Chapitre 32

 

— Il me semble que je suis conscient de ce genre de choses, gronda le prisonnier, les sourcils froncés.

Kaderin referma le poing bien serré sur le gland luisant pour empêcher l’éjaculation… et dissimula sa surprise en constatant que la manœuvre fonctionnait, malgré la semence qui gonflait douloureusement la verge rigide. Ils regardèrent tous deux le sexe imposant, puis leurs yeux se croisèrent.

Elle eut parfaitement conscience du moment où il comprit ce qu’elle mijotait.

— Tu ne vas pas…

Comme elle hochait la tête, il tira sur ses chaînes, dont la solidité le surprit visiblement.

— Elles sont enchantées, expliqua-t-elle en donnant un coup de langue paresseux. Elles résisteront même à un immortel de ta force, et tu n’arriveras pas non plus à glisser.

Il n’en continua pas moins à essayer.

— Libère-moi ! Tu veux te venger, c’est ça ?

Son corps nu se tendait, tous ses muscles contractés, tandis qu’il cherchait à échapper à ses fers. L’effort rendait ses bras encore plus imposants.

— Non, Bastian, il n’est pas question de vengeance.

Une fois la semence redescendue, ce qui réduisait le risque d’éjaculation, Kaderin lâcha le sexe rigide pour ôter son peignoir. Sébastian cessa presque de se débattre, les lèvres mi-closes. Lorsqu’elle se pencha vers lui, les seins près de sa bouche, afin de lui glisser un oreiller sous la tête, il s’immobilisa enfin, les yeux rivés sur le corps qu’elle venait de dévoiler. Quand elle s’installa à califourchon sur lui, il se figea, comme s’il oubliait de résister.

— Plus près, ordonna-t-il.

Elle s’avança pour porter les seins à sa bouche, l’un après l’autre. Il lui suça les mamelons avec ardeur, en gémissant et en serrant les poings dans les menottes.

Mais, lorsqu’elle s’écarta de nouveau, il cracha des jurons jusqu’à ce qu’elle se déplace sur lui afin de le reprendre dans sa bouche. Elle adorait le goût de son sexe, la violence avec laquelle il réagissait à ses caresses, l’incrédulité qui apparut dans ses yeux quand elle lécha la base de sa verge, puis ses bourses.

— Katia, je vais…

Elle l’attrapa de nouveau d’une main rude pour l’empêcher de jouir. Il poussa un hurlement de douleur, les talons enfoncés dans le matelas, en donnant un coup de reins puissant qui faillit déloger le poing de Kaderin et libérer enfin sa semence bouillonnante. Elle n’avait jamais rien vu de plus érotique que le corps magnifique qui se tordait dans les fers.

Toutefois, elle tint bon, et il ne tarda pas à devenir ivre de désir, quasi insensible, le torse luisant de sueur, le corps tout entier en proie à un violent tremblement, tant le besoin de se soulager le tourmentait. Il repassa à sa langue maternelle, dont les balbutiements rauques prouvèrent clairement à sa compagne qu’il était persuadé d’être incompréhensible. Alors qu’elle parlait parfaitement estonien…

Oh. Elle avait dû oublier de le lui signaler.

Il l’appela sa kena – sa bien-aimée – et lui jura qu’il l’adorait, même s’il n’avait pas réussi à le lui dire auparavant, malgré son envie impérieuse de se livrer.

S’il savait que je comprends tout ce qu’il raconte, il préférerait mourir.

Il avoua aussi qu’il la voulait à lui, rien qu’à lui, à partir de cette nuit, qu’il lui était resté fidèle et le serait à jamais. À jamais… n’avait donc séduit personne, en Colombie ?

L’émotion que cette pensée souleva en Kaderin lui crispa les orteils. Elle n’en eut que davantage envie de lui – si possible – et son excitation devint littéralement insupportable.

