Chapitre 37
Décembre, plage de Swanbourne, Perth, wa.
Les grandes avancées de la science sont parfois dues à un enchaînement de circonstances fortuites. La découverte de traitements médicaux se fait souvent ainsi. Les chercheurs sont sur une tout autre piste et par chance ils aboutissent à un résultat inattendu dans un autre domaine. La science est pleine de tels hasards. On en a même fait une discipline, cela s’appelle la sérendipité qui associe le hasard et l’intelligence. C’est vrai aussi pour les enquêtes criminelles.
Si Ashe n’avait pas dû reporter son rendez-vous chez le kiné, si le temps s’était couvert comme la veille, si un copain lui avait proposé une partie de golf, si Christine ne s’était pas décommandée pour le lunch qu’ils devaient partager depuis des semaines, depuis qu’elle lui avait fait rencontrer Katia, et si un serpent n’était pas passé par là, personne n’aurait peut-être jamais su pourquoi cinq hommes, quatre icônes de la société australienne plus un Aborigène, pourquoi ces messieurs avaient eu le sexe coupé après – ou avant ? – qu’on leur avait ôté la vie.
Mais ce matin de décembre, le soleil était éclatant, la journée promettait d’être chaude, personne ne lui avait téléphoné pour une partie de golf, le kiné était retenu à l’hôpital et Christine avait dû se rendre en urgence au pénitencier de Guildford car une autre de ses protégées avait fait une tentative de suicide.
Enfin, comme un signe prémonitoire, un serpent avait surgi entre ses jambes dans les dunes de Swanbourne.
Ashe, vêtu d’un bermuda informe, d’un tee-shirt noir délavé siglé Greenpeace et de son bob rouge préféré qui cette fois avait une vraie utilité sous le soleil accablant du début de l’été, s’était rendu ce matin-là à Swanbourne. Ce qui témoignait de sa mélancolie pour ne pas dire de sa tristesse.
Swanbourne est un bout de la plage infinie qui borde les rivages de Perth. C’est la partie la plus sauvage de cette longue grève qui commence à Fremantle et remonte au nord sur des dizaines de kilomètres jusqu’à se perdre entre le bush et l’océan Indien. Certains disent que ce sont les plus belles plages du monde. Ça se discute mais on peut en effet en débattre. Swanbourne, entre Cottesloe et City Beach, délimite le terrain militaire abandonné aux manœuvres et à la nature sauvage. C’est une plage naturiste et, si l’on marche un bon kilomètre, les pieds dans l’eau, on se retrouve dans le coin gay. Ashe avait longtemps goûté à ses plaisirs et puis, comme de tout ce qui vous est donné avec trop de profusion, il s’était lassé. Ces derniers temps, il préférait aller nager sur la plage de Coogee, plus au sud, là où il y avait peu de vagues et où il pouvait longer le rivage en crawl pendant des heures. Enfin pas plusieurs heures mais longtemps tout de même.
Depuis une semaine, il venait à Swanbourne, aussi désœuvré qu’un chômeur touchant le dole, les allocations australiennes. Sauf que lui n’avait pas à attendre son virement mensuel. Son compte en banque, indéfiniment pourvu depuis sa première aventure australienne, lui permettait de ne pas avoir à guetter le facteur. Cela ne rend pas forcément gai. Ça introspecte, ça ratiocine. Et parfois ça coupe l’élan.
Comme l’avait pressenti Ange Cattrioni, l’enquête sur la série de meurtres était au point mort. Tous ses efforts semblaient s’enliser au fur et à mesure. Tout s’était arrêté avec la bagarre à Greys entre les bandes rivales de motards qui, en une soirée, avait occulté tout le reste. Les journaux télévisés sont comme des récipients, ils ne sont pas extensibles. Les Australiens adorent les histoires de gendarmes et de voleurs et cette lutte, qui leur paraissait romanesque, avait pris la place des meurtres soi-disant rituels dans l’espace limité des nouvelles télévisées. Les autres médias s’alignaient parce que les histoires de bikers valaient tous les feuilletons du monde.
