LE NOYAU CENTRAL
Obstinément plaquée contre la façade de la pyramide, Katherine savait que sa capacité de rester cramponnée ne se mesurait plus qu’en minutes. La pluie la fouettait sauvagement et le vent s’acharnait à l’arracher à ses points d’appui.
Le sol était à plusieurs centaines de mètres au-dessous d’elle et l’attirait. Son corps était de plus en plus engourdi par l’averse glaciale ; seul un solide instinct de conservation l’empêchait de lâcher prise.
Son esprit tourbillonnait, rejetait l’idée de sa propre mort tout en s’y préparant et, dans tout cela, le vent lui semblait crier inlassablement son nom.
— Katherine !
Plus près, maintenant, le son devenait plus net. Il lui semblait venir d’en bas.
— Katherine !
Pour la première fois depuis qu’elle avait commencé à descendre, elle se risqua à regarder au-dessous d’elle, dans la direction de la voix. Clignant des yeux dans la pluie battante qui ruisselait sur sa figure, elle distingua une masse grise montant rapidement sur la façade, preuve qu’elle perdait déjà la raison.
— Katherine ! Tenez bon ! J’arrive !
Elle n’en croyait pas ses yeux, regardant l’apparition se rapprocher. Et tandis que ses bras douloureux essayaient de la persuader de tout lâcher et de connaître enfin la paix, elle vit une main dorée jaillir de la masse grise et s’accrocher à l’un des trous.
— Wohler !
— Je vous en supplie ! Tenez bon !
— Je ne peux plus ! cria-t-elle, surprise d’entendre de l’affolement dans sa voix.
Comme pour confirmer son impression, sa main gauche glissa, son bras retomba. Elle mobilisa ses dernières forces pour garder la droite logée dans son trou.
Le robot se hâtait. Le vent soulevait et gonflait la bâche qu’il portait pour se protéger de la pluie. Cette mince protection lui fut arrachée et s’envola comme un gros oiseau préhistorique.
— Au secours, gémit-elle faiblement en sentant son bras droit commencer à céder.
— Tenez bon ! S’il vous plaît, tenez bon !
Le ton pressant la surprit mais lui rendit courage ; encore quelques secondes de résistance. Au moment précis où elle lâchait prise, le grand corps du robot se plaça sous elle et la maintint plaquée contre la façade.
Wohler monta encore, solidement accroché par les mains et les pieds, pour l’envelopper et la protéger. Elle se laissa aller, brusquement privée de toutes ses forces. Wohler la soutint.
— Vous n’êtes pas blessée ? demanda le robot à son oreille.
— Je… ne crois pas, bredouilla-t-elle. Qu’allons-nous faire ?
— Attendre, répondit Wohler d’une voix heurtée. Un vieux proverbe de la Terre dit : « La patience est une plante amère mais son fruit est très doux. » La survie sera notre fruit, amie Katherine.
— Ami Wohler, murmura-t-elle, les larmes se mêlant à la pluie sur ses joues, je te remercie d’être venu à mon secours.
Wohler ne répondit pas.
Les surveillants étaient groupés derrière la porte de l’excavatrice que manœuvraient Derec et Avernus. Ils n’aidaient pas, ne gênaient pas mais observaient tout, probablement incapables de comprendre la pensée qui avait amené le robot géant à retirer la machine aux équipes de mineurs et à leurs travaux de reconstruction, pour lui faire simplement dégager une voie à l’intention de quelque chose qui n’était encore qu’une vague possibilité.
Derec avait déjà vu de pareilles excavatrices. Sur l’astéroïde où il s’était réveillé pour la première fois en se découvrant privé d’identité, les robots employaient des machines semblables pour creuser et chercher la clef du Périhélion.
