41

Anakin passa sous l’arche et se rua dans l’arène, Tesar sur ses talons. Le reste de l’équipe avait déjà franchi trois niveaux de gradins en contrebas, éclairant leur passage au moyen de bâtonnets lumineux et zigzaguant nerveusement entre les nids de voxyns. Les deux retardataires leur emboîtèrent le pas et contournèrent un cratère d’une quarantaine de mètres de diamètre, creusé quelques instants auparavant par le détonateur thermique qu’avait lancé Anakin.

Un tumulte de grognements et de sifflements retentit depuis l’arche juste derrière eux. Anakin et Tesar plongèrent dans les gradins la tête la première. Le détonateur thermique que Krasov serrait dans sa main au moment de sa mort exploserait trois secondes après que les voxyns affamés se seraient rués sur son corps. Quelque chose se déchira à l’intérieur de la plaie d’Anakin et il sentit une douleur, à peine calmée par les anesthésiants, se propager dans son estomac. Il l’ignora et termina son saut périlleux avant. Il retomba lourdement, deux niveaux de gradins plus bas. Ses jambes défaillirent et il faillit basculer dans le vide.

Deux choses se produisirent. D’abord, le voxyn qu’il venait de déranger dans sa chute se mit en colère et ouvrit la gueule pour vomir un jet d’acide. Ensuite, le détonateur thermique explosa juste au-dessus du jeune homme, envoyant un éclair d’une brillance aveuglante à travers toute l’arène et creusant un trou de quarante mètres dans la paroi. Des tonnes de corail yorik s’effondrèrent sur les fuyards.

Mais Anakin se souciait beaucoup plus du voxyn furieux. Cherchant son sabre laser à tâtons, il roula sur le côté et se remit sur pied. C’est alors qu’il s’aperçut que la créature était en train de se lacérer la gorge, s’étouffant mystérieusement avec sa propre langue, laissant des gouttes d’acide brun s’écouler de part et d’autre de sa gueule entrouverte. Anakin sentit un frisson sinistre lui parcourir la colonne vertébrale. Il se tourna et découvrit Welk qui se tenait à côté de lui, la main tordue en un geste d’étranglement, le visage déformé en un masque malfaisant de concentration.

– Jacen a besoin de tout le monde en bas ! déclara Tenel Ka à voix basse dans le comlink. Cachez-vous et gardez le silence !

Anakin obéit prestement. Welk fut un peu moins prompt. Le jeune homme regarda silencieusement le Jedi Noir se servir de la Force pour arracher sa dernière étincelle de vie à la créature. Il était évident que ni Anakin, ni personne d’autre au sein du commando, ne se serait ainsi servi de la Force pour tuer directement. En appeler à son pouvoir pour éliminer la vie qui était l’essence même de sa puissance était le chemin le plus court qui menait au Côté Obscur. Mais, dans ce cas précis, il aurait été malvenu de la part d’Anakin de juger de l’immoralité de la situation. Si les rôles avaient été inversés, il n’aurait pas hésité une seule seconde à utiliser un blaster, ou son sabre laser, pour sauver la vie de Welk.

Le fracas des éboulements de corail yorik s’apaisa et les voxyns reprirent leurs grognements tout en lacérant le sol de leurs griffes. Anakin sentit Jacen projeter les ondes de la Force pour calmer les créatures, leur adressant des pensées rassurantes, essayant de les persuader qu’il n’y aurait plus d’autre explosion. Considérant tout ce qui s’était passé au cours de la dernière heure, la tâche n’était guère aisée. Mais les voxyns ne semblaient pas vouloir quitter leurs nids et finirent par se calmer.

– C’est bon, vous pouvez avancer doucement, conseilla Tenel Ka. Mais ne faites rien de menaçant. On ne doit attaquer en aucun cas, compris ?

Anakin se releva et fut pris de nausée. Il s’appuya contre le mur, mais personne ne le remarqua. Tous les yeux étaient à présent braqués sur Zekk, qui avançait, l’air furieux, vers Welk.

