LE BEAU ROMAN VRAI DE LA CHAISE ÉLECTRIQUE
Voici, extrait d'un dictionnaire, le texte consacré à l'un des trois personnages de ce dossier, très différent de ceux qui touchent à l'histoire de la criminalité:
« Thomas Alva Edison, fils d'un brocanteur d'ascendance hollandaise, reçoit de sa mère, ancienne institutrice d'origine écossaise, des leçons sommaires de littérature et de calcul dans une sombre arrière-boutique. Il ne fait que trois mois d'études à l'école publique. A l'âge de douze ans, il est engagé comme vendeur de journaux dans les trains. Il a l'idée de fonder le Weekly Herald, qu'il rédige, imprime et vend aux voyageurs pendant la marche du train. En 1862, il entre au bureau télégraphique de Port-Huron, y invente un télégraphe permettant de faire passer simultanément sur un même fil deux dépêches en sens inverse. Il devient ingénieur de plusieurs sociétés de réseaux télégraphiques. Riche, ayant déjà acquis un grand renom, il fonde la Consolidated Edison, réalise le phonographe, le microtéléphone, la lampe électrique à incandescence, des appareils télégraphiques quadruplex et sextuplex, un accumulateur alcalin au fer nickel, découvre l' " effet Edison ", qui est à l'origine de la lampe à diode, et se bat contre ses concurrents dont le plus célèbre est Westinghouse. »
De George Westinghouse, le même dictionnaire dit :
« Inventeur et industriel américain, le véritable créateur du frein à air comprimé, utilisé pour la première fois en 1872 sur un train de voyageurs et adopté depuis par les chemins de fer du monde entier. L'un des premiers, il préconise l'électricité sur les voies ferrées, tant pour la traction que pour la signalisation. Il introduit aux États-Unis le système de transport de l'électricité par courant alternatif monophasé à haute tension. Les sociétés qu'il crée, notamment la Westinghouse Electric and Co, sont parmi les plus puissantes entreprises de constructions électriques du monde. »
Le troisième personnage de cette affaire, Remmler, est fort différent des deux autres. D'immigration récente, ses manières sont plus frustes encore que celles d'Edison dans sa prime jeunesse: un paysan, petit, trapu avec un visage de curé de campagne, un langage de palefrenier et des gestes de prestidigitateur. Au début de cette affaire, dans laquelle il joue un rôle capital, on ne peut qu'imaginer le genre de vie qu'il mène: il habite Buffalo, une ville « champignon » de l'État de New York, à trente-cinq kilomètres des chutes du Niagara sur les bords du lac Erié. C'est tout ce que l'on sait avec précision à son sujet. Sans doute a-t-il suivi la foule cosmopolite des émigrés irlandais, allemands, scandinaves, puisque Buffalo, qui n'était qu'un village en 1814, comptait 7 000 habitants en 1830, 18 000 en 1840 et 100 000 environ au moment où commence cette histoire — soit cinquante ans plus tard.
Il s'est probablement installé là pour travailler dans l'une de ces usines hideuses qui surgissent un peu partout et où l'on fabrique de l'acier, où l'on tue les porcs, où l'on traite la laine et le grain. Ce n'est pas le travail qui manque à cette époque aux États-Unis. Tout porte à croire, cependant, que Remmler n'a pas choisi la voie la plus droite. On peut l'imaginer instable, brutal avec les femmes, changeant fréquemment de travail ou vivant d'expédients. Il y a fort à parier qu'il va d'hôtels en meublés, confusément, pourrait-on dire, et sans but précis, sinon celui de survivre ou peut-être d'attendre inconsciemment l' « appel du destin », dont on sait le rôle qu'il a joué dans l'histoire de la nation américaine.
Le destin va effectivement lancer cet appel et associera le nom de ces trois hommes à l'Histoire des États-Unis.