Ashe ne voyait presque plus Cattrioni, trop absorbé par l’enquête sur les gangs rivaux qui monopolisait toute son énergie et son temps. Les réunions chez le “Premier” se multipliaient, les meetings avec les autres services aussi. Un bouillonnement d’activité. Le PO sentait que les patrons des grosses entreprises, peu enclins à voir aboutir les recherches sur les liens business-malfrats-politique, s’agitaient dans tous les sens et entraînaient la police dans un maelström pour que tout se dissolve dans un brouillard bienvenu. Il n’en était pas moins débordé, noyé sous les rapports, les rendez-vous, les résultats contradictoires et les interrogatoires inutiles.
Les motards arrêtés continuaient à les narguer. De toute façon, Ange avait bien compris qu’ils n’étaient que des petits poissons, de la friture alors que les requins nageaient toujours en eau claire dans la plus parfaite impunité. Albury et ses complices allaient purger des années de prison – ou peut-être seulement quelques mois – pour leur allégeance. Et pour leur protection. Ashe ne voyait plus Ange et le fait qu’il le tienne à peine au courant témoignait de cette distance qui s’était installée entre eux. Est-ce que Cattrioni le soupçonnait toujours de quelque trahison ? Cela ajoutait à sa mélancolie.
Ashe ruminait.
L’affaire des meurtres n’avait pas été enterrée, seulement expédiée. Les médias avaient raconté au bon peuple, pendant des jours, ce qu’il devait penser de la sauvagerie de ces assassinats. Suivez mon regard. Une telle cruauté qui finalement s’était même retournée contre l’un d’entre eux, l’un des Aborigènes, Christopher Narongi. L’un de ceux qu’on croyait respectables et qui, voyez-vous ça, s’en était même pris à une gamine de dix ans. L’opprobre, indélébile. Comme était indélébile dans l’esprit du public la culpabilité d’Alistair et de tous les Blacks. Fait acquis et d’ailleurs, par chance, aussitôt oublié. Mais la réalité était là, dans ces reportages multipliés à l’infini sur l’alcoolisme et la violence dans les communautés qui débordaient dangereusement sur la vie quotidienne des bons citoyens australiens. Il était temps d’y mettre le holà, le règlement de comptes entre gangs venait à point. Il était temps de faire comprendre aux blackfellahs que l’heure des excuses et des demandes de pardon était passée. Il était temps de reprendre avec le bras droit ce qu’on leur avait donné de la main gauche. D’ailleurs même si aucune élection n’était en vue, les sondages donnaient les conservateurs gagnants à tout coup. Conclusion : il était temps de cesser de donner trop d’argent aux Aborigènes.
Enfin, c’est ainsi qu’Ashe voyait les choses. Morose, étalé sur le sable couvert de crème solaire.
Les vagues étaient encore fortes et il s’était contenté d’y plonger, de nager quelques minutes dans le ressac et de n’y dépenser qu’une faible énergie, insuffisante pour calmer son irritation. Il décida de faire un tour dans les dunes. Désertes. Hormis une silhouette allongée sous un parasol entre les bouquets d’oyats.
Roborative cette marche dans le sable, bonne pour les mollets. Excellente pour observer les iguanes à la langue bleue qui rampent d’une touffe à l’autre en laissant un chemin de traces parallèles. Sauf que ce matin-là, celui du rendez-vous manqué chez le kiné, de Christine trop occupée, du golf différé et du ciel dégagé, il ne vit aucun iguane. Pas même leurs traces. Mais une autre empreinte, une ligne unique en courbes douces.
Avec un long serpent au bout.