Elle mourait d’envie de laisser ses doigts se poser sur son propre sexe : son soulagement serait instantané. Fidèle à jamais ? Frissonnante, elle embrassa Sébastian avec tendresse, haletante, enfiévrée, incapable de retenir un gémissement…

Il releva aussitôt la tête et la secoua avec force, comme pour s’éclaircir les idées.

— Libère-moi.

Pourquoi ce brusque changement ?

— Je te promets que cette fois…

— Libère-moi, ou je trouverai le moyen de le faire, je le jure.

Son comportement devenait inquiétant. Ses yeux plissés étaient d’un noir d’encre.

Devant son indéniable sérieux, elle se pencha vers lui.

— Pourquoi ? Ça ne te plaît pas ?

Il tira sur ses chaînes de toutes ses forces, à la grande stupeur de Kaderin.

Elle n’était pas sûre du tout d’avoir envie de libérer le vampire qu’elle venait de torturer sexuellement. Pas alors qu’elle était nue et incroyablement excitée. D’autant qu’il comptait se venger, son expression le laissait deviner.

— Qu… qu’est-ce que tu vas faire ?

Inverser les rôles, elle pouvait parier là-dessus.

Si elle le débarrassait des menottes, il la prendrait cette nuit même.

Maintenant, elle avait la nette impression que c’était lui qui brûlait les étapes.

Elle ne se sentait pas encore prête à faire l’amour avec lui. Elle n’avait jamais couché qu’avec des hommes en qui elle avait confiance. Or, malgré le charme immense de Sébastian, elle n’avait pas confiance en lui.

Il tira sur ses chaînes plus fort encore, mais aucun vampire n’était capable d’en venir à bout. Il allait juste se faire mal…

Elle se sentait soudain très consciente de la carrure imposante de son captif. Les muscles saillants, qu’elle trouvait d’habitude si excitants, l’emplissaient d’inquiétude. La verge dont le volume suscitait son admiration une minute plus tôt l’intimidait.

Bref, tout concourait à lui donner envie de s’enfuir, jusqu’au moment où elle vit un filet de sang rouler du poignet de Sébastian.

— Attends ! s’écria-t-elle en se jetant sur la clé des menottes.

Les mains tremblantes, elle le détacha…

Une fraction de seconde plus tard, il la jeta sur le dos puis, la dominant de sa masse, se mit à la caresser et à la masser entre les jambes. La moiteur brûlante qu’il y découvrit lui arracha un gémissement, et il renversa la tête en arrière.

— Qu’est-ce qui t’arrive, Bastian ?

Il la regarda.

— L’heure est venue.

Sa voix était méconnaissable.

— Qu… quelle heure ? Pourquoi maintenant ?

Une main possessive couvrit le sexe de Kaderin, le frotta doucement.

— Dis-moi que tu n’as pas envie de me sentir en toi, et j’arrête.

Sébastian lui attrapa le sein de son autre main pour passer le pouce sur le mamelon érigé.

— Vas-y, dis-le.

Elle serra les dents et détourna les yeux, avant de prévenir :

— Si on continue, on baisera, on ne fera pas l’amour. Je ne deviendrai pas tienne comme une valise perdue. Je ne te promets rien. Ce sera juste une partie de jambes en l’air sans conséquence.

Ça, ça allait le refroidir.

— D’accord, acquiesça-t-il d’une voix rauque.

— Hein ? Quoi ? Tu es d’accord pour baiser sans que ça mène à rien ?

— Je suis d’accord pour baiser avec toi de toute manière. Tu es ma fiancée.

Il lui jeta un regard sombre qui la fit frissonner, avant même qu’il n’ajoute dans un grondement :

— Je suis prêt.

— Alors, tu crois que tu vas prendre les rênes ?

Si je les lui laisse, je suis perdue.

Pour toute réponse, il s’agenouilla entre ses jambes.

 

Kaderin était d’une beauté inouïe avec ses seins opulents aux mamelons érigés, et son sexe trempé, affamé, prêt à engloutir la verge douloureuse qui brûlait de s’y engouffrer.

