12V L'Hôtel de l’Amitié
(Profession, suite)
— Je ne comprends pas votre tristesse, monsieur le Haut Délégué. Vous n'êtes pas joyeux et fier de voir enfin, et grâce à vous, l'Afrique bénéficier des équipements les plus modernes ?
— Je vais vous expliquer. Jusqu'à présent, je ne croyais pas aux rumeurs. Mais, puisque je sais maintenant, de source sûre, qu'elles disent la vérité, vous avez le droit de la connaître. Venez avec moi.
Cette sinistre vérité, voulait-il l'épargner aux photos officielles des deux Présidents, français et malien, accrochées au mur ? Ou au cliché tout petit qui veillait sur son bureau ? Un trio de jeunes gens au milieu du désert, ses compagnons de légende. Le futur maréchal Leclerc, déjà coiffé de son képi mou. Le futur prix Nobel François Jacob. Et lui, Kersaint, facilement reconnaissable, même maigreur, même sourire profond. Quoi qu'il en soit, il sortit, Mme Bâ sur ses talons.
Sur le pas de la porte, M. le Haut Délégué hésita un instant. Et puis se dirigea droit vers le bord du fleuve, une sorte d'esplanade, vide à cette heure, mais où, le matin, les femmes étendaient à sécher le linge multicolore qu'elles venaient de laver. M. le Haut Délégué ne laissait rien au hasard. M. le Haut Délégué aimait les symboles : les symboles sont le contre-chant, l'ossature de la vie, madame Bâ. M. le Haut Délégué aurait dû être professeur. M. le Haut Délégué ramassa un bâton, de sa chaussure gauche aplanit le sable pour en faire une page, et commença son cours.
— Je pose 100, madame Bâ. Supposons que ce soit le coût normal d'un échangeur comme le nôtre. Maintenant, je pose 300 : c'est le budget présenté par le constructeur de l'échangeur aux financiers. Quel est le premier bénéfice, madame Bâ ?
— 300 -100 = 200.
— Bravo, madame Bâ. Continuons. Faisons connaissance avec le bénéfice numéro deux. Qu'est-ce qu'un échangeur qui n'échange que des chèvres ?
— Un échangeur inutile.
— Admirable. Je poursuis. Quel être raisonnable, c'est-à-dire ennemi du gâchis, va bâtir un échangeur inutile avec le même soin et les mêmes matériaux de qualité que pour un échangeur utile ?
— En effet, personne.
— C'est ainsi que l'être humain raisonnable, ennemi du gâchis, donne naissance au bénéfice numéro deux. Pourquoi dépenser 100 pour quelque chose qui ne sert à rien ? 50 seront suffisants.
Il se tut, le temps de poser la soustraction sur le sable.
100 (coût
d'un échangeur utile)
-50 (coût
d'un échangeur inutile)
= 50 (bénéfice n° 2)
— Quel est le bénéfice total de l'opération échangeur?
— Attendez. Je dirais… 200 (bénéfice n° 1) + 50 (bénéfice n° 2) = 250.
— Bravo.
Bien sûr, une foule nous entourait. La solitude n'existe pas en Afrique. Mais notre mine à tous deux devait être si grave que nul n'osait approcher. Le cercle des spectateurs restait à bonne distance. Fascinés par ce qu'il voyait mal et n'entendait pas du tout : un Haut Délégué, tête nue malgré le soleil, dessinant dans la poussière des signes incompréhensibles et murmurant à son bras droit Marguerite une histoire qui la faisait frissonner.
