI.)

[213] Compilation d'ouvrages faits sous les Ming, rapportés par le P. Duhalde.

[214] Sous le règne de Tibère, on éleva des statues et l'on donna les ornements triomphaux aux délateurs: ce qui avilit tellement ces honneurs, que ceux qui les avaient mérités les dédaignèrent. (Fragm. de Dion, liv. LVIII, tiré de l'Extrait des vertus et des vices de Const. Porphyrog.) Voyez, dans Tacite, comment Néron, sur la découverte et la punition d'une prétendue conjuration, donna à Pétronius Turpilianus, à Nerva, à Tigellinus, les ornements triomphaux. (Ann., liv. XV.) Voyez aussi comment les généraux dédaignèrent de faire la guerre, parce qu'ils en méprisaient les honneurs. Pervulgatis triumphi insignibus. «Les insignes du triomphe étaient devenus vulgaires.» (Tacite, Ann., liv. XIII.)

[215] Dans cet État, le prince savait bien quel était le principe de son gouvernement.

[216] Hérodien.

[217] Aristote, Polit., liv. II, ch. x.

[218] On se réunissait toujours d'abord contre les ennemis du dehors, ce qui s'appelait syncrétisme. (Plutarque, OEuvres morales, p. 88.)

[219] République, liv. IX.

[220] Plutarque, OEuvres morales, au traité: Si l'homme d'âge doit se mêler des affaires publiques.

[221] République, liv. V. (M.)

[222] La gymnastique se divisait en deux parties, la danse et la lutte. On voyait, en Crète, les danses armées des Curètes; à Lacédémone, celles de Castor et de Pollux; à Athènes, les danses armées de Pallas, très propres pour ceux qui ne sont pas encore en âge d'aller à la guerre. La lutte est l'image de la guerre, dit Platon, des Lois, liv. VII. Il loue l'antiquité de n'avoir établi que deux danses, la pacifique et la pyrrhique. Voyez comment cette dernière danse s'appliquait à l'art militaire. (Platon, ibid.)

[223] ........................... Aut libidinosæ
Ledæas Lacedæmonis palestras.
(Martial, lib. IV, epig. 55.)

[224] OEuvres morales, au traité Des demandes des choses romaines.

[225] Plutarque, OEuvres morales, Propos de table, liv. II.

[226] Liv. Ier.

[227] Tite-Live, liv. III.

[228] Idem, l. II.

[229] Tite-Live, liv. XXII, ch. liii.

[230] De la Républ., liv. II, ch. ii.

[231] Hist., liv. VI.

[232] Environ cent ans après.

[233] Liv. XXXIII, ch. xlvi.

[234] Voyez Dion, liv. XXXVIII; la Vie de Cicéron dans Plutarque; Cicéron à Atticus, liv. IV, lettres 10 et 15; Asconius, sur Cicéron, de Divinatione.

[235] Comme quand un petit souverain se maintient entre deux grands États par leur jalousie mutuelle; mais il n'existe que précairement.

[236] Voyez l'Histoire des Provinces-Unies, par M. le Clerc.

[237] C'est le bâton qui gouverne la Chine, dit le P. Duhalde.

[238] Voyez entre autres la Relation de Lange.

[239] De la famille de Sourniama, Lettres édifiantes, recueil XVIII.—Nous ne pouvons connaître la Chine que par les pièces authentiques fournies sur les lieux, rassemblées par Duhalde, et qui ne sont point contredites. Les écrits moraux de Confucius, publiés six cents ans avant notre ère, lorsque presque toute notre Europe vivait de glands dans ses forêts; les ordonnances de tant d'empereurs, qui sont des exhortations à la vertu; des pièces de théâtre même qui l'enseignent, et dont les héros se dévouent à la mort pour sauver la vie à un orphelin, tant de chefs-d'œuvre de morale: tout cela n'a point été fait à coups de bâton. L'auteur s'imagine ou veut faire croire qu'il n'y a dans la Chine qu'un despote et cent cinquante millions d'esclaves qu'on gouverne comme des animaux de basse-cour. Il oublie ce grand nombre de tribunaux subordonnés les uns aux autres; il oublie que quand l'empereur Cam-hi voulut faire obtenir aux jésuites la permission d'enseigner le christianisme, il adressa lui-même leur requête à un tribunal.

