4

 

Philippe se perdit un moment dans l’entrelacs des sentiers des vallées entre les collines après être sorti de la Forêt Longue et dut aller demander sa route à quelqu’un du pays. Il connaissait vaguement la région mais pas le château de Stanton Cobbold. Le paysan lui fournit des renseignements précis et se tournant pour lui montrer la direction, il vit le premier la mince colonne de fumée s’élever dans le ciel calme et devenir rapidement plus épaisse et plus noire.

— Ça pourrait bien être là, ou pas loin. Les bois sont assez secs pour ça. Dieu veuille que ça ne gagne pas la maison, car si un irresponsable a provoqué une étincelle...

— C’est encore loin ? l’interrompit Philippe, très inquiet.

— Un peu plus d’un mile. Vous feriez mieux de...

Mais Philippe était déjà parti, après avoir d’un coup de talons mis au triple galop le cheval volé. Il ne quittait pas des yeux les volutes de fumée qui s’épaississaient au-dessus de la route et il prit des risques sur ces petits chemins escarpés et peu utilisés ; il aurait pu tomber une bonne dizaine de fois si la chance n’avait pas été avec lui. Le spectacle devenait plus alarmant de minute en minute, avec cette fumée striée de flammes rouges. Bien avant d’atteindre le château et de sortir de la forêt ventre à terre il entendit les poutres éclater et se fendre sous l’effet de la chaleur avec un bruit plus fort que des coups de hache. C’était le manoir qui brûlait, pas la forêt.

La porte était ouverte et des serviteurs affolés couraient dans tous les sens, sortant de la grande salle et des cuisines tout ce qu’ils pouvaient sauver, et libérant des étables et des écuries – dangereusement proches de l’aile en bois du manoir – des chevaux hennissant et des vaches qui meuglaient. Le long bâtiment en pierre et les fondations seraient très abîmées, mais ne brûleraient pas, la partie en bois, en revanche, était déjà la proie des flammes. Des hommes ne sachant à quel saint se vouer et des servantes hurlaient, couraient partout, sans lui prêter la moindre attention. Tout était arrivé si vite qu’ils en avaient perdu la tête.

Philippe déchaussa les étriers, trop courts pour lui, et qu’il n’avait pas pris le temps de rallonger, et sauta à terre, laissant le cheval libre d’aller où il voulait. Un des vachers, titubant, passa près de lui ; Philippe l’attrapa par le bras, le forçant à lui faire face.

— Où est ton maître ? Où est la jeune fille qu’il a amenée avec lui ?

En état de choc, l’homme tarda à lui répondre. Le jeune homme le secoua comme un prunier.

— La jeune fille ? Qu’a-t-il fait d’elle ?

La lippe pendante, le serviteur montra la colonne de fumée.

— Ils sont dans le cabinet. Mon maître aussi... C’est là que le feu a pris.

Sans un mot, Philippe le planta là et prit sa course vers l’escalier menant à la grande salle.

L’homme hurla pour l’arrêter :

— Vous êtes fou ! C’est l’enfer, là-dedans ! Tout le monde est mort ! La porte est fermée à clé et c’est lui qui a la clé... Vous allez y laisser votre peau !

Philippe ne prêta pas la moindre attention à cette tirade mais en retint : « la porte fermée à clé ». Si c’était la seule solution, il faudrait bien entrer par là. Il fouilla dans tout ce désordre, ustensiles de cuisine et autres, empilé dans la cour pour trouver quelque chose lui permettant d’entrer dans la pièce en forçant la porte. La cuisine avait été vidée, il y avait des couteaux et des hachoirs et mieux encore une panoplie provenant de la grande salle. Apparemment l’un des ancêtres de Corbière avait un faible pour la hache d’armes. Et ces poltrons n’avaient même pas cherché à se servir d’un engin aussi pratique ! Leur seigneur pouvait rôtir tout vif, ils n’allaient pas risquer de se brûler les doigts pour lui.