En 1887, Westinghouse promène dans les villes américaines du courant alternatif à haute tension par le moyen de câbles légers. Edison, son concurrent, considère ce procédé comme un danger public et prône l'utilisation du courant direct à basse tension par le moyen de câbles souterrains. Tel sera le point de départ de cette surprenante affaire.
En 1888, l'année suivante, William Remmler sort brusquement de l'anonymat. Est-il trompé par sa maîtresse? Celle-ci lui impose-t-elle une paternité qu'il refuse? A-t-elle plus d'économies qu'il n'a d'amour pour elle ? On l'ignore. Toujours est-il qu'il la tue. De quelle façon? On l'ignore également. On ne sait même pas si c'est à coups de maillet, de couteau, de revolver ou s'il l'a étranglée avec ses bretelles. Peu importe. Il nous suffit de savoir qu'il la tue et que son crime est commis, dit la documentation, « dans des conditions particulièrement affreuses ».
William Remmler est incarcéré. Son nom paraît dans les journaux — dans les journaux locaux, bien entendu, et sans doute en dernière page, car, à Buffalo, les crimes sordides ne manquent pas.
A peu près au même moment, chez Westinghouse, se produit un événement dramatique: une grande étincelle bleue, le claquement d'un gigantesque fouet et un ouvrier qui travaillait sur un appareil à courant alternatif meurt. George Westinghouse ne peut bâillonner la presse. Bientôt, le récit de la mort du malheureux ouvrier voisine avec l'affaire Remmler dans les colonnes des chroniqueurs.
Tout de suite Edison voit dans l'accident mortel de l'ouvrier une occasion unique de porter à son concurrent Westinghouse un coup décisif. Il imagine une invention qui va frapper les gens de stupeur et, par la même occasion, démontrer le danger du procédé Westinghouse. Il s'agit tout simplement d'un appareil qui servira à tuer les vieux chats, les chiens malades, les chevaux promis à l'abattoir. L'engin se présente sous la forme d'un châssis articulé supportant des fils, des électrodes, et parcouru par un puissant courant alternatif. Il suffit de mettre les malheureuses bêtes au contact des électrodes pour qu'elles cessent immédiatement de vivre.
L'année suivante, dès que la machine est prête, Edison, se souvenant de sa formation d'ancien camelot, présente, avec les moyens publicitaires à grand tapage déjà en vogue aux États-Unis, sa machine à tuer à courant alternatif.
Puis il engage un jeune électricien pour promener la machine hideuse, mais spectaculaire, à travers les États-Unis. En soi, l'invention n'a rien de génial ; ce n'est qu'une attraction de foire de mauvais goût. Mais, sur le plan psychologique, il est génial d'associer, par une image qui ne peut s'effacer de l'esprit quand on l'a vue, la mort horrible de l'ouvrier à l'invention de Westinghouse.
On reste confondu lorsqu'on imagine ces scènes hallucinantes: la foule, rassemblée sur le champ de foire, qui se presse autour d'une malheureuse bête dont on a rasé le poil à l'endroit où doivent être placées les électrodes. L'attente est assez longue, la foule d'abord bruyante, puis silencieuse, jusqu'au moment où l'on entend des « ah » d'étonnement et d'horreur : un crépitement de flammes bleues environne l'animal martyrisé qui s'agite convulsivement; une affreuse odeur de roussi se répand jusque dans l'assemblée. Celui qui a vu cela reste à tout jamais un adversaire du transport du courant alternatif par fil...
Mais le « deus ex machina » de cette mauvaise farce, Edison, ne pouvait évidemment prévoir la suite de sa rocambolesque trouvaille. Dans la foule qui se presse autour de l'odieuse machine, figurent des gouverneurs, des magistrats, des législateurs. Et tous ces fonctionnaires pointilleux ont un drame dans leur vie: leur rôle consiste à concevoir les lois, à les faire appliquer ou à juger ceux qui ne les ont pas observées, et, de quelque façon qu'on saisisse le problème, on finit toujours par en arriver au châtiment suprême, qui est à cette époque hérité de la juridiction anglaise: la pendaison.