— Vous suivez toujours, madame Bâ ? Vous n'êtes pas trop fatiguée? Parfait. Passons maintenant à la répartition des bénéfices. Qui doit être récompensé? Les autorités maliennes, d'abord. Elles ont déclaré utile quelque chose d'inutile, ce déguisement mérite bien salaire, non? Ensuite, il faut rendre hommage aux mauvais anges qui ont obligé les institutions françaises à prêter à un pays qui ne remboursera jamais cette somme inutile de 300. Ces mauvais anges, qui sont-ils, madame Bâ, d'après vous ? Je suis sur que vous avez deviné, mais vous n'osez pas les dénoncer. Les partis politiques français, naturellement ! Ils ont toujours besoin d'argent, ceux-là : il faut bien financer leurs campagnes. Et comme ce genre de manipulation est un peu plus difficile au nord de la Méditerranée, ils passent par l'Afrique. C'est chez vous qu'ils viennent tous – tous sans exception, majorité comme opposition –, chercher leurs petits cadeaux. Ah, j'allais oublier l'entrepreneur, le bâtisseur du faux ouvrage d'art : il a bien droit à quelques miettes, non ?
Séduite par la démonstration et fière d'en avoir suivi et compris chacune des étapes, Mme Bâ applaudit. Immédiatement imitée par la foule. Si Marguerite est heureuse, nous le sommes aussi. C'est donc sous les acclamations que s'acheva la leçon de corruption. Jeunes footballeurs et vieux édentés, gamines maquillées et matrones mâcheuses de bétel, tout le monde battait des mains et criait : vive le co-développement ! Longue vie à l'amitié franco-malienne !
Le compagnon de Leclerc et du savant François Jacob, désespéré, secoua la tête : pauvre Afrique ! quelle malédiction, la gentillesse ! – avant de retourner dans son bureau et de s'y enfermer.
Hôtel de l'Amitié.
Dans la ville plate de Bamako, la seule manifestation d'orgueil. Cinquante étages pour intimider le fleuve Niger. Vestige de la Guerre froide, des fraternisations Chine-Mali, des joyeux jamborees lorsque toute la jeunesse progressiste du monde se réunissait là. Pour chanter, s'aimer, fumer de l'herbe, relire Marx et bâtir la paix éternelle. Rénové tant bien que mal, plus tard, pour accueillir les deux vaches à lait du tourisme en Afrique. Cette espèce très particulière : les hommes d'affaires spécialisés dans le commerce avec les pays très pauvres ; et l'armée des humanitaires, les compatissants professionnels. Ces populations ennemies se retrouvaient au bar et commandaient les mêmes cocktails sous l'œil impavide des putes.
Va-t-on me prendre pour l'une d'entre elles? se demanda Mme Bâ. Cet agréable malaise dura peu. Quelle folle je suis de me rajeunir ! Il va bien falloir un jour que j'accepte mon âge. Avec mes neuf dizaines de kilos, je dois plutôt ressembler à une mama benz, commerçante de pagnes hollandais. Ainsi rassurée, elle put se donner toute à la comédie sinistre et infiniment discrète qui allait s'offrir à elle.
M. le Haut Délégué se tenait là, dos au piano, digne, costume gabardine, cravate club, envoyé de Dieu plongé sur ordre dans les affaires du Diable.
Ils se ressemblaient. Une demi-douzaine d'hommes du même âge, la quarantaine, dispersés aux quatre coins de la salle. Dans ce capharnaüm qu'est l'heure de l'apéritif à l'Amitié, quelque chose d'indéfinissable les unissait. Leur même veston fripé, leur même air épuisé, leur façon identique de fixer passionnément un verre vide ? Marguerite ne les avait pas remarqués de prime abord. Elle ne les distingua qu'à l'arrivée de la valise. Soudain, ils n'eurent plus de regards que pour elle. Aucun ne releva la tête pour s'intéresser, ne serait-ce qu'un instant, à celui qui la portait, un grand Noir distingué, chemise rayée de banquier et lunettes cerclées d'or. Ses longues mains, outre la poignée, tenaient un journal plié, sans doute le signe distinctif. Il s'approcha de l'agence de voyages, une table à tréteaux derrière laquelle deux jeunes filles proposaient tous les dépaysements possibles : la découverte de la civilisation dogon, la visite d'une mine d'or, Tombouctou la mystérieuse… Manifestement, le tourisme n'était pas sa préoccupation majeure. Un à un, les semblables se levèrent et, presque à la queue leu leu, se dirigèrent vers les ascenseurs. Eux aussi avaient une mallette à la main. On avait pitié d'eux, tant ils paraissaient fatigués. D'ailleurs, telle était peut-être leur vraie famille : la Fatigue. Fatigue des décalages horaires, fatigue des climatisations, fatigue d'avoir honte, aussi, peut-être… Le dandy à la valise sortit de sa poche un bristol et disparut à son tour.