Montant les marches de pierre quatre à quatre, Philippe pénétra dans la fournaise noire et étouffante de la grande salle. La chaleur, après tout, n’y était pas si intense, les murs de pierre étaient épais et sur le sol, des dalles de pierre protégeaient les poutres du sous-sol. La fumée qui lui soufflait au visage son haleine âcre et pestilentielle était son pire ennemi. Il prit un moment pour arracher sa chemise et s’en couvrir le nez et la bouche, puis à toute vitesse il suivit le mur pour gagner l’autre côté de la pièce d’où provenaient la chaleur et la fumée. Sans chercher à réfléchir, il se contenta de faire ce qu’il fallait. Emma était quelque part dans cet enfer, la seule chose qui comptât était de l’en sortir.

A tâtons, il trouva le pied de l’escalier menant à la galerie et monta les degrés de pierre, courbé en deux car le gros de la fumée semblait se concentrer au plafond. Les volutes qui l’entouraient d’une colonne mince lui indiquèrent la porte du cabinet. Le bois n’en brûlait pas encore. Il tapa du poing, chercha à l’enfoncer, appela, mais il n’entendit rien à l’intérieur, que le vrombissement du feu. Rien à faire, il fallait entrer.

Tel un Viking en folie, il balança sa hache, visant le loquet. La porte était solide et le bois ancien et résistant, mais des haches moins redoutables avaient abattu les arbres dont elle provenait. Ses yeux le piquaient mais ses larmes humidifiaient le tissu qui lui couvrait la bouche. Malgré les coups qui ébranlaient le bois de la porte, le loquet tenait toujours bon. Philippe continua son travail. Il avait fait un grand trou au-dessus de la serrure, si bien qu’il eut du mal à retirer la hache. Inlassablement, il frappa au même endroit, voyant voler les échardes et soudain le loquet céda avec un bruit métallique aigu ; le bord de la porte s’écarta pour se refermer après qu’il l’eut poussée seulement de la largeur d’une main. Quand il la toucha, la partie supérieure n’offrit pas de résistance. Il tâta le plancher à l’intérieur et sa main se referma sur une mèche de cheveux soyeux. Elle était couchée à ses pieds, la chaleur qui lui souffla au visage fut terrible, heureusement, seule la fumée l’avait atteinte, et non les flammes.

En s’ouvrant, la porte avait laissé pénétrer le vent qui attisa les flammes ; elles étaient devenues si claires qu’il sut qu’il ne disposerait que de quelques instants avant que le brasier ne les dévorât tous les deux. Comme un fou, il se pencha pour l’attraper par le bras et la tirer sur le côté pour pouvoir écarter suffisamment la porte pour la faire sortir et la refermer aussitôt sur le démon déchaîné à l’intérieur.

Il y eut une grande explosion pourpre et une langue de flamme jaillit qui lui brûla les cheveux ; enfin il la tira au dehors, et la hissa sur son épaule, douce, abandonnée. La porte claqua derrière eux. En titubant, il dévala l’escalier, tenant la jeune fille dans ses bras, talonné par ce feu d’enfer. Il ne se rendit même pas compte, avant de retirer ses souliers, que les marches avaient brûlé sous ses pieds.

Il atteignit la porte de la grande salle la tête basse, cherchant péniblement son souffle et dut s’asseoir sur les marches de pierre avec son précieux fardeau, de peur de tomber avec lui. Avidement, il aspira l’air frais du dehors et écarta de son visage sa chemise souillée par la fumée. Il ne voyait ni n’entendait très bien, il ne sut même pas que Hugh Beringar et sa garde venaient de pénétrer au galop dans la cour. Jusqu’à ce que Cadfael, grimpant hâtivement les marches, ne vînt doucement lui enlever Emma.

— Très bien, mon garçon. Je la tiens. Suivez nous, appuyez-vous sur moi, voilà ! On va trouver un coin tranquille et voir ce qu’on peut faire pour vous deux.

