CHAPITRE XIII
Il fait un temps magnifique et de la terrasse on domine la crique et la mer. Pas un nuage. Il faut dire qu’il n’y en a pas souvent !
Je suis en train de regarder le village, à la pointe est d’une autre crique, avec un grossisseur optique, sorte de super-jumelles, quand j’entends la voix de Kori, derrière. On est installé depuis deux mois ici. Enfin deux mois et deux ans et demi d’hibernation. Le temps qu’il a fallu à JI pour tout construire, maisons, routes, bateaux, fermes, etc.
— Cal ?
— Oui, je fais, sans me retourner. Un petit silence.
— Oh Cal… CAL… Oh oui… oui… OUI !
Bon Dieu, mais elle est en train de… Je me retourne brusquement.
Assis sur son derrière, Pik, le petit sati, me regarde tranquillement et lâche, avec la voix de Kori.
— Oui… Cal… oh oui…
La petite vache. Il nous a entendus nous aimer et il imite… !
— Cal !…
Kori vient de surgir, écarlate.
— … Tu as enregis… Oh ! le petit monstre, elle fait en comprenant.
Pik se lève et fait demi-tour nonchalamment en chantonnant :
— Amourrrre quand tu nous tiens…
Pour la première fois, je me demande si vraiment ces sacrés satis se bornent à faire des imitations…
FIN
Le 8 décembre 1982, douze jours plus tard.