À peine avait-il vu le dessin sur le sable, à peine s’était-il dit que ce serait trop bête de se faire piquer par un de ces spécimens dans un endroit aussi désert où ses cris avaient peu de chance d’être entendus et où le moindre mouvement pour regagner le parking aurait tôt fait de faire remonter le venin au cœur et d’abréger les souffrances atroces, qu’il le vit devant lui. Deux mètres de long, brun foncé presque noir, l’animal sourd et muet comme tous ses congénères s’avançait tranquillement d’une butte à l’autre. Celle qu’Ashe s’apprêtait justement à enjamber.
Ne plus bouger.
Le brown-tiger, celui dont on dit qu’il est mortel en moins de deux heures, ne l’avait pas vu. Tout son corps ondulait doucement comme s’il était parcouru par le courant calme d’une rivière. Sa tête étroite s’allongeait en cadence au rythme d’une musique mystérieuse et douce.
Il y a des gens chez qui la vue d’un serpent provoque une violente réaction, vomissements ou perte de conscience. Ce n’était pas le cas d’Ashe dont la curiosité l’emportait pour le moment sur la peur. Cinq secondes, ou trente, où plusieurs minutes, il aurait été incapable, plus tard, de dire combien de temps avait duré cette confrontation insolite. Le snake avançait lentement, trop lentement pour que, les muscles tétanisés, Ashe ne finisse pas par remuer une jambe. Au risque d’alerter l’animal et de le voir se retourner et foncer tous crochets venimeux en avant. Le brown-tiger est moins peureux que les autres et le seul capable d’attaquer sans être menacé.
Mais le sable était trop mou, trop ouaté et le pas de côté du Français plus délicat qu’il ne l’imaginait. Il avait l’impression d’être incapable de maîtriser les battements de son cœur dont les coups sourds devaient résonner jusqu’à City Beach. Moyennant quoi le reptile poursuivit tranquillement son chemin ondulant.
Jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les battements du cœur et un dessin sur le haut de la dune. Une trace en courbes successives qui aurait pu être faite à la pointe d’une épée tranchante. Aussi mortelle que le venin d’un brown-tiger.
Pendant plus d’une minute, incapable d’avancer ni même de s’asseoir sur le sable d’où pouvait ressurgir l’animal, il se contenta de regarder bêtement les empreintes et d’écouter son cœur qui ne voulait pas se calmer. Il finit tout de même par parer au plus pressé, soit se diriger vers la seule présence humaine qu’il avait aperçue au-dessus de la plage. Sous le parasol.
— Excuse-moi, je ne veux pas te faire peur mais je viens de voir un gros serpent à vingt mètres d’ici.
— Et alors ?
— Tu ne peux pas rester, c’est trop dangereux.
Le gars le regardait droit dans les yeux avec une mimique un peu trouble. Comme si la moindre pensée avait du mal à se concrétiser dans son cerveau pourtant abrité du soleil par la toile orange de l’ombrelle. Il n’avait pas plus de vingt-cinq ans mais son corps râblé, ses poils drus et sa barbe – un bouc taillé ras – le vieillissaient. Ashe se disait qu’il devait être étudiant ou déjà chômeur. Des yeux très sombres qui contrastaient avec une peau laiteuse, aspergée de taches de rousseur, sûrement héritée d’ancêtres britanniques. Une peau qui n’allait pas tarder à cuire s’il se laissait ainsi envelopper par les ultraviolets assassins.
— Je n’ai pas peur des serpents.
— Tu as déjà vu des brown-tigers ou des dugites ici ?
— Non, et pourtant je viens souvent.
— Regarde la pancarte à l’entrée de la plage. C’est la période de reproduction, la période où ils attaquent.
Ashe ne quittait pas des yeux le garçon mais son regard était suffisamment enveloppant pour surveiller en même temps l’espace qui les cernait. La frayeur était encore présente dans toutes les cellules de son corps. Il reprit :
— Déconne pas, je te jure, ne reste pas là, il est tout près d’ici.
— Si tu le dis…
Ashe comprit alors, aux mouvements ralentis du jeune homme et surtout au mégot qu’il jeta sur le sable et à l’odeur entêtante qui s’en dégageait, que le garçon planait à mille mètres d’altitude. Il avait envie de le planter là et de le laisser à son rêve brûlant.