– Tu t’es servi du Côté Obscur ! siffla-t-il entre ses dents serrées.

– Et alors ? Tu aurais préféré qu’on laisse le monstre tuer le jeune Solo ? demanda Lomi, s’interposant entre les deux hommes.

– Vous n’avez pas tenu votre promesse ! dit Zekk.

– Il m’a sauvé la vie, dit Anakin en rejoignant son compagnon. (Il lança un regard insistant sur les environs. Les premiers voxyns se trouvaient à moins de vingt mètres d’eux, mais toutes les créatures qui apparaissaient dans le halo de leurs bâtonnets lumineux faisaient crisser les écailles de leurs cous et épiaient les membres du commando.) Et je te signale que si nous sommes sensibles à ta fureur dans la Force, eh bien eux aussi…

La colère disparut du visage de Zekk.

– Je suis désolé, Anakin. (Il se tourna vers Welk et Lomi.) Ne vous servez plus de la Force comme ça. Pas tant que je suis dans les parages.

Sur ce, il tourna les talons et descendit les gradins pour rejoindre Jacen et Jaina. Anakin le regarda partir, soudain bien trop las pour se soucier des préoccupations rigides de Zekk concernant le Côté Obscur. Ses jambes arrivaient à peine à le soutenir. Il s’accorda quelques instants pour se concentrer, invoquant la Force pour retrouver un semblant d’énergie. Puis il fit signe à Lomi et à Welk d’avancer et se mit en route.

– Au fait, merci de m’avoir sauvé la vie, dit-il à Welk.

– J’en déduis que tu ne te sens pas corrompu par le Côté Obscur, intervint Lomi.

– Le Côté Obscur ne me fait pas peur, si c’est ce que vous voulez dire, répondit Anakin. Mais Zekk a raison. Vous avez failli à votre promesse.

– Ne te fais pas de bile, dit Welk sans se retourner. Je ne recommencerai pas.

Ils descendirent les derniers rangs de gradins en zigzaguant, suivant un chemin tracé par Jacen qui visait à éviter le plus grand nombre de nids de voxyns possible. En dépit des masques respirateurs, la puanteur devenait presque insoutenable. Ils découvrirent des tas de corps en décomposition, gardés farouchement par des voxyns espérant s’en servir pour nourrir des progénitures qui n’écloraient jamais de leurs œufs stériles. Par endroits, Anakin remarqua que des mères voxyns, incapables d’amasser de la nourriture, s’étaient laissées mourir dans leurs nids pour offrir une pitance à leur hypothétiques rejetons. Le jeune homme fut frappé par cette vision aussi morbide que triste, mais il ne laissa pas la surprise le submerger. Il savait – suite à ses études et aux interminables exposés que lui avait faits Jacen au cours de non moins interminables voyages à travers l’espace – que de nombreuses espèces n’hésitaient pas à se laisser mourir dans le seul but de pérenniser la génération suivante. Cette volonté indomptable et le fait que certaines créatures se livraient instinctivement à ce genre d’acte témoignaient de l’évidence tangible de la nature éternelle de la Force, professait souvent Jacen.

Arrivés à mi-chemin des gradins, ils se retrouvèrent au sommet d’un vide de dix mètres, surplombant un péristyle percé d’arches similaires à celle qu’ils avaient franchie pour rejoindre l’arène. Plutôt que d’attirer les foudres des voxyns qui risquaient de nicher dans ces portails, le commando décida de faire le tour de l’arène, changeant à plusieurs reprises de niveau pour éviter les nids des créatures. L’effort supplémentaire commençait à peser sur la résistance d’Anakin, même si le jeune homme parvenait encore à invoquer la Force pour tenir le coup. Il ne fallut que très peu de temps pour que ses jambes se mettent à trembler et que son estomac commence à le brûler.

Tahiri, bien entendu, fut la première à le remarquer.

– Anakin, tu trembles !

