Cet ouvrage est le 207e publié
dans la collection Littérature québécoise
par la Bibliothèque électronique du Québec.
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Jean-Yves Dupuis.
[1] Cette obligation de battre les grenouillières et ce droit du Seigneur, sont de sottes histoires inventées par la calomnie et propagées en haine de l’ancienne noblesse, par l’ignorance et le préjugé, tel que l’ont établi plusieurs auteurs et notamment M. Louis Veuillot, dans son livre intitulé « le droit du seigneur. »
[2] C’est une erreur. Le saint Siège ne condamna pas les Jésuites. Il crut devoir, à cause des haines implacables déchaînées contre la Compagnie de Jésus, prononcer la dissolution de l’ordre, comme un général d’armée licencie quelquefois ses meilleures troupes.
[3] M. Kirby, qui a donné tant de preuves de respect et même d’admiration pour nos institutions catholiques et pour notre culte, est, il ne faut pas l’oublier, protestant en religion. Comme tel, il ne peut connaître toutes les nuances les plus délicates du sentiment catholique et de la sainte réserve qui règnent dans nos communautés religieuses. C’est ce qui explique pourquoi il a, dans l’original, fait admettre Philibert dans la chambre de la mourante.
Le lecteur objectera peut-être que cette scène, fort belle d’ailleurs, manque de vraisemblance. Nous l’admettons volontiers, bien que, avec la bienveillante permission de l’auteur, elle ait été quelque peu modifiée.
Même avec la modification que l’on y a apportée, nous nous faisons un devoir de déclarer que ce serait méconnaître les saintes rigueurs de la règle qui régit nos communautés religieuses et même dénaturer les sentiments qui doivent animer une novice instruite dans la foi catholique, que de lui faire faire une aussi large part à l’amour humain en face de la mort. Une catholique, après avoir renoncé au monde et s’être enfermée dans un cloître, serait-elle animée de sentiments aussi purs que ceux d’Amélie, et aurait-elle quitté son fiancé dans les circonstances extraordinaires racontées plus haut, ne songerait pas à se faire porter au parloir pour l’y rencontrer. Encore moins, les Supérieures d’un couvent permettraient-elles une semblable rencontre :
Cependant, comme nous n’avons rien vu dans cette scène qui pût blesser le sentiment catholique, pas plus que la morale et les convenances, et que c’eût été créer, dans l’ouvrage, une lacune considérable, nous avons cru devoir laisser subsister l’entrevue. – Note des Éditeurs.
[4] Article publiée en manière de préface à l’édition de 1884.