Entre-temps, l'orchestre s'était installé et, sans prévenir, déchaîné à dix centimètres de mon Haut Délégué. Il supportait courageusement ce vacarme, un léger sourire errait même sur ses lèvres comme si une partie de lui aimait cette souffrance. Je connais un peu les catholiques : peut-être espérait-il expier ainsi le péché commis au même moment dans les étages ?
La nuit était tombée depuis longtemps. On aurait dit que tout l'Hôtel de l'Amitié prenait l'avion de 23 h 59. Bientôt il ne resterait plus personne dans les chambres pour saluer le fleuve Niger. Le hall débordait de bagages. Les voyageurs s'énervaient. Qui avait perdu son billet, qui son passeport, qui sa console Game Boy. Des tour-opérateurs brandissaient des pancartes. Un équipage s'engouffrait dans un car. Les hôtesses blondes semblaient sortir du bain. Un vieillard en uniforme, mi-groom mi-soldat, avait beau hurler, les taxis n'arrivaient pas.
Et ils attendaient, dispersés dans la foule, reconnaissables à leur costume sombre et à la mallette, tous la même, je suis spécialiste, à force d'avoir tant voyagé depuis la nuit des temps, les Soninkés sont des experts en bagages, ils les connaissent tous, y compris ceux qu'ils n'auront pas les moyens de s'offrir, c'était la Samsonite XL22. De temps en temps, une manche de veston se soulevait et on apercevait le fil d'acier. Plus rien ne pourrait jamais les séparer de leur compagne Samsonite.
— Un peu de discrétion, madame Bâ, on va vous repérer. Et, surtout, ne vous retournez pas.
Le Haut Délégué me parlait à l'oreille. Je ne l'avais pas vu s'approcher.
— Et un peu de respect pour la démocratie, s'il vous plaît. Vous avez là les trésoriers de tous les grands partis politiques français. Quel métier on leur fait faire !
— C'est vrai qu'ils ont l'air épuisé.
— Rien de plus ingrat que le métier de trésorier. Vous imaginez : sauter de capitale en capitale africaine pour tendre sa sébile ! Le premier de la file, là-bas, vers le bureau de Safari Tours, c'est un gaulliste, j'en suis sûr, et sans doute corse. Celui qui se gratte le nez est socialiste. J'ai plus de mal à m'y retrouver dans les familles centristes…
— Comment les connaissez-vous? Je vous croyais en dehors de la politique.
— Àmon âge, plus besoin de savoir. Il suffit de remplir les pointillés.
Deux des épuisés s'étaient approchés l'un de l'autre :
— Tu rentres directement ?
— Hélas ! Encore Lomé et Libreville.
— Oh, Eyadéma ne te donnera rien, malgré tout ce qu'il doit à la France. Sans nous, tu crois qu'il garderait une seconde le pouvoir ? Mais Bongo, ça, Bongo ! Que prions-nous sans les petits présents de Bongo ?
— Tu peux le dire, quelle bénédiction, ce Bongo !
Ils répétaient sans fin ces deux syllabes, Bongo, Bongo, de plus en plus doucement, tendrement, comme le « papa, papa » d'enfants perdus dans l'obscurité et livrés à la cruauté du monde.