Sauf que le jeune homme inconscient risquait sa vie.
Sauf que le garçon avait un joli corps auquel la nudité rendait justice. Soit une boule de muscles façonnée par la pratique de tous les sports de plein air, tous ceux que les écoles australiennes dispensent dès la maternelle. Lorsque Ashe descendit de la dune, l’étudiant qui s’appelait Nigel – il le sut par la suite – se mit en route. Il descendait vers la mer d’un pas ralenti comme tous ses mouvements. Ashe l’avait déjà salué et s’était retourné vers sa serviette au bord de l’eau. À sa grande surprise, Nigel jeta son parasol sur le sable à côté de lui d’un air dégoûté, comme si de l’avoir refermé en haut de la dune refermait aussi la parenthèse de sa rêverie. Il étala sa serviette à côté de la sienne. Ensuite il s’allongea sur le dos avec un grognement de satisfaction agacée.
Ça l’agaçait un peu, Ashe, de sentir le frémissement de ce corps jeune à quelques centimètres du sien. Il était gêné de leurs deux nudités côte à côte. Nigel avait fermé les yeux et Ashe avait presque envie de tendre le bras. Presque. L’épisode du serpent l’avait un peu secoué. Comme l’inconscience de l’étudiant, son aisance, cette manière de s’asseoir sans complexe à côté d’un inconnu.
Presque, parce que cet épisode d’érotisme ensoleillé fut interrompu par la vue d’un nom qu’il aperçut soudain sur le tee-shirt fripé jeté à côté du parasol. Greys en lettres noires sur fond rouge délavé. Le hasard.
Le serpent, le kiné, le soleil, la prison qui occupait Christine ce matin. Ne pas rater cette occasion-là.
— Qu’est-ce que tu fous ici, sans indiscrétion ?
— Je me bronze.
— Non, je veux dire à Perth ?
— J’étudie la sociologie.
— Où ça ?
— Je termine un master à Curtin University.
— Et la sociologie de Greys, tu en penses quoi ?
Nigel se redressa d’un coup, d’un seul. Cette fois il avait les yeux bien ouverts même s’il était obligé de froncer les sourcils à cause de la lumière éclatante. Comme si Ashe l’avait frappé ou avait eu un geste déplacé. Il en aurait peut-être été moins surpris. Au moment où il se redressait, le garçon vit le tee-shirt et comprit. Il se mit à rire.
— C’est vrai qu’il y aurait beaucoup à dire sur la population de là-bas… C’est un endroit tellement bizarre !
— Tu y vas ?
— Bien obligé. Enfin, de moins en moins, c’est mon père qui y pêche tous les week-ends.
— Tu y étais récemment ?
— Qu’est-ce que tu entends par récemment ?
— Ces dernières semaines… Il s’y est passé des choses bizarres, non ?
Nigel avait l’air tout à fait réveillé maintenant. Il ne répondait pas et scrutait Ashe comme si celui-ci venait juste d’arriver à côté de lui. Un regard malin.
— Pourquoi tu t’intéresses à cela ?
— Les journaux en ont assez parlé ces derniers temps, avec ces bastons entre motards…
— Seulement pour ça ? T’es flic, non ? ajouta Nigel.
— Oh, non… ! Juste un Français curieux… Et il se trouve que je suis déjà allé à Greys.
— Pour pêcher ?
— Non, pas vraiment. J’avais des amis là-bas.
— Ils s’appellent comment ?
Pris de court, Ashe sortit un nom au hasard. Celui d’amis qui n’y avaient sans doute jamais mis les pieds. La réaction du jeune homme, depuis qu’il avait parlé de Greys, lui fit penser qu’il en connaissait un rayon sur cet étrange village. Et qu’il pouvait lui apprendre des choses. Même s’il ne soupçonnait pas, à cet instant, qu’il allait lui faire dénouer les fils rompus d’une énigme. Surtout ne rien brusquer.