La pendaison, qui n'est certainement pas une réjouissance pour le pendu, est très désagréable pour les spectateurs: rudimentaire et brutale, elle ne correspond pas au « modernisme » des citoyens américains.
En revanche, l'image des fils électriques bien propres, des électrodes de cuivre, opposée à la potence, à la corde et à la trappe, s'impose à la jeune Amérique comme l'idéal du châtiment suprême.
Voilà comment naît l'idée de la chaise électrique en partant d'une machine de foire destinée à détruire des animaux malades, devant une foule de promeneurs.
Edison, lui-même, n'en revient pas. Pour Westinghouse, cette utilisation très particulière du courant alternatif n'est en somme qu'une parodie de ses grandes réalisations, mais elle risque de jeter le discrédit sur son entreprise. Et c'est au grand désespoir de l'inventeur que deux fonctionnaires décident d'en appliquer le principe à l'exécution des condamnés à mort.
Le premier est le maire de New York, puisqu'il parvient très vite à faire modifier la législation et que la machine, qu'on appellera à partir de ce jour « la chaise électrique », est conçue par l'ingénieur-électricien de la prison de Sing-Sing et construite — on pourrait dire « bricolée »— par les condamnés eux-mêmes... preuve que l'humour ne perd jamais ses droits.
Le second est le maire de la ville de Buffalo. Celui-ci, soit parce qu'il est plus rationnel dans ses entreprises, soit parce qu'il n'a pas sous la main l'ingénieur qualifié, demande au jeune électricien d'Edison de concevoir une chaise électrique efficace, car il n'a jamais pu supporter la vue de la mort par pendaison. Le jeune électricien présente aussitôt à ce fonctionnaire les plans d'une chaise électrique perfectionnée. Pourquoi perfectionnée? Parce qu'il a tenu compte de l'expérience qui a eu lieu à la prison de Sing-Sing.
En effet, à Sing-Sing on vient de procéder à la première tentative d'électrocution d'un condamné à mort, un dénommé Chapelin, criminel sordide et sans excuses. La presse a annoncé, à grands battages, cette première historique et au jour « J » toutes les routes qui conduisent à Sing-Sing sont encombrées de badauds.
On se demande pourquoi, puisque tout le monde sait que l'exécution doit avoir lieu à l'intérieur de la prison même et que tous les détails de la lugubre formalité doivent en être invisibles. Certains ont expliqué qu'ils s'imaginaient que la prison de Sing-Sing pouvait brûler, tant l'expérience de l'exécution par courant alternatif leur paraissait dangereuse, et qu'ils n'étaient venus là que pour assister à un bel incendie.
En réalité ils ne voient rien. Non seulement parce qu'il n'y a rien à voir, mais parce que la première chaise électrique de l'histoire ne fonctionne pas : le condamné à mort s'en tire avec quelques brûlures au troisième degré et sa peine est immédiatement commuée en prison à perpétuité!
Loin de se décourager, le gouverneur de Buffalo décide que lorsque sa chaise électrique sera prête, le premier condamné à en bénéficier serait William Kemmler qui vient d'être condamné à mort par le jury des assises — et c'est là que l'histoire prend une nouvelle dimension.
Peut-être pour servir d'exemple, sûrement par économie, la chaise électrique de Buffalo est mise au point et construite par les condamnés aux travaux forcés dans les ateliers de la célèbre prison d'Auburn.
Après l'échec de la tentative de Sing-Sing, l'affaire fait grand bruit. George Westinghouse n'accepte pas que ses travaux soient utilisés à de pareilles fins. Pour faire interdire cette parodie de progrès, il fait appel, en secret, à W. Bonki Cochram, alors l'avocat new-yorkais le plus éminent.