Philippe, frissonnant soudain et si faible qu’il n’osait se fier à ses jambes, demanda affolé :

— Elle est ?...

— Elle respire, le rassura Cadfael. Venez m’aider à la soigner et avec l’aide de Dieu, tout ira bien.

 

Emma ouvrit les yeux : le ciel était clair et pâle et deux visages inquiets étaient penchés sur elle. Elle reconnut aussitôt celui de Cadfael à son expression douce et pénétrante, mais elle était incapable de deviner comment il était arrivé là ni même où elle était. L’autre visage était si près du sien qu’elle ne pouvait le voir clairement ; il était étrange et farouche, noir du front au menton, avec des rigoles creusées par la sueur ; sur un côté ses cheveux bruns avaient été brûlés, ce qui les faisait friser ! mais elle vit aussi deux beaux yeux bruns, honnêtes et clairs comme le jour, qui la regardaient avec tant d’adoration que ce visage que le feu n’avait pas embelli et qui n’avait jamais été particulièrement séduisant lui parut le plus agréable et le plus réconfortant qu’elle eût jamais vu. Celui qu’elle avait récemment contemplé, avant qu’il ne se changeât en une effroyable torche, aussi beau qu’il ait pu être, exprimait l’ambition, le meurtre et l’avidité. Celui-ci était l’autre face du Janus humain.

C’est seulement quand elle bougea légèrement et qu’il changea de position pour qu’elle fût plus à l’aise qu’elle comprit qu’elle était dans ses bras. Elle mit du temps à réorganiser le monde qui l’entourait et même la douleur revint petit à petit. Sa tête était appuyée au creux de l’épaule du jeune homme, et sa joue contre sa tunique. C’était du drap tissé, des vêtements d’artisan. Mais oui, il était cordonnier. C’était le fils d’un artisan de rien du tout ! Il y avait beaucoup à dire là-dessus. L’odeur du feu et de la fumée les enveloppait encore tous les deux malgré les efforts de Cadfael armé d’un seau d’eau tiré au puits. Ce fils de boutiquier de rien du tout l’avait suivie au château et lui avait sauvé la vie. Elle comptait donc tant pour lui, elle, fille de boutiquier...

— Elle ouvre les yeux, murmura Philippe, enthousiaste. Elle sourit.

— Comment vous sentez-vous, mon enfant ? demanda Cadfael, penché sur elle.

— Je suis vivante, dit-elle, d’un ton presque inaudible, mais plein de joie.

— Eh oui, grâce à Dieu, et à Philippe tout de suite après. Mais ne bougez pas, on va vous trouver un manteau pour vous couvrir ; on a souvent froid quand il n’y a plus de danger. Et puis, il y aura la douleur, ma pauvre enfant. (Pour ça, elle n’en doutait pas.) Vous avez une vilaine brûlure à la main, et je n’ai pas de baume ici, je ne peux guère que vous mettre un bandage avant que nous ne rentrions en ville. Si c’est possible, laissez vos doigts en repos. Moins vous vous en servirez, mieux ça vaudra. Mais comment avez-vous fait pour vous en sortir intacte, sauf cette main sérieusement brûlée.

— Je l’ai mise dans le brasero, dit-elle, se rappelant.

Voyant à quel point Philippe était stupéfait, elle comprit la portée de ce qu’elle avait dit. Il lui parut soudain essentiel que Philippe ne sût pas tout, que sa candeur et sa naïveté ne fussent jamais confrontées au mensonge, à la trahison et aux subterfuges, même si on s’en servait pour la bonne cause. Un jour elle parlerait peut-être, mais pas à Philippe.

— J’ai eu peur de lui, dit-elle, se reprenant soigneusement, et j’ai renversé le brasero. Je ne voulais pas mettre le feu...