Anakin hocha la tête.

– Ouais, l’odeur commence vraiment à m’incommoder…

– Il n’y a que toi que l’odeur fait trembler, nota Tesar, arrivant derrière le jeune homme. Ce Barabel va te porter.

Avant qu’Anakin puisse émettre la moindre objection, le puissant reptile le prit dans ses bras. Tahiri insista pour aller rendre compte de l’état de santé d’Anakin à Tekli. Celle-ci voulut procéder à un examen, mais elle fut interrompue lorsque la tête d’un voxyn surgit de la rangée de gradins supérieurs et cracha un jet d’acide dans leur direction. De peur d’exciter le reste des créatures, le commando reprit sa marche, Anakin toujours niché au creux des bras écailleux de Tesar.

En progressant autour de l’arène, Anakin remarqua que les gradins en contrebas étaient en meilleur état que ceux que venaient de franchir les membres de l’équipe. Les murs étaient ornés de statues de Yun-Yammka. Bon nombre d’entre elles représentaient le dieu en train d’arracher ses propres membres ou bien de se saigner à blanc. D’autres montraient le dieu en train de dévorer des guerriers Yuuzhan Vong afin de renaître, resplendissant, au milieu d’une couronne de tentacules. Lorsqu’il commença à noter que de longs pieux et des crochets acérés étaient fichés dans les murs entourant le sol de l’arène, Anakin songea que l’endroit devait être une sorte de stade où les Yuuzhan Vong venaient se distraire, assistant à des combats d’esclaves, dressés les uns contre les autres, comme des gladiateurs.

C’est alors qu’Anakin remarqua une série de rampes qui partaient des premières rangées de gradins pour descendre jusqu’au sable de l’arène. Il comprit qu’il se trompait. C’était bien les Yuuzhan Vong qui devaient se battre entre eux, ici. Enfin, au moins ceux qui avaient le privilège d’occuper les premiers degrés de sièges. A cette pensée, les statues de Yun-Yammka en prenaient presque une allure religieuse. Anakin se dit que l’arène devait en fait être comme une gigantesque église. Il imagina l’endroit plein de Yuuzhan Vong, tous perdus en dévotions, pendant que le vaisseau-monde sillonnait la noirceur de l’espace. Les citoyens les plus influents et les chefs les plus vénérés devaient se rassembler sur le sol de l’arène, honorant les dieux de leur propre sang, de leurs propres morts, dans l’espoir d’assurer ainsi aux Yuuzhan Vong la garantie de trouver une nouvelle patrie dans la distante galaxie de la Nouvelle République.

– Repose-moi, dit Anakin. (De tels guerriers ne pouvaient assurément être vaincus par un combattant niché dans les bras d’un compagnon.) Je ne veux plus qu’on me porte. Pas ici. Pas tant que nous n’en aurons pas terminé.

Tesar déposa délicatement Anakin à terre. Celui-ci avança d’un pas incertain. Lowbacca gémit, puis gronda une question.

– Comment espérez-vous…

– Tesar va m’aider, dit Anakin, interrompant la traduction de M-TD. (Il se tourna vers le Barabel.) Lorsque Ulaha a été torturée, je sais que tu lui as insufflé de l’énergie pour qu’elle résiste.

– Je ne peux pas t’en promettre autant, l’avertit Tesar. Nous étions trois, à ce moment-là.

– Eh bien je prendrai ce que tu pourras me donner, dit Anakin. Je veux pouvoir terminer cette mission debout sur mes pieds.

Tesar dévoila ses crocs aiguisés comme des couteaux.

– Alors ce Barabel sera très honoré de t’aider dans ta tâche.

Anakin sentit Tesar le contacter dans la Force. Il ressentit un curieux frisson reptilien le parcourir lorsque le Barabel accorda les deux flux de leurs émotions. Le monde sembla s’empourprer. Anakin sentit sa douleur dériver vers Tesar et il perçut la puissance du Barabel affluer en lui. Avec cette puissance émana un étrange sentiment de solitude, assez peu comparable à la tristesse qu’aurait pu éprouver un être humain, évoquant plus la douleur de deux absences qui ne pourraient plus jamais être comblées.