Je crois bien qu'il y a dans un pays si singulier des préjugés ridicules, des jalousies de courtisans, des jalousies de corps, des jalousies de marchands, des jalousies d'auteurs, des cabales, des friponneries, des méchancetés de toute espèce, comme ailleurs; mais nous ne pouvons en connaître les détails. Il est à croire que les lois des Chinois sont assez bonnes, puisqu'elles ont été toujours adoptées par leurs vainqueurs, et qu'elles ont duré si longtemps. Si Montesquieu veut nous persuader que les monarchies de l'Europe, établies par des Goths, des Gépides et des Alains, sont fondées sur l'honneur, pourquoi veut-il ôter l'honneur à la Chine? (Note de Volt.)

[240] Voyez dans le P. Duhalde comment les missionnaires se servirent de l'autorité de Cam-hi pour faire taire les mandarins, qui disaient toujours que, par les lois du pays, un culte étranger ne pouvait être établi dans l'empire.

[241] Voyez ci-dessous, liv. XXIII. chap. xiv.

[242] Voyez le Mémoire d'un Tsongtou, pour qu'on défriche. (Lettres édifiantes, vingt et unième recueil.)

[243] Les trois livres précédents (VI, VII, VIII) complètent, avec les cinq précédents la théorie des trois gouvernements. Celui-ci, qui paraît avoir été écrit à une autre époque et qui contient une tout autre théorie, est trop célèbre pour que nous ne le donnions pas ici. Voir notre Introduction. (Note de l'éditeur.)

[244] «J'ai, dit Cicéron, copié l'édit de Scevola, qui permet aux Grecs de terminer entre eux leurs différends, selon leurs lois; ce qui fait qu'ils se regardent comme des peuples libres.»

[245] Les Moscovites ne pouvaient souffrir que le czar Pierre la leur fît couper.

[246] Les Cappadociens refusèrent l'État républicain, que leur offrirent les Romains.

[247] Omnes legum servi sumus ut liberi esse possimus. (Cicero, pro Cluentio, § 53.) «Nous sommes tous esclaves des lois pour pouvoir être libres.»

[248] Objet naturel d'un État qui n'a point d'ennemis au dehors, ou qui croit les avoir arrêtés par des barrières.

[249] Inconvénient du Liberum veto.

[250] La plupart des principes que Montesquieu pose dans ce chapitre sont tirés du Traité du Gouvernement civil, de Locke, ch. xii. (P.)

[251] A Venise.

[252] Comme à Athènes.

[253] Aristote dit dans sa Politique, liv. III, ch. vii: «Il est nécessaire d'avoir des connaissances pour faire un bon choix. Voulez-vous élire un pilote ou un géomètre, il faut que les électeurs soient des pilotes ou des géomètres. Des ignorants peuvent se mêler de donner leur avis dans les sciences et les diverses opérations de la vie; mais jugent-ils aussi sainement que les gens de l'art? Ainsi la multitude ne devrait ni voter dans les élections, ni juger la responsabilité des magistrats.»

[254] Voyez la République d'Aristote, liv. II, ch. x.

[255] Ibid., ch. ix.

[256] C'étaient des magistrats que le peuple élisait tous les ans. Voyez Étienne de Byzance.—Plutarque (Demande des choses grecques, § 3) donne à ces magistrats, non pas le nom d'amymones, mais celui d'amnémones. Le premier de ces mots signifie sans reproches, le second sans mémoire, parce qu'ils ne rendaient pas compte de leur administration. Plutarque ajoute qu'ils étaient au nombre de soixante, et qu'ils étaient nommés, non tous les ans, mais à vie.

[257] On pouvait accuser les magistrats romains après leur magistrature. Voyez dans Denys d'Halicarnasse, liv. IX, l'affaire du tribun Genutius.