Quelque part, étrangement loin de l’endroit paisible où elle était étendue, Hugh Beringar, le sergent et les gens d’armes qui l’avaient suivi rassemblaient les serviteurs affolés qui sauvaient ce qui pouvait l’être et humidifiaient les appentis que menaçaient toujours des étincelles volantes et des débris enflammés de façon à abriter les bêtes et procurer un toit aux domestiques.

L’incendie avait été si violent qu’il était presque éteint mais pendant quelques jours, la chaleur serait encore trop forte pour pouvoir fouiller dans les cendres en quête du corps d’Ivo Corbière.

— Levez-moi, demanda Emma. Que je puisse voir !

Philippe la souleva et l’assit près de lui dans l’herbe fraîche. Ils étaient dans un coin de la cour, adossés à la palissade. Dans le soir tombant, les écuries et les étables fumaient encore des seaux qu’on y avait jetés. Près des appartements de bois, les hommes faisaient encore la chaîne et se passaient des seaux depuis le puits. Il y aurait assez de toits pour les chevaux, le bétail et les serviteurs, en attendant de pouvoir faire mieux. Ils disposaient des ustensiles de cuisine, les magasins du sous-sol étaient peut-être endommagés mais pas détruits. En ce bel été, ils se débrouilleraient et il faudrait s’arranger pour restaurer le château avant l’hiver. Finalement, ce désastre n’aurait coûté qu’une vie humaine.

— Il est mort, dit-elle, fixant cette ruine dont elle, et pas lui, s’était sortie vivante.

— Ça ne fait guère de doute, dit simplement Cadfael – qui supposait, alors qu’elle savait.

— Et l’autre ?

— Turstan Fowler ? Il a été arrêté. Le sergent le garde. C’est lui, je crois, qui a tué votre oncle, dit doucement Cadfael.

Elle aurait cru qu’en voyant approcher Beringar et les officiers de justice il aurait sauté à cheval et disparu au galop, mais après tout il n’avait pas de raison de se croire en danger. Personne ne l’avait accusé quand il avait quitté Shrewsbury. Chacun à l’abbaye croyait sûrement qu’on avait escorté Emma jusqu’à Bristol. Pourquoi se seraient-ils posé des questions ? Mais oui, au fait pourquoi étaient-ils là ? Elle en avait autant à apprendre qu’à raconter. Ils auraient le temps de parler, plus tard. Maintenant il fallait, toutes choses cessantes, vivre, se réjouir d’être en vie, en être reconnaissant, et peut-être, petit à petit, avec le plaisir de la découverte, parvenir à aimer. Elle voulut savoir ce qu’il adviendrait du coupable.

— Il dira sûrement tout ce qu’il sait et il accusera son maître tant qu’il pourra.

Cadfael doutait cependant qu’il espérât échapper à la potence, mais il garda cette réflexion pour lui. En ce moment elle s’interrogeait sérieusement sur la vie et la mort et souhaitait ardemment la clémence même pour les plus humbles et les plus vils, dans la mesure où cette clémence lui avait été accordée. C’était très bien ainsi ; Dieu se garderait de la contredire sur ce point.

— Vous avez froid ? demanda tendrement Philippe, la sentant frissonner dans ses bras.

— Non, répondit-elle aussitôt et elle tourna un peu la tête au creux de son épaule, appuyant son front à la joue noire de suie du garçon.

Elle sourit, il sentit ses lèvres douces sur sa gorge ; et il eut le sentiment que nul ne lui prendrait jamais ce trésor.

Foulant l’herbe piétinée de la cour, Hugh Beringar vint les rejoindre ; malgré sa tenue impeccable, il sentait fort la fumée.

— On a fait ce qu’on a pu, dit-il, s’essuyant le visage. Le mieux est que nous rentrions à Shrewsbury. Pour le moment, mon sergent et la plupart des hommes vont rester ici ; mais vous, ce qu’il vous faut, ajouta-t-il avec un sourire un peu las à l’adresse d’Emma, c’est un bon lit, et des soins pour cette main. Ne pensez à rien, ne bougez pas, avant de vous sentir mieux. Bristol devra se passer de vous un moment. Je vous emmène auprès d’Aline à l’abbaye, vous y serez très bien.