— Non. Pas maintenant ! Protesta-t-elle. Je ne suis pas prête…

Les mots moururent sur ses lèvres quand il glissa un doigt en elle.

— Tu es prête.

Un autre doigt.

Lorsque les jambes de la jeune femme s’écartèrent largement, en signe de reddition, il comprit qu’il allait la posséder. Enfin. Rien ne saurait l’arrêter. Pas après ce qu’elle venait de lui faire – de leur faire. Elle le désirait. Elle avait gémi contre sa hampe en la léchant désespérément. Ces baisers l’avaient rendu fou, mais l’idée qu’elle mourait d’envie de recevoir ce qu’il allait lui donner était tout simplement étourdissante.

Il ne voulait pourtant pas lui faire mal, et jamais son membre n’avait été aussi dur. Il allait se retenir un peu plus longtemps pour vérifier qu’elle était bel et bien prête.

Ses deux doigts entamèrent un lent va-et-vient, tandis qu’il titillait de l’autre main les mamelons durcis, jusqu’à ce que – très vite – la frénésie de sa fiancée égale la sienne.

— Oh, mes dieux ! Je suis prête ! s’écria-t-elle.

Mais lorsqu’elle chercha à l’attirer à elle en lui plantant les griffes dans les épaules, il l’attrapa par les poignets, d’une seule main, et les lui leva au-dessus de la tête.

Elle protesta par des cris rageurs, se cambrant follement sur le matelas. Leur union allait être violente…

Sébastian guida son sexe jusqu’à la moiteur brûlante qu’il convoitait, puis étouffa un juron torturé en le promenant de haut en bas sur la fente trempée.

— Je t’en prie…

Quand il l’introduisit enfin en elle, à peine, il ne put retenir un gémissement angoissé, tant le besoin d’aller et venir, de se laisser engloutir était impérieux.

— Tu es tellement étroite… parvint-il à murmurer.

Aussi étroite qu’une vierge, il l’aurait juré. Haletante, les seins pressés contre son torse, elle jouait du bassin pour l’enfoncer en elle. Il dut lui lâcher les poignets et l’empoigner par les hanches afin de la plaquer au matelas.

Tout ce qu’il voulait, c’était l’apaisement. Le sien à elle. Quant à lui, il ne ferait que suivre. Il se mit à progresser dans le fourreau ardent, centimètre par centimètre, en serrant les dents. Lorsqu’un coup de reins lui permit enfin de plonger plus profond, elle poussa un cri qui le figea net.

— Seigneur, je t’ai fait mal !

Mais à peine ces mots lui avaient-ils échappé qu’il sentit dans sa chair pourquoi elle avait crié et rejeta la tête en arrière, pris au dépourvu par le plaisir. Elle jouissait : son sexe se contractait frénétiquement autour de la verge plantée en elle, la serrait à la manière d’un poing brûlant ; tout son corps réclamait ce que Sébastian lui offrait.

Son orgasme se prolongeait, encore et encore, attirant son compagnon toujours plus loin en elle. Jamais il n’avait imaginé…

Mais il ne pouvait résister davantage au fourreau trempé qui gainait sa virilité. Incapable de se contenir, il s’y enfonça de toutes ses forces, hurlant, sur le point d’exploser.

Je ne savais pas…

La tête de Kaderin roulait sur l’oreiller, son corps mince se tordait, ses jambes se nouaient autour de la taille de Sébastian pour l’enfouir en elle, tandis qu’elle se déchaînait autant qu’il l’avait imaginé.

Pression… chaleur palpitante…

Comment résister ? Il plaqua sa compagne sur le lit à coups de reins effrénés, puis un brusque hurlement lui échappa en même temps que sa semence. Les saccades suivantes lui arrachèrent des gémissements à n’en plus finir, pendant qu’elle lui donnait un plaisir comme il n’en avait jamais imaginé.

La Valkyrie Sans Coeur
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