«La vingt-deuxième année de la croisade des mondes de Sabbat vit un regain de fortune pour les groupes de combat principaux du maître de guerre Macaroth. Fortes de victoires rapides et décisives sur Cabal Alpha, Gerlinde et Zadok, les forces du maître de guerre opérèrent une avance vigoureuse dans l’amas contesté de Carcaradon et contraignirent les osts du seigneur suprême ennemi, l’archonte Urlock Gaur, à un repli hâtif. L’intention de Macaroth était de disperser et détruire les rassemblements adverses avant qu’ils ne pussent former une ligne de résistance cohérente dans l’amas d’Erinyes.

Sur le flanc tourné vers le centre de la galaxie, de plus en plus distancés, les groupes de combat secondaires des 5e, 8e et 9e armées de croisade poursuivirent leurs efforts pour déloger les forces présentes sur les franges de l’amas de Khan, celles du magister Anakwanar Sek, le lieutenant le plus apte dont disposait Gaur.

Le second front avait commencé à stagner dès le début de 777.M41, affaibli par des questions de moral et de logistique, et du fait que ses effectifs se composaient pour l’essentiel de régiments récemment levés (la majorité des formations expérimentées de la Garde ayant été transférées vers les lignes principales).

Pour aggraver les choses, ses troupes se trouvèrent souvent surclassées face aux forces terrestres hautement compétentes déployées par Sek. Il est probable que nombre des commandants du second front auraient encouru le sévère déplaisir du maître de guerre si Macaroth n’avait lui-même été singulièrement accaparé par ses propres objectifs. Le général Van Voytz de la 5e armée s’attela toutefois vigoureusement à remobiliser le second front, en favorisant notamment une série d’actions visant à libérer certains mondes précédemment considérés comme des causes perdues.

Van Voytz baptisa du nom d’« Écraser et brûler » cette stratégie dont le but fut de restaurer la fierté du second front par la purge systématique des planètes qui jusqu’alors semblaient irrémédiablement aux mains de l’ennemi de toujours.

« Écraser et brûler » eut l’effet escompté, bien que la vaste dépense de ressources rendue nécessaire par cette politique fût plus tard questionnée par le Munitorum. Certains rapports et exposés confidentiels révèlent également que dans un cas en particulier, un motif bien différent se cachait derrière cette coûteuse entreprise de libération. »

— Extrait de l’Histoire des Récentes Croisades Impériales