L’ouverture était une merveille car elle démolissait et reconstruisait en même temps. Derec était assis avec Avernus au double tableau de commande de la cabine, observant les deux longues flèches qui taillaient dans la roche, à près de trente mètres devant eux. Un de ces bras était équipé de meules rotatives, l’autre de lasers à micro-ondes qui attaquaient frénétiquement le cœur de la planète en le rongeant. De nombreuses courroies de transmission et des poulies servaient au dégagement et à la récupération du matériau extrait, mais aucune ne fonctionnait pour le moment. La machine grattait et compressait simplement la roche et la terre, et la porte elle-même utilisait les matériaux pour forer un tunnel solide derrière elle avec des parois lisses, renforcées d’un treillis de synthèse, et même des lampes au plafond.
Ils avançaient lentement vers la caverne, chaque mètre les rapprochant de l’espoir de salut. Ils avaient travaillé toute la nuit. Derec s’efforçait désespérément de ne pas penser à Katherine et à Wohler, mais il n’y parvenait pas. Il était sans nouvelles d’eux depuis que l’orage avait éclaté, soit depuis près de dix heures. S’ils étaient encore en vie, il l’aurait su.
Il était possible, naturellement, que Katherine ait retrouvé la clef et qu’elle soit déjà partie, qu’elle attende la fin de la pluie dans la grisaille du Périhélion. Peut-être était-elle déjà arrivée ailleurs. Mais rien n’expliquait l’absence de Wohler.
Au cours de leur travail harassant pour creuser le tunnel, Avernus et Derec avaient peu parlé, chacun perdu dans ses pensées. Derec s’inquiétait pour Avernus, le sachant en proie à un terrible conflit intérieur qui ne se résoudrait qu’avec la justification de ses actions.
— Derec ! cria Euler de l’entrée du nouveau tunnel, derrière eux.
C’était la première fois que le robot leur adressait la parole depuis le début des opérations. Il regarda sa montre : près de 5 heures du matin. Il jeta un coup d’œil à Avernus et répondit :
— Oui ?
— La pluie s’est calmée, répondit Euler. Les disparus ont été localisés !
Derec résista à l’envie de sauter de la cabine et de sortir en courant de la galerie. Le travail n’était pas fini. Il regarda Avernus.
— Et maintenant ?
— Maintenant, nous allons voir, dit le robot. Nous devons trouver le noyau et le reprogrammer.
— Dois-je te laisser ici pour continuer l’opération et aller avec quelqu’un d’autre jusqu’au noyau ?
— Non, répliqua Avernus avec autorité. Je suis le surveillant du sous-sol et je connais mon chemin, ici. Et puis… je dois connaître l’issue. Vous comprenez ?
Derec plaqua une main sur les commandes et interrompit l’excavation, mettant tous les opérateurs en position d’attente.
— Je comprends, crois-moi ! Allons-y !
Ils se laissèrent glisser le long des cylindres empilés pour rejoindre les autres surveillants, à l’entrée du tunnel. C’était la première fois que Derec avait l’occasion d’examiner le résultat de leurs efforts. La galerie qu’ils avaient creusée tous les deux s’étendait sur plusieurs centaines de mètres, presque à perte de vue.
— Où sont Katherine et Wohler ? demanda-t-il. Ils vont bien ?
— Personne ne le sait, répondit Rydberg. Ils sont accrochés à la façade de la tour du Compas, à près de cent mètres du sol. Ils n’ont pas répondu à la communication vocale, pas plus qu’ils n’ont tenté de descendre.
Le cœur de Derec se serra. Ils avaient passé toute la nuit sous la pluie. C’était de mauvais augure.
— Aucune opération de secours n’est en train ? demanda-t-il.
— Des robots utilitaires sont en train d’escalader la tour afin de déterminer l’étendue du problème en vue de mesures d’urgence, répondit Euler.
— Le noyau central, rappela Avernus à Dante. Où est-il en ce moment ?
— Dis-moi franchement, Euler, intervint Derec, ma présence à la tour faciliterait-elle les opérations ?