L'inauguration de l'échangeur rongé fut la dernière manifestation officielle de notre Haute Délégation. L'ouvrage d'art exhibait fièrement dans le ciel blanc ses courbes, ses volutes, deux cercles immenses superposés, de gracieuses bretelles d'accès… qui ne débouchaient que sur du sable, mais qui s'en souciait? Miracle de la technologie, record sous-régional pour la longueur de la portée, conception formidablement innovante des armatures, brevet protégé, vive le béton précontraint, messieurs les ministres, monsieur le maire, mesdames et messieurs les élus, représentants des associations, chers amis, la science française nous livre aujourd'hui ce miracle, un coquillage géant apporté par la marée en cadeau à ce Mali nouveau que tous, nous appelons de nos vœux… Tel était le ton, technico-lyrique, des allocutions officielles.
Le déroulement de la cérémonie avait été bouleversé au tout dernier moment, suite à l'angoisse brutale du chef de chantier, le Breton de Guingamp. Le programme prévoyait de couper tout en haut le double ruban tricolore, le Mali et la France tissés dans la même amitié indéfectible, au sommet de l'ouvrage d'art, vue imprenable sur le fleuve et sur l'avenir radieux du pays. Mais si tout s'écroule, s'était dit l'ingénieur, à la suite des économies qui m'ont été imposées ? Il avait refait dans la nuit ses calculs. Au matin, il s'était précipité. Le double ruban de l'amitié indéfectible était désormais tendu au point le plus bas, altitude zéro : aucun risque pour les autorités, l'escalade sera pour un autre jour, le ciment n'est pas sec. Applaudissements. Vive les entreprises françaises ! Les Africains peuvent en prendre de la graine. Vive le respect des délais, condition première du développement ! Vive le Mali ! Vive la France !
— J'ai honte, ce que j'ai honte… murmurait à mon oreille le Breton de Guingamp.
Parfois, quand une colère inexpliquée me prend, je rends visite à l'échangeur rongé. L'une des bretelles s'est effondrée et l'ouvrage entier, le gros coquillage, penche vers l'Est, dangereusement. En juillet, en août, à la saison des orages, on dirait qu'il se met à giter sous les plus fortes rafales. Les enfants l'ont pris pour terrain de jeux. Dans un fracas d'enfer, ils dévalent les pentes, remontent et redévalent dans des caisses à roulettes. Perchées sur le sommet branlant, les chèvres suivent ces jeux dangereux, plutôt désapprobatrices.
Ce spectacle, celui de l'Afrique, me serre le cœur. Je repars, soulagée en ceci que ma colère a trouvé sa raison. Je repense au Breton de Guingamp. De son ancienne équipe ne reste sur place qu'un manœuvre, Alpha. Il n'a jamais voulu quitter l'endroit. Il s'est installé tout près, à son compte. « L'Africaine de réparations », sa baraque en tôle semble flotter sur une mer de pièces détachées automobiles et ménagères mêlées : batteries, rétroviseurs, tambours de lave-vaisselle, boîtes de vitesses, siège de toilettes… Derrière un rempart de pneus déchirés, le récupérateur en chef, short Adidas entrouvert, dort. Je lui secoue l'épaule.
— S'il te plaît, montre ton plafond !
Alpha grommelle « Je reviens »; sans doute s'adresse-t-il à quelqu'un de son rêve.
— Police française ! Ton plafond, et vite !
Il se dresse : police française? Me reconnaît : madame Bâ, chaque fois tu me fais si peur !
Je lui redemande son plafond.
— Encore ! Tu sais bien que ça va te refaire du mal ! Bon, tout de suite, tout de suite.
Il grimpe sur un amas d'ordinateurs, d'un coup sec pousse le toit qui tombe de l'autre côté, sur les pneus. Il disparaît quelques instants et revient en traînant le panneau.
— Décide-toi, madame Bâ ! Si tu le veux pour toi, pas de problème. Je te fais un bon prix. Ce ne sont pas les tôles qui manquent.