[258] De minoribus rebus principes consultant, de majoribus omnes: ita tamen ut ea quoque quorum penes plebem arbitrium est, apud principes pertractentur. «Les grands traitent des moindres affaires; les plus grandes sont du ressort de tous, de telle façon cependant que même celles qui s'élèvent du peuple soient aussi traitées par les grands.»—Est-il possible qu'en effet la chambre des pairs, celle des communes, la cour d'équité, la cour de l'amirauté, viennent de la Forêt-Noire? J'aimerais autant dire que les sermons de Tillotson et de Smalridge furent autrefois composés par les sorcières tudesques, qui jugeaient des succès de la guerre par la manière dont coulait le sang des prisonniers qu'elles immolaient. Les manufactures de drap d'Angleterre n'ont-elles pas été trouvées aussi dans les bois où les Germains aimaient mieux vivre de rapines que de travailler, comme le dit Tacite?

Pourquoi n'avoir pas trouvé plutôt la diète de Ratisbonne que le parlement d'Angleterre dans les forêts d'Allemagne? Ratisbonne doit avoir profité plutôt que Londres d'un système trouvé en Germanie. (Note de Volt.)

[259] Mais à la même époque il y avait des rois en Macédoine, en Syrie, en Égypte, etc. (Note de Crévier.)

[260] Politique, liv. III, chap, xiv.

[261] «Qui ne voit au contraire que Lacédémone eut un seul roi pendant quatre cents ans, ensuite deux rois jusqu'à l'extinction de la race des Héraclides, ce qui fait une période d'environ mille années? On sait bien que nul roi n'était despotique de droit, pas même en Perse: mais tout prince dissimulé, hardi, et qui a de l'argent, devient despotique en peu de temps, en Perse et à Lacédémone; et voilà pourquoi Aristote distingua des républiques tout État qui a des chefs perpétuels et héréditaires.» (Note de Volt.)

[262] Voyez Justin, liv. XVII.

[263] Aristote, Politique, liv. V, chap. ix.

[264] Aristote, Politique, liv. III, chap. xiv.

[265] Ibid.

[266] Voyez ce que dit Plutarque, Vie de Thésée. Voyez aussi Thucydide, liv. Ier.

[267] Voyez Aristote, Politique, liv. IV, ch. viii.

[268] Denys d'Halicarnasse, liv. II, p. 120; et liv. IV, p. 242 et 243.

[269] Voyez le discours de Tanaquil, dans Tite-Live, liv. Ier, et le règlement de Servius Tullius, dans Denys d'Halicarnasse, liv. IV, p. 229.

[270] Voyez Denys d'Halicarnasse, liv. II, p. 118; et liv. III, p. 171.

[271] Ce fut par un sénatus-consulte que Tullus Hostilius envoya détruire Albe. (Denys d'Halicarnasse, liv. III, p. 167 et 172.)

[272] Ibid., liv. IV, p. 276.

[273] Denys d'Halicarnasse, liv. II. Il fallait pourtant qu'il ne nommât pas à toutes les charges, puisque Valerius Publicola fit la fameuse loi qui défendait à tout citoyen d'exercer aucun emploi, s'il ne l'avait obtenu par le suffrage du peuple.

[274] Liv. III, p. 159.

[275] Liv. IV.

[276] Il se priva de la moitié de la puissance royale, dit Denys d'Halicarnasse, liv. IV. p. 229.

[277] On croyait que, s'il n'avait pas été prévenu par Tarquin, il aurait établi le gouvernement populaire. (Denys d'Halicarnasse, liv. IV. p. 243.)

[278] Denys d'Halicarnasse, liv. IV.

[279] Ibid.

[280] Tite-Live, décade première, liv. VI.

[281] Quæstores parricidii. (Pomponius, 2, leg. § 23, ff., de Orig. jur.)

[282] Plutarque, Vie de Publicola.

[283] Comitiis centuriatis.

[284] Voyez là-dessus Tite-Live, liv. I; et Denys d'Halicarnasse, liv. IV et VII.

[285] Denys d'Halicarnasse, liv. IX, p. 598.

[286] Denys d'Halicarnasse, liv. VII.

[287] Contre l'ancien usage, comme on le voit dans Denys d'Halicarnasse, liv. V, p. 320.

[288] Liv. VI, p. 410 et 411.

[289] Liv. IX, p. 605.

[290] Denys d'Halicarnasse, liv. XI, p. 425.