— Le sauvetage à la tour a toujours fait partie de notre programme fondamental, pour des raisons que nul ne peut sonder, répondit le robot. La procédure normale a déjà commencé. Vous ne feriez que gêner les opérations.
— D’accord.
Naturellement, pensa Derec, c’était normal. Le régisseur avait pris des mesures pour ne pas rester prisonnier de la tour si jamais la trappe du bureau se bloquait et qu’il était incapable de descendre. Le tout-puissant régisseur ne se sentait pas gêné de laisser tout le monde à la merci du vent, mais il n’entendait pas supporter d’être enfermé dans son bureau, en haut de la tour.
Dante s’adressa à eux :
— Le noyau central est dans le secteur 2, galerie D-24, il se dirige vers le nord.
Avernus hocha la tête et regarda Derec.
— Nous devons nous dépêcher, sous peine d’avoir travaillé en vain.
— Le travail est vain, lui déclara Waldeyer. À cause de ta réquisition sans autorisation de l’excavatrice, l’extraction de minerai de fer brut a dangereusement baissé. D’ici une heure, le travail de reconstruction va commencer à prendre du retard.
Le robot géant secoua lentement la tête en regardant le sol.
— Je vous pose une question, à tous, dit Derec. Si Avernus et moi sommes incapables d’atteindre le noyau et de le reprogrammer pour arrêter la reconstruction, est-ce que le travail déjà accompli ici nous permettra de creuser jusqu’à la caverne avant la pluie de ce soir ?
— Sauf arrêt de travail et panne de machinerie, répondit Euler, nous devrions y arriver. Ceci, naturellement, est une hypothèse.
Derec les contempla sans mot dire. On n’avait rien à gagner en discutant, pour le moment. Il était temps de tenir ses promesses.
— Où sont les données de l’échantillon de sang ? demanda-t-il.
Arion s’avança et lui remit une disquette.
— Tout ce que vous avez demandé se trouve là.
— Merci, dit Derec en la mettant dans sa poche de poitrine. Maintenant, écoutez. Nous allons trouver le noyau central. Dès que nous l’aurons reprogrammé, vous reprendrez immédiatement le travail ici.
— Il est trop tard pour ramener l’excavatrice dans la mine de fer et reprendre là-bas les opérations interrompues, dit Arion. Je ne vois pas pourquoi le travail de forage ne se poursuivrait pas ici en votre absence. Nous n’avons plus rien à perdre. Je vais continuer à creuser ici, tandis que vous vous approcherez du noyau central.
— Non, protesta Euler. Tu veux violer ta programmation et les Lois mêmes ?
— Le programme est déjà violé, riposta Arion en s’avançant dans le tunnel. Il n’est plus question de le rétablir.
Derec sourit en entendant la machine se remettre en marche, dirigée par Arion. Il alla rejoindre Dante.
— Nous avons besoin de ton tram. Tout de suite.
La fièvre était venue brusquement, brûlante, et avec elle les hallucinations. Le monde de Katherine était un cauchemar de pluie, un monde d’eau menaçant de l’entrainer vers le fond, et par-dessus tout cela, le visage de Derec-David, David-Derec, souriait d’un air malveillant, diabolique, mécanique. Il se métamorphosait en robot puis redevenait humain. Il courait à la crête des vagues pour la prendre dans ses bras et l’attirer sous la surface, pour la noyer ! La noyer !
— Katherine… Katherine. Réveillez-vous. Réveillez-vous !
Des voix se croisaient dans le monde liquide. Elle voulait qu’elles se taisent, qu’elles la laissent tranquille. L’eau était traîtresse mais au moins elle était tiède.
— Katherine…
Quelque chose la secouait, l’arrachait violemment à son rêve. Elle ouvrit les yeux, la tête en feu.
Il faisait jour. C’était le petit matin. Un robot utilitaire la regardait, au-dessus du bras protecteur de Wohler.
— Froid, chevrota-t-elle en claquant des dents. Si froid.