Sans se rendre compte qu’il les avait fermés, Anakin ouvrit les yeux.

– Ce… Ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais…

– Ah oui ? gronda Tesar. Tu espérais qu’il te pousserait des écailles ?

Stupéfait de découvrir qu’il comprenait la plaisanterie, Anakin pouffa et commença à marcher à la suite des autres. Sa connexion avec Tesar ressemblait au lien psychique du groupe si ce n’est qu’en plus de ses émotions il partageait l’énergie du Barabel.

Quelques minutes plus tard, Alema annonça qu’ils avaient fait le tour de l’arène et venaient d’atteindre le point opposé à celui par lequel ils étaient arrivés. Le commando entreprit de gravir les degrés. Anakin fut à même d’escalader les gradins tout seul, mais Raynar, souffrant toujours des effets secondaires de l’antidote au poison, titubait et on dut le soulever par le truchement de la Force pour le faire monter de niveau en niveau. Alors qu’il ne leur restait plus qu’un seul étage à franchir, Raynar, qui attendait Alema grimpant à sa suite, indiqua quelque chose à une dizaine de mètres de là.

– Regardez ! (Sa langue était si enflée qu’Anakin eut du mal à comprendre ce qu’il disait.) C’est Eryl !

Il s’élança dans la direction qu’il venait d’indiquer, provoquant au passage des crissements d’avertissement de la part d’un voxyn. Alema se rétablit sur le niveau d’un geste agile et élégant et courut après le Jedi. Anakin et quelques autres invoquèrent immédiatement la Force pour retenir Raynar.

Le voxyn cracha un jet d’acide et manqua sa cible. Il se rua en avant et griffa Raynar deux fois. Sa première attaque déchira la combinaison en tissage renforcé et la seconde creusa quatre profondes entailles dans la chair. Laissant ses compagnons s’occuper du jeune homme blessé, Anakin décrocha son sabre laser de son harnais et activa la lame.

– Non, Anakin ! l’avertit Jacen. Laisse-le retourner à son nid !

Anakin éteignit la lame, mais conserva son arme en position de défense. Tesar fit flotter le corps agité de soubresauts de Raynar jusqu’à Ganner et Alema. Ceux-ci l’aidèrent alors à franchir le dernier niveau et disparurent à l’étage supérieur. Le voxyn continua de lancer des regards courroucés, braquant ses yeux perçants sur le sabre laser qu’Anakin tenait toujours en main.

– Un peu d’aide, jeune Solo ? demanda Lomi. Je peux le tuer, mais, évidemment, ce serait rompre ma promesse.

– Non, tenez votre promesse, dit Anakin, baissant doucement son arme avant de reculer. Vous ne voudriez pas que Zekk se mette en colère…

– Ce n’est pas dit, rétorqua Lomi. Je crois savoir, justement, qu’il devient très puissant lorsqu’il se met en colère.

Le voxyn retourna à son nid. Anakin osa respirer à nouveau et il rejoignit les autres pour escalader la dernière rangée de gradins. Alema et Zekk s’étaient déjà engagés sous l’arche pour rejoindre Tekli et Raynar. Jacen et les autres attendaient encore sur le pas du portail.

Anakin les dépassa et alla auprès de la Chadra-Fan prendre des nouvelles de Raynar. Il observa le blessé par-dessus les petites épaules de Tekli. Quatre profondes blessures lui entaillaient la poitrine en diagonale, mais il ne semblait pas y avoir d’hémorragie grave, pas plus que d’os apparents.

– Comment va-t-il ?

– Pour l’instant, ça va, dit Tekli, pansant les blessures avec de la mousse antiseptique. Mais son état dépendra grandement de l’efficacité des agents anti-infectieux mis au point par Cilghal.