[291] Par les lois sacrées, les plébéiens purent faire des plébiscites, seuls, et sans que les patriciens fussent admis dans leur assemblée. (Denys d'Halicarnasse, liv. VI, p. 410; et liv. VII, p. 430.)

[292] Par la loi faite après l'expulsion des décemvirs, les patriciens furent soumis aux plébiscites, quoiqu'ils n'eussent pu y donner leur voix. (Tite-Live, liv. III; et Denys d'Halicarnasse, liv. XI, p. 725.) Et cette loi fut confirmée par celle de Publius Philo, dictateur, l'an de Rome 416. (Tite-Live, liv. VIII.)

[293] L'an 312 de Rome, les consuls faisaient encore le cens, comme il paraît par Denys d'Halicarnasse, liv. XI.

[294] Comme celles qui permettaient d'appeler au peuple des ordonnances de tous les magistrats.

[295] Liv. VI.

[296] L'an de Rome 444. (Tite-Live, première décade, liv. IX.) La guerre contre Persée paraissant périlleuse, un sénatus-consulte ordonna que cette loi serait suspendue, et le peuple y consentit. (Tite-Live, cinquième décade, liv. XLII.)

[297] Il l'arracha du sénat, dit Freinshemius.—Deuxième décade, liv. VI.

[298] On ne peut douter que les consuls, avant la création des préteurs, n'eussent eu les jugements civils. Voyez Tite-Live, première décade, liv. II, p. 19; Denys d'Halicarnasse, liv. X, p. 627, et même livre, p. 645.

[299] Souvent les tribuns jugèrent seuls; rien ne les rendit plus odieux. (Denys d'Halicarnasse, liv. XI, p. 709.)

[300] Judicia extraordinaria. Voyez les Institutes, liv. IV.

[301] Liv. XI, p. 360.

[302] Album judicium.

[303] Nos ancêtres n'ont pas voulu, dit Cicéron, pro Cluentio, qu'un homme dont les parties ne seraient pas convenues pût être juge, non seulement de la réputation d'un citoyen, mais même de la moindre affaire pécuniaire.

[304] Voyez dans les fragments de la loi Servilienne, de la Cornélienne, et autres, de quelle manière ces lois donnaient des juges dans les crimes qu'elles se proposaient de punir. Souvent ils étaient pris par le choix, quelquefois par le sort, et enfin par le sort mêlé avec le choix.

[305] Sénèque, de Benef., liv. III, ch. vii, in fine.

[306] Voyez Quintilien, liv. IV, p. 54, in-folio, édition de Paris, 1541.

[307] Leg. 2, § 24, ff., de Orig. jur. Des magistrats appelés décemvirs présidaient au jugement, le tout sous la direction d'un préteur.

[308] Quoniam de capite civis Romani injussu populi Romani non erat permissum consulibus jus dicere. «Lorsqu'il s'agissait de la peine capitale, il n'était pas permis aux consuls de faire justice sans le consentement du peuple romain.» Voyez Pomponius, leg. 2, § 6, ff., de Orig. jur.

[309] Denys d'Halicarnasse, liv. V, p. 322.

[310] Les comices par centuries. Aussi Manlius Capitolinus fut-il jugé dans ces comices. (Tite-Live, décade première, liv. VI.)

[311] Dit Pomponius, dans la loi 2, au Digeste, de Orig. jur.

[312] Voyez un fragment d'Ulpien, qui en rapporte un autre de la loi Cornélienne: on le trouve dans la Collation des lois Mosaïques et Romaines, tit. I, de Sicariis et homicidiis.

[313] Cela avait surtout lieu dans les crimes commis en Italie, où le sénat avait une principale inspection. Voyez Tite-Live, première décade, liv. IX, sur les conjurations de Capoue.

[314] Cela fut ainsi dans la poursuite de la mort de Posthumius, l'an 340 de Rome. Voyez Tite-Live.

[315] Ce jugement fut rendu l'an de Rome 567.

[316] Liv. VIII.

[317] Cicéron, in Bruto.

[318] Cela se prouve par Tite-Live, liv. XXXIII, qui dit qu'Annibal rendit leur magistrature annuelle.