Une lumière jaillit au-dessus d’elle sur la gauche, faisant crépiter des étincelles. Elle cligna des yeux.
Des soudeurs utilisaient des torches à laser pour découper les pinces de Wohler de la façade où elles s’étaient rivées. Au-dessus du robot-soudeur, elle aperçut des treuils mécaniques fixés par aimantation sur l’édifice, des cordes faites du même matériau que la ville pendaient de leurs poulies.
— Nous vous dégageons, lui dit le robot. Un filet et un brancard ont été placés juste au-dessous. Vous êtes en sécurité.
— Froid, répéta-t-elle.
— Nous vous réchaufferons. Vous obtiendrez des soins médicaux.
Dans la brume de son esprit elle sentit la fermeté du corps de Wohler qui la protégeait, qui la protégeait toujours.
— Wohler ! cria-t-elle, nous sommes sauvés, Wohler !
— Le surveillant Wohler est… non fonctionnel, répondit le robot utilitaire.
Malgré sa douleur et son délire, elle fut envahie par la honte. La pensée que ce robot avait donné sa vie pour elle, bien qu’elle se fût si mal conduite avec lui, lui était intolérable.
Elle sentit le poids de Wohler céder sous elle, puis des mains les soulevèrent tous deux, et ils furent déposés sur les civières plaquées contre l’édifice. Elle sentit le soleil matinal sur ses joues, un soleil que Wohler ne connaîtrait pas, et plutôt que de s’attarder sur les affreux résultats de son égoïsme, son esprit se retira une fois de plus dans les rassurantes ténèbres de l’inconscience.
— Vous l’auriez fait ? demanda Avernus à Derec pendant qu’ils conduisaient rapidement le tramway en direction du nord, dans la galerie D-24.
— J’aurais fait quoi ?
Les parois défilaient à toute allure, les lampes rouges du plafond se succédaient à deux secondes d’intervalle.
— Vous auriez laissé mourir les robots si je n’avais pas été d’accord pour vous aider à creuser le tunnel ?
— Non, avoua Derec. Je n’aurais rien fait de tel. Je voulais te raisonner.
— Vous m’avez menti.
— J’ai menti pour te sauver, pour vous sauver tous. Te rappelles-tu ce que je t’ai dit du mensonge, dans la tour du Compas ? J’ai créé une réalité différente, une réalité hypothétique pour te forcer à suivre un autre cours de pensée.
— Vous m’avez menti.
— Oui.
— Je ne sais pas si je le comprendrai un jour, murmura Avernus, disant ainsi à Derec, subtilement, que leurs rapports seraient à jamais un peu tendus.
— Il faudra que je m’y résigne, dit tristement le jeune homme. Parfois, la bonne chose à faire n’est par forcément la meilleure. Je suis désolé si je t’ai blessé.
— Blessé n’est pas un terme que je puisse comprendre.
— Bien sûr… dit Derec en se retournant pour manipuler le terminal que Dante avait laissé dans le véhicule.
Derec s’en servit pour entrer en contact avec l’installation médicale de la ville, organisée à la hâte, et tenter d’obtenir des nouvelles de Katherine et de Wohler. Avernus et lui avaient quitté le secteur n° 4 et traversé la ville jusqu’au n° 2 où ils étaient retournés sous terre. La galerie D-24 était une des plus éloignées, partant d’un puits foré pour l’extraction du pétrole nécessaire à la fabrication des matières plastiques. Au plafond du tunnel, un énorme pipe-line grondait bruyamment.
— On a fait descendre Katherine et Wohler de la tour ! annonça-t-il en regrettant que ses doigts ne soient pas aussi agiles que ceux de Dante sur le clavier.
— Ils vont bien ?
— Katherine est en état de choc et a souffert de l’exposition au froid. Elle est soignée en ce moment. Le pronostic est bon. Wohler est… Wohler est mort, conclut-il tristement en se retournant vers le grand robot.
— Regardez !
