Le navigateur sur les mers du destin
Nuit, éclairs, nuages noirs et ce sombre vaisseau tapi au large. Elric était arrivé au-delà du monde connu et le temps pressait. Les chiens n'allaient pas tarder à se montrer. - Ohé, du navire ! L'homme casqué tourna la tête. - Elric, nous vous attendions. Avec vous, nous sommes au complet. Ainsi commença une quête indéfinie sur une mer surnaturelle bordée par plusieurs mondes. Etrange navire voguant sur un océan plus étrange encore ! Ils étaient vingt héros, guidés par un capitaine aveugle et un timonier muet. Souvent Stormbringer, l'épée maudite, chantait en prenant des âmes, et les cadavres s'amoncelaient. Mais comment sortir de ce dédale où les dimensions tournent, où le temps glisse et où errent tant de marins perdus dans l'éternité ?
Une famille, dans le Maroc des années 40, quitte le Rif pour Tanger. Afin d’échapper à l’écrasante tutelle du père, auquel ses enfants vouent une haine sans partage, le narrateur s’éloigne bientôt des siens. Il connaît la gamine, les nuits à la belle étoile, et rencontre la délinquance, les amitiés nouées dans les bas-fonds de la ville, la sexualité, la prison, la politique. Quinze ans après la parution du Pain nu, la voix de Mohamed Choukri apparaît toujours comme celle d’un écrivain majeur. Présenté et traduit de l’arabe par Tahar Ben Jelloun.
On trouve de tout dans les pubs. Et l'on entend toutes sortes d'histoires. Connaissez-vous celle de l'homme qui, du jour au lendemain, perdit sa femme, son enfant et son chien ? Sous l'oeil avisé du barman, l'inspecteur Richard Jury et son nouveau compagnon de zinc, le très cordial Harry, dégustent un fameux pinot gris. Sous leur pied, le chien Mungo patiente. Cette histoire, il la connaît. Et pour cause, c'est la sienne. Car le chien est revenu. Un an après. Improbable, pense Jury, qui n'en est pas moins curieux, suspendu aux lèvres du très disert Harry. Et l'histoire continue, recommence, se contredit, en appelle une autre. Les bouteilles filent, les mensonges s'emboîtent. Toute vérité est relative, et ce casse-tête quantique plonge décidément Jury dans la plus parfaite perplexité. Mais reprenons du début : Un homme entra dans un pub...
SUMMARY:
Un petit excès de vitesse dans un village de la côte du Maine ? Méfiance. Un nouveau voisin plein de courtoisie ? Méfiance. Une vie comme au cinéma ? Méfiance, vous risquez d'entrer dans le pays de l'ombre... Ce quatrième des cinq volumes constituant l'intégrale des fictions courtes de Matheson - présentées dans l'ordre de leur composition et dans des traductions nouvelles ou soigneusement revues - couvre les années 1956-1962, une période fertile en chefs-d'œuvre. Sans renoncer aux traitements de choc qui sont son image de marque, Matheson a désormais tendance à privilégier un fantastique plus intériorisé, où les forces que les personnages affrontent sont issues de leur inconscient, où c'est le quotidien qui, lorsque le rideau des apparences se déchire, se dévoile dans toute son inquiétante étrangeté, voire toute son horreur. Robert Bloch, un autre grand du domaine, salue ici un auteur qui " sait mettre à jour nos peurs les plus intimes ", tandis que Robert Louit lui consacre un brillant essai.
le petit bleu de la côte Ouest
Le malaise des cadres, c'est pas rien ! Vous avez femme, enfants, bagnole, télé, et voilà que vous vous sauvez. Tout ça parce que deux rigolos essaient de vous flinguer. Et vous savez même pas pourquoi. Un jour, camarade, il faudra quand même comprendre.
Le policier Sean McEvoy est retrouvé mort dans sa voiture. Chargé d'une affaire de meurtre abominable, son enquête n'avançait pas. Lorsqu'il apprend le suicide de son frère, Jack, son jumeau, journaliste de faits divers, refuse d'y croire. En cherchant à comprendre, il découvre d'autres cas de policiers apparemment poussés au suicide par des meurtres non résolus. Tous ont été retrouvés avec, à leur côté, des lettres d'adieu composées d'extraits de poèmes d'Edgar Poe. Un effrayant tableau d'ensemble commence à se dessiner. Jack fait pression sur les agents du FBI pour qu'une enquête soit ouverte sur ces suicides en série.
Le procès du grand mechant loup
Je songe à cette très jeune fille assassinée au début des années 60, à Siom, sur les hautes terres limousines. Je songe à celui qui l'a peut-être tuée, et qui se cachait dans son nom propre, Lavolps, comme un renard en son terrier. Tous deux sont morts, et seule l'écriture peut aujourd'hui les rendre à leur innocence.
"Le destin passe et repasse à travers nous, comme l'aiguille du cordonnier à travers le cuir qu'il façonne." Pour Tanios, enfant des montagnes libanaises, le destin se marque d'abord dans le mystère qui entoure sa naissance : fils de la trop belle Lamia, des murmures courent le pays sur l'identité de son vrai père. Le destin passera de nouveau, dans ces années 1830 où l'Empire ottoman, l'Egypte, l'Angleterre se disputent ce pays promis aux déchirements, le jour où l'assassinat d'un chef religieux contraindra Tanios à l'exil... Mêlant l'histoire et la légende, la sagesse et la folie des hommes, le romancier de Léon l'Africain et du Premier Siècle après Béatrice nous entraîne dans un prodigieux voyage romanesque qui lui a valu le prix Goncourt 1993. Un merveilleux conteur. Terre bénie de Dieu, mais hostile aux hommes de bonne volonté, le Liban de Tanios est un mélange d'eau de fleurs d'oranger et d'odeur de poudre. En lisant Le Rocher de Tanios, un Orient se rapproche.
--Ce texte fait référence à l'édition Poche.