Cochram adresse immédiatement un message public à la conscience américaine. Il s'oppose à un changement de supplice et se réclame d'un article de la Constitution des États-Unis qui proscrit, en Amérique, tous les châtiments cruels... car dans son esprit, comme dans celui de ses contemporains, l'électrocution est bel et bien un châtiment cruel.
C'est alors que Cochram et Westhinghouse vont se trouver devant un nouvel adversaire... qui n'est autre que... le condamné lui-même, William Kemmler! En effet, la jeune presse américaine, qui a l'habitude de renverser toutes les barrières, se précipite à la prison pour interviewer Kemmler. Celui-ci est introduit dans le parloir devant les journalistes rassemblés. Il s'arrête sur le pas de la porte, les salue et s'assoit. De toute évidence, William Kemmler, est devenu un homme important. Redressant sa petite taille, il déclare:
« Messieurs, salut ! C'est bien d'être venus. Tout à l'heure, je répondrai à vos questions. Mais, avant tout, je veux vous dire que je ne comprends pas pourquoi on veut m'empêcher d'être électrocuté. J'ai commis un crime, c'est vrai, et j'ai été condamné à mort. Ce qui est important, c'est que je sois exécuté... Alors, puisqu'il y a un moyen plus moderne que la potence, j'estime que j'ai le droit de choisir, et moi, je préfère l'électrocution. »
Les journalistes, ahuris, l'assaillent de questions. Des réponses de William Kemmler, il ressort que le condamné estime qu'on peut être un criminel sans se désintéresser pourtant de l'avenir de l'humanité. On n'a pas le droit, selon lui, de l'empêcher de se racheter en se rendant utile par sa mort !
La vérité, c'est que ce sinistre personnage, qui a d'excellentes raisons de croire que la grâce lui sera refusée, saisit cette ultime occasion, soit de voir sa peine commuée si la machine ne fonctionne pas, soit de provoquer un mouvement de pitié ou de sympathie en sa faveur, soit enfin, de jouir, avant de quitter ce monde, des égards qu'on accorde à tous les volontaires d'une expérience mortelle. Et puis, lui, l'obscur, le criminel sans excuse, la brute sans grâce et sans esprit, se sent devenu un héros. Quand les journalistes lui demandent s'il n'a pas peur, il répond :
« Si. Mais j'ai peur de la mort, pas de la façon dont on me la donnera.
— Ne craignez-vous pas de souffrir?
— Non... On m'a expliqué comment ça fonctionne. La chaise a été très perfectionnée, ça ne se passera pas comme à Sing-Sing... J'ai confiance. »
Le lendemain, les journaux expliquent donc au public américain comment William Kemmler réclame, au nom du progrès, le droit d'être un martyr de la science. La formidable campagne de Cochram, soutenue par Westinghouse, échoue.
Le 6 août 1890, Kemmler est donc conduit dans la chambre de la mort, aménagée tout exprès. Il est 6 h 30 du matin. Tout de suite, les journalistes qui ont été invités constatent qu'il est plus maître de lui que toutes les autres personnes réunies. En vertu du protocole américain, son gardien le présente à ceux qui, par profession ou par devoir, sont autorisés à assister à son supplice. Kemmler, qui est une brute sans éducation ni vocabulaire, s'incline cérémonieusement et demande la permission de prononcer une « allocution » — grâce qui lui est accordée.
Il déclare qu'il regrette ce qu'il a fait, qu'il vient de remplir tous ses devoirs religieux, et qu'il souhaite à toutes les personnes présentes d'avoir plus de chance que lui... et une fin aussi douce. Très gentiment, comme devait le faire Landru plus tard, il termine en disant:
« J'ai bien d'autres choses à confesser, mais je ne veux pas vous faire perdre un temps précieux. »
Il dégrafe lui-même sa veste et se soumet docilement aux exigences de Mr. Druston, l'aide du bourreau. Celui-ci entaille son pantalon, y introduit une électrode et exécute la difficile opération qui consiste à ajuster le fil électrique sur la colonne vertébrale du condamné.