— Non, dit Philippe, très sûr de lui, j’emmène Emma chez ma mère à Shrewsbury.

— Très bien, acquiesça Hugh, ça ne prendra guère plus de temps. Laissez simplement à Cadfael le temps de passer à l’abbaye pour se munir de baumes et de potions, ainsi Aline pourra s’assurer qu’Emma ne va pas si mal. Et n’oubliez pas, mon ami, que vous devez gratitude à ma femme pour s’être occupée du quidam dont vous avez volé le cheval et pour avoir protégé vos arrières jusqu’à ce que vous puissiez lui rendre son animal.

Philippe rougit sous sa couche de suie.

— C’est vrai, je risque de finir en prison pour vol, mais pas avant de m’être assuré qu’Emma est en sûreté chez ma mère.

Hugh se mit à rire et lui frappa amicalement l’épaule.

— Ce n’est pas demain que vous moisirez sur la paille, tant que j’occuperai ce poste, à moins que vous ne décidiez de braver la loi un de ces jours. On va donner satisfaction au marchand, Aline l’aura sûrement rendu de meilleure composition, vous verrez. Son cheval a été pansé, abreuvé, nourri pendant que vous étiez occupé ailleurs, on le lui rendra sans cavalier, et en pleine forme. Il y a assez de chevaux ici, je vais vous en trouver un capable de porter deux personnes.

Il n’avait pas quitté Emma du coin de l’oeil pendant qu’il s’occupait des porteurs d’eau et du matériel domestique, il n’était pas assez naïf pour essayer de l’arracher aux bras de Philippe ou encore chercher une litière pour la ramener. Ces deux-là étaient si proches l’un de l’autre qu’il aurait fallu être fou pour essayer de les séparer, même quelques heures, et Hugh était loin d’être fou.

Ils enveloppèrent doucement la jeune fille dans une couverture empruntée à un lit qu’on avait pu sauver, pour qu’elle soit mieux installée plutôt que pour lui tenir chaud, car la soirée était encore douce, cependant, maintenant qu’elle n’avait plus d’efforts à faire, elle pourrait frissonner de froid. Elle accepta tout sans protester, comme perdue dans un rêve, et pourtant sa main devait lui faire mal. Elle semblait n’éprouver qu’une immense paix intérieure, qui rendait tout le reste secondaire. Ils donnèrent à Philippe un grand hongre aux reins larges, au pas calme, et ils lui passèrent Emma, enveloppée dans sa couverture ; elle se blottit contre sa poitrine, protégée par le rempart de ses bras et de son épaule comme si Dieu l’avait destinée à s’installer là.

— Et après tout, pourquoi pas ? murmura Cadfael, chevauchant derrière eux, tout près de Hugh Beringar.

— Pourquoi pas quoi ? s’étonna celui-ci, que cette question tira de préoccupations bien différentes car Turstan Fowler était enchaîné entre deux gens d’armes.

— Pourquoi ne se serait-il pas occupé de tout ? En définitive, c’est bien dans sa manière.

 

A mi-chemin de Shrewsbury, elle s’endormit dans les bras du jeune homme, nichée contre sa poitrine. A cause de ses cheveux noirs déployés qui sentaient la fumée, il ne voyait que la partie inférieure de son visage, mais sa bouche était douce, humide ; elle souriait, et de tout son poids elle s’abandonnait contre le corps de l’homme qu’elle aimait comme on entre dans un lit conjugal. Dans son rêve, elle avait dépassé la douleur de sa main brûlée. C’est comme si elle avait plongé dans l’avenir, et qu’elle en émergeait intacte. De sa main valide, la gauche, elle le tenait par la taille, sous son manteau, se serrant contre lui.

La foire de saint Pierre
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