Au fond de la galerie, devant eux, une zone lumineuse mouvante se précisait. Elle était environ de six mètres de long et juste assez haute pour ne pas frôler les lumières du plafond.
— Le noyau central ! annonça Avernus en freinant tout à coup.
Le tramway s’arrêta et Derec protesta :
— Que fais-tu ? Il va nous échapper !
— Nous irons plus vite à pied.
— Pas moi ! Je ne peux pas courir aussi vite que…
— Montez sur mon dos. Vite !
Le robot géant était encore assis quand Derec se leva et grimpa sur son large dos, lui entourant la tête de ses bras.
Avernus sauta du wagonnet et se précipita dans la galerie, plus vite que Derec ne l’aurait cru possible. Les parois devenaient floues et le noyau central grandissait à vue d’œil.
Ils le rattrapèrent très vite et Avernus ralentit le pas pour calquer son allure sur celle du noyau. La surface extérieure était transparente, en plastique très épais, comme une coquille d’œuf translucide. Il contenait les rouages complexes d’une machine sophistiquée en opération. À l’arrière, une plate-forme dotée de marches donnait accès à une porte à glissière.
Avernus sauta sur les marches, et souleva doucement Derec pour le déposer devant la porte.
— Entrez, dit-il Allez, entrez. Une seule personne à la fois.
Derec fit coulisser la porte et pénétra dans la cabine transparente. Un bouton rouge encastré dans le plastique brillait devant lui. Il l’enfonça. Des vaporisateurs et des lampes chauffantes se mirent en marche, et un jet d’air comprimé l’enveloppa pour supprimer toute trace de poussière sur son corps. Puis, avec un grand bruit de succion, la paroi s’ouvrit devant lui et il entra dans le cœur battant de la Cité des robots. Le noyau était ouvert, comme un cerveau exposé, ses synapses au travail étincelant de photons sur toute sa longueur ; leur fluidité était une merveille de mécanique. Derec brancha le clavier. Il entendit Avernus passer par la zone rituelle. Le robot devait être obligé de se tasser sur lui-même, dans la « chambre de nettoiement ».
Le premier soin de Derec fut d’ouvrir un dossier sous le titre hémoglobine et d’introduire la disquette de données qu’il avait fait préparer. Ensuite, il se fit ouvrir le dossier défenses et alla aussi loin qu’il le pouvait avec le système, jusqu’à ce que l’ordinateur lui demande le mot de passe du surveillant.
Il entendit la porte coulisser derrière lui et vit Avernus, toujours voûté, qui s’approchait du clavier.
— Il demande ton mot de passe.
Avernus hésita un instant avant d’allonger le bras, et tapa lui-même sur les touches. Le code apparut sur l’écran :
AVERNUS 20E-I719.
MOT DE PASSE : SYNNOÉTIQUE.
Sans une seconde d’hésitation, l’ordinateur répondit :
RAISONS DE DÉSACTIVATION DES DÉFENSES DE LA VILLE ?
En tremblant, Derec tapa les raisons et, par la même occasion introduisit toutes les données du dossier hémoglobine dans celui de défenses de la ville, comme soutien autorisé, et comme information pour empêcher que la même chose ne se reproduise.
Quand il eut fini, il se redressa et souffla, craignant presque d’enfoncer la touche envoi.
— Nous devons savoir, dit Avernus.
Derec hocha la tête, respira profondément et introduisit l’information.
L’appareil bourdonna pendant un moment qui parut à Derec durer une heure. Finalement, avec simplicité et sans fanfare, l’ordinateur répondit :
RAISONS ACCEPTÉES DÉFENSES DÉSACTIVÉES.
Le jeune homme et le robot restèrent un moment immobiles, les yeux rivés sur l’écran, n’osant croire que cela avait été si facile. Puis ils constatèrent un net ralentissement de l’avance du noyau. Quelques secondes plus tard, il s’arrêtait complètement.
C’était fini.