Druston tremble. Le directeur de la prison, les autres gardiens, deux médecins et le clergyman sont extrêmement nerveux.
Kemmler les apaise en leur affirmant :
« Tout se passera au mieux. »
Il s'assoit et fait en sorte que son dos porte exactement sur l'électrode. La chaise n'a que trois pieds, le quatrième étant constitué par la jambe gauche du condamné afin d'assurer un contact permanent de celui-ci avec le sol. Kemmler prévient qu'il est prêt:
« Prenez tout votre temps, dit-il, afin que tout aille bien. »
Quelques instants plus tard, il fait signe qu'il a encore quelque chose à dire: il souhaite que l'on resserre l'électrode qui est fixée sur sa tête. Il demande également à faire lui-même l'épreuve des courroies qui le lient à la chaise électrique et enfin, certain d'être bien maintenu, il déclare :
« Ça va... je crois que ça marche! »
Aussitôt, le directeur ouvre la porte de la pièce voisine, où l'électricien, Edwin F. Davis, la main posée sur ses manettes, attend qu'on lui donne l'ordre d'officier. Le directeur fait un signe de tête. Davis abaisse les manettes.
Les assistants voient subitement pâlir le visage de Kemmler. Son corps se gonfle contre les courroies. Une âcre odeur de chair et de cheveux brûlés remplit la pièce, tandis qu'un peu de fumée s'échappe des électrodes.
Dix-sept secondes plus tard, deux médecins de la prison, chargés de chronométrer l'exécution, font signe à Edwin F. Davis de couper le courant.
« C'est assez, Kemmler est certainement trépassé », assurent-ils.
Les témoins poussent un soupir de soulagement et se précipitent vers le corps affaissé. Le premier médecin se penche sur Kemmler et ne peut retenir un cri d'effroi:
« Il faut recommencer... il est vivant! »
C'est vrai, Kemmler respire encore lourdement.
« Remettez le courant, commande le premier médecin avec colère. Tuez-le n'importe comment, mais qu'on en finisse! »
Les deux notables de Chicago délégués par le gouverneur pour assister à l'expérience s'évanouissent. Le clergyman quitte immédiatement la chambre de la mort pour aller protester contre cette nouvelle manière d'attenter légalement à la personne humaine.
Druston, l'aide-bourreau, croyant l'exécution terminée, avait commencé à desserrer l'électrode fixée sur la tête de Kemmler. Il garde seul la maîtrise de lui-même. Très rapidement, il resserre l'électrode. Enfin, il ordonne lui-même à l'électricien Davis de remettre le courant. Et, de nouveau, le corps de Kemmler se raidit entre les courroies qui l'entravent. Une petite flamme bleue fuse de l'électrode qui touche la colonne vertébrale du supplicié, et du sang apparaît enfin sur son visage. Les vaisseaux capillaires éclatent. Un dernier signe de Druston pour que l'électricien interrompe définitivement le supplice, qui a été prolongé de soixante-six secondes sous un courant de 1700 volts, et Davis coupe le courant. Le médecin qui examine le corps chaud de Kemmler déclare: « Le supplicié est mort. »
C'est fini. Les assistants horrifiés se hâtent de quitter la salle.
« Jamais, dit l'attorney de Buffalo, je n'ai eu à remplir devoir plus pénible. »
Aujourd'hui, plus de vingt États américains ont adopté la chaise électrique parce qu'elle est plus propre et que l'arrêt du cerveau est plus facilement vérifié que dans les autres formes d'exécution.
Le problème n'est sans doute pas là, mais bien plutôt dans l'acceptation or le refus d'une mort infligée par une collectivité à un individu, que sa solitude en face d'une société frappée d'anonymat, donc d'irresponsabilité, transforme en victime pitoyable, quels que soient les forfaits qu'il a pu commettre.