[319] Les sénatus-consultes avaient force pendant un an, quoiqu'ils ne fussent pas confirmés par le peuple. (Denys d'Halicarnasse, liv. IX, p. 595; et liv. XI, p. 635.)

[320] En l'an 630.

[321] Capite censos plerosque. «La plupart condamnés à mort.» (Salluste, Guerre de Jugurtha.)

[322] Fragment de cet auteur, liv. XXXVI, dans le recueil de Constantin Porphyrogénète, des Vertus et des Vices.

[323] Fragment de son Histoire, tiré de l'Extrait des Vertus et des Vices.

[324] Fragm. du liv. XXXIV, dans l'Extrait des Vertus et des Vices.

[325] Penes quos cum judicia erant, atque ex equestro ordine solerent sortito judices eligi in causa prætorum et proconsulum, quibus post administratam provinciam, dies dicta erat. «Les chevaliers étaient chargés des jugements, et c'était dans leur ordre que l'on tirait au sort les juges, dans les affaires des préteurs et des proconsuls, qui avaient à rendre leurs comptes au sortir de l'administration d'une province.»

[326] Ils faisaient leurs édits en entrant dans les provinces.

[327] Liv. V, ch. xix. Voyez aussi les liv. II, III, IV et V.

[328] Après la conquête de la Macédoine, les tributs cessèrent à Rome.

[329] Harangue tirée de Trogue-Pompée, rapportée par Justin, liv. XXXVIII.

[330] Voyez les Oraisons contre Verrès.

[331] On sait que ce fut le tribunal de Varus qui fit révolter les Germains.

[332] Sur la question de l'esclavage, voir l'admirable chapitre de J.-J. Rousseau dans le Contrat social (l. I, ch. iv). «Renoncer à sa liberté, dit-il, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs. Il n'y a nul dédommagement possible à qui renonce à tout.» (Note de l'éditeur.)

[333] Instit. de Justinien, liv. Ier.

[334] Grotius a dit: «Dans l'état de la nature, nul n'est esclave; et c'est en ce sens que les jurisconsultes soutiennent que la servitude est contraire à la nature. Mais que la servitude ait pu tirer son origine d'une convention ou d'un délit, c'est ce qui ne répugne point à la justice naturelle.»

(De Jure Pacis et Belli, t. II, p. 104 et seq.)

[335] «Ce prétendu droit de tuer les vaincus ne résulte en aucune manière de l'état de guerre... ce droit qu'il n'a pas, ne peut fonder celui de les asservir.» (Cont. social, l. I, ch. iv.) (Note de l'éditeur.)

[336] Si l'on ne veut citer celles qui mangent leurs prisonniers.

[337] Je parle de l'esclavage pris à la rigueur, tel qu'il était chez les Romains, et qu'il est établi dans nos colonies.

[338] Biblioth. Angl., t. XIII, deuxième partie, art. 3.

[339] Voyez l'Histoire de la Conquête du Mexique, par Solis, et celle du Pérou, par Garcilasso de la Vega.

[340] Le P. Labat, Nouveau Voyage aux îles de l'Amérique, t. IV, p. 114, an 1722, in-12o.

[341] «La première concession pour la traite des nègres est du 14 novembre 1673. Louis XIII était mort en 1643. Cela ressemble au refus de François Ier d'écouter Christophe Colomb, qui avait découvert les îles Antilles avant que François Ier naquît». (Note de Volt.)

[342] Nous ajoutons ce livre aux précédents, comme un de ceux qui ont le plus d'intérêt au point de vue littéraire. (Note de l'éditeur. P. J.)

[343] Ils coupaient la langue aux avocats, et disaient: Vipère, cesse de siffler. (Tacite.)—Ce n'est pas Tacite, mais Florus qui rapporte cette coutume. (Lib. IV. ch. xii.) (Note de Crév.)

[344] Agathias, liv. IV.

[345] Justin, liv. XXXVIII.

[346] Calumnias litium. (Ibid.)

[347] Prompti aditus, nova comitas, ignotæ Parthis virtutes, nova vitia. «D'un abord facile et d'une politesse nouvelle pour eux: les Parthes ne voyaient pas là des vertus, mais des vices.» (Tacite.)