Anakin continua d’observer Raynar. Un autre blessé. Cette fois, un bon ami de Jacen et de Jaina. Mais ils avaient réussi à traverser le secteur des voxyns. Il se sentit à la fois triste, soulagé, mais pas coupable. Il avait apparemment fait le meilleur choix possible.

Même si Raynar était probablement trop assommé pour s’en rendre compte, Anakin s’agenouilla à côté de lui et lui posa la main sur l’épaule.

– Est-ce qu’on peut le transporter ?

– Il faut que quelqu’un le fasse flotter en lévitation, répondit Tekli. Je resterai à califourchon sur lui.

Zekk souleva le patient dans les airs avant même qu’Anakin n’en donne l’ordre. Alema se trouvait juste à côté de lui, transportant le nécessaire médical de Tekli, le visage ravagé par la détresse. Anakin lui serra gentiment le bras, puis la débarrassa du nécessaire médical pour le confier à Tahiri.

– On a besoin de toi en éclaireur, dit-il à Alema. Lomi ne s’est jamais aventurée en dehors du terrain d’entraînement et nous autres, nous sommes complètement paumés par ici…

Alema réfléchit quelques instants, puis les entraîna dans un passage, semblant emprunter une direction opposée à celle qu’ils avaient suivie jusqu’à présent. Ce corridor ressemblait à celui qui les avait menés jusqu’à l’arène, sauf que celui-ci n’était pas percé d’un réseau de tunnels parallèles, creusés à l’acide par les voxyns. Enfin, le commando déboucha sur une fourche. Chaque passage était scellé par un gros bouchon de corail yorik, probablement pour empêcher les voxyns d’aller envahir le reste du vaisseau-monde. Alema passa devant le premier bouchon, puis devant un deuxième, et s’arrêta devant le troisième.

– J’ai l’impression que nous sommes proches de la surface, par ici. (Tout en parlant, ses lekkus tressaillirent légèrement.) Je pense que nous sommes loin de la porte vers laquelle les Vong essayaient de nous pousser. Peut-être que nous allons finalement réussir à les prendre par surprise.

Jaina vérifia son comlink.

– Peut-être. Apparemment, ils n’ont toujours pas déclenché les mines fléchettes.

Anakin fit un geste en direction du scellement.

– A qui l’honneur ?

Lowbacca et Tesar activèrent leurs sabres laser et se mirent au travail. Ce corail yorik était bien plus résistant que celui rencontré à bord de la Mort Exquise. Il leur fallut plus de vingt minutes pour se frayer un passage dans le bloc de près d’un mètre d’épaisseur. Anakin profita de ce délai pour méditer et s’occuper du mieux possible de sa blessure. Tekli se refusa cependant à ouvrir la plaie. Si quelque chose avait effectivement cédé à l’intérieur, ils ne disposaient plus de matériel assez solide pour suturer à nouveau.

Finalement, Ganner souleva le dernier morceau de corail yorik par lévitation et dégagea l’embranchement. Ils se retrouvèrent à l’entrée d’un tunnel qui remontait en pente douce vers la surface. A une cinquantaine de mètres de là, il se terminait sur une paroi membraneuse transparente et une valve-écoutille hermétique, donnant sur l’une des nombreuses routes de service qu’ils avaient aperçues depuis l’espace. Ce passage, cependant, paraissait abandonné depuis longtemps. Il était encombré de toutes sortes d’engins réquisitionnés par les Vong : des landspeeders, des chariots utilitaires, des taxis volants et même un scooter des nuées de chez SoroSuub. Tout ce matériel avait dû être entreposé ici, à l’abri, attendant de servir aux exercices pratiqués sur le terrain d’entraînement.

Et là, au milieu du fatras, reposant de guingois sur un seul train à moitié déployé, tous ses sas verrouillés, se trouvait un cargo léger hors d’âge.

– Eh bien, dit Anakin. Il semblerait que la Force soit enfin avec nous.