— Ce n’est pas la bagarre des motards qui m’intrigue mais ce qui s’est passé avant.
— De quoi parles-tu ?
— Ce qui s’est passé avant, avec les Aborigènes… Tu étais là à ce moment, Nigel ? Tu y étais ?
— Non, mais je suis venu le lendemain. Comment sais-tu tout ça ?
— Je suis journaliste. J’ai des contacts. J’écris justement des papiers sur les Aborigènes pour des revues françaises. Tu penses si ça m’intéresse…
La méfiance de l’étudiant tomba. Il crut son interlocuteur sur parole et commença à se détendre. En réalité il semblait assez content d’évoquer cette séquence de la vie du village de pêcheurs. Le Français avait remis son bob rouge et ses lunettes noires ce qui lui permettait de mieux épier le jeune homme. La plage était toujours aussi déserte et un observateur extérieur, tombé là par hasard, aurait eu du mal à croire que les deux garçons se prélassaient au cœur même de l’agglomération de Perth. Depuis qu’ils étaient allongés côte à côte, ils n’avaient vu passer personne, à part deux femmes mûres qui pratiquaient la marche rapide le long de l’estran, afin d’entretenir leur fessier. Revigorant.
— Les Aborigènes, à ce qu’on m’a dit le lendemain, voulaient récupérer le corps de l’un des leurs, expliqua Nigel. La police ne voulait pas. Et les motards les ont aidés.
— Qu’est-ce qu’ils font, les bikers là-bas ?
— Tu devrais demander à mon père, ça le met en rage. Quand nous y allions, que j’étais gamin, il n’y avait que des familles. C’était un peu hippie, si tu vois ce que je veux dire (rires). Ça ne les dérangeait même pas de fumer des pétards devant leurs enfants !
Ashe se dit que le garçon avait été à bonne école mais que cela ne l’avait pas empêché de mener de sérieuses études contrairement à beaucoup d’enfants blancs de la middle class qui préfèrent faire du surf et fumer des joints tous les jours plutôt que d’aller s’ennuyer sur les bancs de la fac. Il se garda bien de l’interrompre.
— Et puis les bikers sont arrivés. Pour pêcher soi-disant. Et puis deux et puis trois. Maintenant ils sont tout un groupe. On pourrait croire que c’est de la même famille que les hippies mais pas du tout, ça n’a rien à voir, ils ne se mélangent jamais. Ils foutent la merde de temps en temps et mon pater ça le rend dingue…
— Mais qu’est-ce qu’ils ont à voir avec les Aborigènes ?
— L’alcool, mon pote. L’alcool et les amphètes. Ce sont eux qui fournissent…
Ils continuèrent à parler ainsi, un peu trop même pour la peau laiteuse de Nigel. Ashe lui proposa de lui passer de la crème dans le dos, ce qu’il accepta avec empressement. Sans cesser de parler. Et de raconter tout ce qu’il avait pu apprendre et observer dans le havre de son père pêcheur. Il était curieux et intelligent, il avait compris beaucoup de choses sur les trafics qui se tramaient entre les cabanes et les abris pour matériel de pêche. Car Greys restait en priorité un repaire de babas cool qui adoraient simplement lancer leurs lignes en mer. Une couverture parfaite.
Une connivence était née. Elle allait servir à Ashe à renouer les liens d’une autre connivence qui s’effilochait avec son pote de toujours, Ange Cattrioni. Entre serpent et crème solaire. Entre soleil et deux corps nus. Entre ciel et mer. Nigel et Ashe.
Une complicité qu’Ashe se sentait bien incapable de laisser en plan sous prétexte d’un soleil qui commençait à taper trop fort. Il fallait donc poursuivre ailleurs, ce qui ne déplaisait ni à l’un ni à l’autre.
Ce qu’ils firent le jour même. Mais cela ne regardait qu’eux deux.