[348] Il en a fait la description en 1596. (Recueil des voyages qui ont servi à l'établissement de la Compagnie des Indes, t. III, part. 1, p. 33.)

[349] Liv. LIV, p. 532.

[350] Quoique les lois agissent sur les mœurs, elles en dépendent. Ainsi, Montesquieu corrige toujours par quelque vérité nouvelle une première pensée qui ne paraissait excessive que parce qu'on la voyait seule. La nature et le climat dominent presque exclusivement les sauvages, les peuples civilisés obéissent aux influences morales. La plus invincible de toutes, c'est l'esprit général d'une nation; il n'est au pouvoir de personne de le changer; il agit sur ceux qui voudraient le méconnaître; il fait les lois ou les rend inutiles; les lois ne peuvent l'attaquer, parce que ce sont deux puissances d'une nature diverse; il échappe ou résiste à tout le reste. (M. Villemain, Éloge de Montesquieu.)

[351] Voyez la fable des Abeilles.

[352] Les peuples qui suivent le kan de Malacamber, ceux de Carnataca et de Coromandel sont des peuples orgueilleux et paresseux; ils consomment peu, parce qu'ils sont misérables: au lieu que les Mogols et les peuples de l'Indostan s'occupent et jouissent des commodités de la vie, comme les Européens. (Recueil des voyages qui ont servi à l'établissement de la Compagnie des Indes, t. I, p. 54.)

[353] Voyez Dampier, t. III.

[354] Lettres édifiantes, douzième recueil, p. 80.

[355] Liv. XVII.

[356] Par la nature du climat et du terrain.

[357] Le P. Duhalde, t. II.

[358] Dit le P. Duhalde.

[359] Moïse fit un même code pour les lois et la religion. Les premiers Romains confondirent les coutumes anciennes avec les lois.

[360] Voyez le P. Duhalde.

[361] Voyez les livres classiques dont le P. Duhalde nous a donné de si beaux morceaux.

[362] C'est ce qui a établi l'émulation, la fuite de l'oisiveté, et l'estime pour le savoir.

[363] Voyez les raisons données par les magistrats chinois dans les décrets par lesquels ils proscrivent la religion chrétienne. (Lettres édifiantes, dix-septième recueil.)

[364] Voyez le liv. IV, chap. iii; et le liv. XIX, chap. xii.

[365] Voyez ci-dessous le liv. XXIV, chap. iii.

[366] Journal de Lange en 1721 et 1722; t. VIII, des Voyages du Nord, p. 363.

[367] Plutarque, Vie de Solon, § 9.

[368] Lois, liv. XII.

[369] Ibid.

[370] In simplum.

[371] Tite-Live, liv. XXXVIII.

[372] Instit., liv. II, t. vi, § 2; la Compilation d'Ozel, à Leyde, 1658.

[373] Instit., liv. II, de Pupil. substit., § 3.

[374] La substitution vulgaire est: Si un tel ne prend pas l'hérédité, je lui substitue, etc. La pupillaire est: Si un tel meurt avant sa puberté, je lui substitue, etc.

[375] Liv. III, t. i, § 5.

[376] Leg. 8. Cod., de Repudiis.

[377] Et de la loi des Douze Tables. Voyez Cicéron, seconde Philippique.

[378] Si verberibus, quæ ingenuis aliena sunt, afficientem probaverit, «si elle prouvait qu'il l'a frappée de coups indignes d'une personne libre.»

[379] Dans la novelle 117, chap. xiv.

[380] Chap. vi.

[381] Je ne parle point, dans tout ce chapitre, de la religion chrétienne, parce que, comme j'ai dit ailleurs, la religion chrétienne est le premier bien. Voyez la fin du chapitre i du livre précédent, et la Défense de l'Esprit des Lois, seconde partie.

[382] Voyez le Recueil des Voyages qui ont servi à l'établissement de la Compagnie des Indes, t. V, part. i, p. 192.

[383] C'est la source de l'aveuglement des juifs de ne pas sentir que l'économie de l'Évangile est dans l'ordre des desseins de Dieu, et qu'ainsi elle est une suite de son immutabilité même.


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