Alejo Carpentier est né à La Havane en 1904. Son père, d’origine bretonne, était venu très tôt en Amérique latine. Après des études à Cuba, il se lance dans le journalisme en 1922. En 1927, ayant signé un manifeste contre le tyran Machado, il est mis en prison pendant sept mois.
En 1928, Robert Desnos, de passage à La Havane, l’aide à s’embarquer pour la France. Il y rencontre Queneau, Leiris, Artaud, Prévert, Vitrac, Ribemont-Dessaignes, Masson, Barrault. Il dirige, avec Desnos et Deharme, des émissions au Poste Parisien et à Radio-Luxembourg.
En 1939, il est appelé à La Havane pour y organiser une longue série d’émissions culturelles sur plusieurs chaînes de radio. Invité à Caracas, en 1945, pour enseigner l’histoire de la Culture à l’Ecole des Beaux-Arts, il restera quatorze ans au Venezuela. Il rentre à Cuba, en 1959, dès le triomphe de la Révolution cubaine.
Alejo Carpentier publie son premier roman, Ecue-Yamba-o, à Madrid en 1933. Il écrit, en 1945, Histoire de la musique cubaine. Parmi ses œuvres traduites en français, il faut citer Le Royaume de ce monde (1949), Le Partage des eaux (1955) qui obtint en France le Prix du Meilleur Livre étranger en 1956, Chasse à l’homme (1956), Le Siècle des Lumières (1963), Guerre du temps (1967), Le Recours de la Méthode (1975).
Alejo Carpentier est actuellement ministre-conseiller de l’ambassade de Cuba à Paris. En 1975, le Prix mondial Cino del Duca lui a été décerné.