Je me contente de relire, sur un joli fond bleu, la liste des fées penchées sur notre berceau :
Échangeur routier de tambarero
Ouvrage financé par
le Fonds européen de développement
la Banque européenne d'investissement
la Banque mondiale
la Banque africaine de développement
Avec la contribution exceptionnelle
du Conseil général des Hauts-de-Seine
et de la ville de Puteaux
Peut-être Alpha a-t-il raison ? Un jour, je finirai par l'emporter, cette relique. Je l'installerai dans mon petit jardin. J'irai la saluer chaque matin, pour me donner du courage. Elle me rappellera ma belle époque, quand l'ami de François Jacob et moi nous donnions corps et âme à la grande œuvre du co-développement.
— Et maintenant ?
Dans l'attente d'être portée en main propre, la lettre de démission reposait là, sur le bureau, entre nous. On aurait dit un animal ironique, un chat blanc qui se moquait de nous. J'avais eu le plus grand mal à la taper. Mon cerveau, bouleversé de tristesse et de dégoût, ne transmettait à mes doigts que des fautes d'orthographe : « Monsieur le Minnistre… Vous comprendré… hindigne… j'ai l'honeur… »
— Maintenant, madame Bâ ? Dès cet après-midi, je prends l'avion et j'entre dans la vieillesse.
— Vous voulez que je vous aide, pour vos bagages ?
Je ne voyais rien qui annonçât un départ, aucun carton, nulle valise.
— Le rêve du co-développement revient tous les deux, trois ans, comme le monstre du loch Ness. J'aurai bientôt un successeur, vous verrez, salué par tous les présidents et toutes les télévisions comme le sauveur du monde. Vous voulez que je vous écrive une lettre de recommandation ?
Marguerite secoua la tête. Elle avait des projets, une ambition montait en elle, trop fragile pour supporter d'être révélée. Elle avait encore besoin de quelques mois de gestation dans le confort du secret.
— Merci, monsieur le Haut Délégué, je vais me débrouiller. Une Soninkée se débrouille toujours. Mais, vous, vous n'emportez rien, aucune archive? Vous n'allez pas écrire vos mémoires, comme tous les fonctionnaires français ?
— À vingt ans, les hommes de ma génération avaient gagné la guerre mondiale. Depuis, ils ont manqué tous les rendez-vous. L'Europe n'est plus rien. Et l'ancien empire sombre.
— Allons, allons, monsieur le Haut Délégué !
— Notre seule dignité devrait être le silence…
— Je vais chercher le petit remontant ?
— Voilà mon ultime pays, le silence. C'est passionnant de découvrir un pays, n'est-ce pas, madame Bâ ? Il faut tout apprendre, c'est comme une nouvelle enfance…
Il n'attendait plus de réponse, il ne m'écoutait plus, il était parti seul dans sa dernière aventure, il donnait l'impression de marcher déjà en plein désert.
— Quelle langue parle-t-on au pays du silence, vous devez savoir ça, avec vos affinités peules ? Il me reste tant à connaître. Je ne risque pas de m'ennuyer. Quelle est la grammaire du silence ?
C'est depuis ce temps-là, depuis cette soirée à l'Hôtel de l'Amitié que, la nuit, des valises et encore des valises tournent dans le ciel de mes rêves, comme autant d'oiseaux noirs. Et que, le jour, le cours de votre vie politique française ne cesse de me hanter. Elle m'accompagne partout, jusque dans mes promenades. Quand mes yeux se portent sur notre pont Patrice-Lumumba, mon cerveau ne peut s'empêcher de calculer la somme reçue par vos chers centristes UDF et DL. Quand, un peu plus loin, je tombe sur le central téléphonique flambant neuf, mon nez ne peut s'empêcher de reconnaître la bonne odeur des liasses reçues, moitié-moitié, par votre parti gaulliste et ses ennemis socialistes…
Alors je me redresse. Je me dis que notre démocratie à nous n'est pas très vaillante. Mais puisque nous, Africains, finançons le fonctionnement de l'État de droit en France, tout est bien. La grande sœur, mère des Arts et des Lois, finira, un jour, par arrêter ses ponctions. Et le phare de son exemple nous indiquera la route du Progrès !